RETOUR D’INTER — Feu d’immeuble à Henri Mondor

Feu d'immeuble Henri Mondor

Retour d’inter — Dans la nuit du 21 au 22 août 2019, un incendie se déclare sur la commune de Créteil (94). Il embrase un immeuble, dans l’enceinte de l’hôpital Henri Mondor, et des propagations en série compliquent les opérations de reconnaissance et d’extinction. Plus de 300 sapeurs-pompiers se mobilisent et mènent l’attaque sur plusieurs fronts alors que les chaleurs estivales rendent l’intervention particulièrement éprouvante. Au terme de quatre heures de lutte, les soldats du feu parviennent finalement à éteindre le sinistre. Le bilan fait état d’une personne décédée avant l’arrivée des secours.

Maxime Gri­maud —  — Modi­fiée le 4 mai 2021 à 04 h 11 

Danger sur la façade

Il est 22 h 30. Les pom­piers du centre de secours Cré­teil rejoignent enfin leur caserne. Durant une heure en cette chaude nuit d’été, ils ont éva­cué une rame de RER sur Mai­sons-Alfort. Leurs engins recon­di­tion­nés, les lieu­te­nants Vincent Gas­tal­del­lo et Her­vé Char­lois, res­pec­ti­ve­ment chef de garde et offi­cier garde com­pa­gnie (OGC) regagnent leur domi­cile. À peine ren­trés, le ron­fleur sonne à nou­veau. « Sur le coup, je pense repar­tir pour la gare de Mai­sons-Alfort, explique le chef de garde. Mais je me ravise en voyant, sur l’ordre de départ, l’adresse de l’hôpital Hen­ri Mon­dor. Lors d’un pré­cé­dent tour du sec­teur, les agents de sécu­ri­té nous avaient pré­ve­nus : leurs dis­po­si­tifs de pré­ven­tion sont per­for­mants, donc s’ils appellent, c’est pour un dan­ger avé­ré ». Les lieu­te­nants se croisent au PVO, le chef de garde rejoint son engin. Ça décale !

Par­tis avec un groupe ETARE, le pre­mier-secours et le four­gon se dirigent vers l’hôpital, sui­vis de près par le VLR. Tout au long du tra­jet, les hommes se condi­tionnent à inter­ve­nir dans le cadre de la tac­tique IGH de type U, où chaque engin et chaque homme a un rôle pré­cis à jouer. En se pré­sen­tant à l’adresse du poste cen­tral de sécu­ri­té (PCS), les per­son­nels leur apprennent que l’adresse est erro­née : le feu concerne, en réa­li­té, un bâti­ment du com­plexe hos­pi­ta­lier mais pas l’hôpital en lui-même. Le chan­ge­ment d’itinéraire est dif­fi­cile : des tra­vaux et un por­tique empêchent les engins-pompes de pas­ser, impli­quant un détour contrai­gnant. Les dif­fi­cul­tés commencent.

À l’arrière, igno­rant les pro­blèmes de ses hommes, l’OGC apprend sur les ondes l’envoi d’un groupe habi­ta­tion. Le lieu­te­nant Char­lois émet deux hypo­thèses : soit le CO ne veut pas prendre de risque et envoie direc­te­ment les ren­forts, soit l’incendie est par­ti­cu­liè­re­ment violent. Alors qu’il anti­cipe et liste une sec­to­ri­sa­tion pour une éven­tuelle prise de COS, il aper­çoit les flammes venant d’un immeuble situé à proxi­mi­té. « Avec mon VLR, je passe sous le por­tique, j’arrive donc le pre­mier sur les lieux, sur la face arrière du bâti­ment, pré­cise l’OGC. Je vois le feu du sep­tième au dixième et der­nier étage. Je mets de côté la tac­tique IGH, com­pre­nant la nature réelle de l’intervention. »

Par radio, l’officier explique que l’intervention concerne un immeuble de 4e famille, non un IGH. Mal­heu­reu­se­ment, des inter­fé­rences l’empêchent de contac­ter son chef de garde. Il com­mence ensuite son tour du feu et ana­lyse les quatre cages d’escalier, numé­ro­tées de A à D. Seule la C est embra­sée, toutes les autres sont saines. « Depuis le bas de la cage d’escalier, j’aperçois un pla­fond de flammes au niveau du sixième étage. Pas un pla­fond de fumée, un pla­fond de flammes ! » En res­sor­tant du bâti­ment, il découvre des habi­tants pani­qués qui se mani­festent aux fenêtres de la façade arrière. Ils menacent de se jeter dans le vide et, étran­ge­ment, leurs appar­te­ments donnent sur la cage d’escalier B. L’OGC ordonne à son conduc­teur de récu­pé­rer le porte-voix du VLR pour les ras­su­rer en atten­dant les renforts.

Feu sur la façade d'un immeuble

« Je demande ren­fort habitation »

Le PS et le four­gon atteignent l’adresse en même temps que le groupe habi­ta­tion. « En posant le pied au sol, je vois quatre fenêtres allu­mées, explique le chef de garde. Je par­viens à joindre par radio l’OGC qui m’informe de la situa­tion. Je demande alors le ren­fort habi­ta­tion ». Les conduc­teurs s’alimentent sur les hydrants pen­dant que les équipes partent à l’attaque de la cage d’escalier C. Le conduc­teur de l’échelle aérienne reçoit la mis­sion de pro­cé­der aux sau­ve­tages, à l’arrière du bâti­ment. Le chef de garde rejoint lui aus­si cette façade. Gui­dé par une habi­tante, il tra­verse le bâti­ment par les sous-sols. C’est sur la façade arrière que les deux offi­ciers se retrouvent. Ils s’échangent d’abord leurs infor­ma­tions res­pec­tives puis l’OGC prend le COS. Il demande deux engins pompes sup­plé­men­taires, le volume du ren­fort habi­ta­tion étant suf­fi­sam­ment consé­quent. Le chef de garde devient alors le chef de sec­teur de la cage d’escalier C. Des per­son­nels de la sécu­ri­té le ren­seignent sur la loca­li­sa­tion des fluides et sur leurs sys­tèmes de cou­pure. Ils lui expliquent aus­si que le bâti­ment a des simi­li­tudes avec un immeuble de type hauss­man­nien : le der­nier étage n’étant pas recou­pé, tous les appar­te­ments du dixième étage sont sur le même palier. Cette infor­ma­tion explique pour­quoi les sau­ve­tages ont lieu sur la cage d’escalier B. L’échelle par­vient à éva­cuer trois habi­tants mais des matières en igni­tion chutent vers les niveaux infé­rieurs. Face à ces pro­pa­ga­tions, le COS déploie ses ren­forts et orga­nise la sec­to­ri­sa­tion sur les cages d’escalier et la façade arrière.

De son côté, le lieu­te­nant Gas­tal­del­lo et ses hommes partent à l’assaut de la cage d’escalier C. « Le feu est par­ti­cu­liè­re­ment violent, mes équipes s’alimentent sur la colonne sèche et éteignent le palier du sep­tième étage, explique le chef de garde. Sur le même niveau, un appar­te­ment de 80 m² est com­plè­te­ment embra­sé. Nous devons à la fois éteindre l’appartement et les étages supé­rieurs. Mal­heu­reu­se­ment, un de mes binômes d’attaque trouve par la suite une per­sonne car­bo­ni­sée dans l’ascenseur, res­tée blo­quée au sep­tième étage ». Cette décou­verte ren­force la volon­té pre­mière du lieu­te­nant : inves­tir les der­niers étages au plus vite ! À l’arrière, la façade de la cage d’escalier B s’embrase. Les maté­riaux enflam­més tombent sur les bal­cons des niveaux infé­rieurs, par­ti­cu­liè­re­ment encom­brés. Le feu s’étend, il pénètre désor­mais dans les appar­te­ments par les ouver­tures et remonte le long des pan­neaux de façade. L’incendie qui démar­rait par un feu d’appartement, devient un feu d’immeuble com­pre­nant dix appar­te­ments. « Au vu des pro­pa­ga­tions et en pré­vi­sion d’un nombre impor­tant de vic­times, je demande quatre engin-pompes sup­plé­men­taires et un groupe médi­cal en com­plé­ment » explique l’OGC. Il se pré­sente ensuite au lieu­te­nant-colo­nel Gué­nan­ten, offi­cier supé­rieur de garde du 2e grou­pe­ment, qui vient d’arriver sur les lieux. Après le compte ren­du, l’officier supé­rieur décide de prendre le COS.

échelle aérienne déployée sur la façade de l'immeuble en feu

« On tombe comme des mouches »

L’OGC devient le chef de sec­teur de la cage d’escalier C. Il rejoint le lieu­te­nant Gas­tal­del­lo qui le seconde à pré­sent et ses hommes au hui­tième étage. L’installation d’établissements ver­ti­caux, via les fenêtres des cages d’escalier, favo­rise gran­de­ment l’avancée des pom­piers. « Une de nos équipes éva­cue des habi­tants avec les cagoules d’évacuation, raconte le chef de garde. Au fur et à mesure, nous par­ve­nons à pro­gres­ser jusqu’aux paliers sui­vants et nous atta­quons l’appartement du hui­tième étage, embra­sé par l’extérieur ». Des pro­blèmes de fuites d’eau au niveau des colonnes sèches dégradent l’environnement de tra­vail. Le sol et les tenues de feu sont trem­pés, ajou­tant de nou­velles contraintes. De nom­breux sapeurs-pom­piers souffrent éga­le­ment de coups de chaud et de malaises. « On tombe comme des mouches ! décrit l’OGC. Il fait par­ti­cu­liè­re­ment chaud dans les esca­liers et la période esti­vale accen­tue ce res­sen­ti ». Les relèves d’attaque sont si nom­breuses, qu’au moment d’envoyer une équipe au der­nier niveau, le chef de garde se rend compte qu’il n’a plus assez de per­son­nel pour créer une équipe de sécu­ri­té. « Je dois récu­pé­rer un équi­pier du CD pour créer un binôme de cir­cons­tance et les envoyer en recon­nais­sance ». L’équipe rejoint alors le dixième étage et trouve une famille qu’elle fait redes­cendre par les esca­liers. Heu­reu­se­ment, les efforts sont payants.

À l’extérieur, les lances éta­blies sur les MEA res­tent impuis­santes face aux pro­pa­ga­tions ver­ti­cales mais par­viennent à enrayer les pro­pa­ga­tions hori­zon­tales. Leurs jets dif­fu­sés créent un brouillard d’eau. Celui-ci éteint les bal­cons sans modi­fier le sens du tirage afin de ne pas gêner les équipes enga­gées à l’intérieur des appar­te­ments. Des dif­fi­cul­tés de com­mu­ni­ca­tion com­pliquent néan­moins la tâche entre la PC et les chefs d’agrès. « On m’informe qu’un appar­te­ment au cin­quième étage brûle, explique le lieu­te­nant Char­lois. Nous for­çons la porte et … rien, l’appartement est sain ». Vu de l’extérieur, la pers­pec­tive des niveaux prête à confu­sion. Les pre­miers étages sont dif­fi­ci­le­ment identifiables.

sapeurs-pompiers se reconditionnant sur la voie publique

Une lutte longue et éprouvante

Si la cage d’escalier C est en bonne voie d’extinction, le tra­vail sur les appar­te­ments de la cage d’escalier B reste colos­sal : du troi­sième au dixième étage, à chaque palier, un appar­te­ment est en proie aux flammes. Fer­més de l’intérieur, ils doivent tous être for­cés pour accé­der aux foyers. « Les moyens ont rapi­de­ment bas­cu­lé de la C vers la B, ana­lyse le lieu­te­nant-colo­nel Gué­nan­ten. Il reste à éteindre cha­cun de ces loge­ments et sept d’entre-eux occupent une sur­face de 70 m² ».

L’officier demande régu­liè­re­ment, au cours de l’intervention, des ren­forts afin de relayer les équipes d’attaque qui subissent encore, coups de chaud et malaises. « Au total, je demande douze engins-pompes pour anti­ci­per ces dif­fi­cul­tés ». Après une lutte longue et éprou­vante, le COS annonce, sur les ondes, « feu éteint » à 2 h 47. Quatre heures d’intervention, trois sau­ve­tages et huit mises en sécu­ri­té, réa­li­sées sur dix appar­te­ments. L’intervention aura néces­si­té sept lances dont deux sur moyens élé­va­teurs aériens. Les 314 pom­piers sur les lieux auront for­cé 54 portes et épui­sé 96 bou­teilles d’air. Le bilan défi­ni­tif fait état d’un décès cer­tain, de deux mili­taires du corps en urgence abso­lue et de sept per­sonnes en urgence rela­tive, dont trois mili­taires du corps. Au total, cinq sol­dats du feu ont subi les effets de la cha­leur au cours de l’opération.

Deux sapeurs-pompiers de Paris

POINTS FAVORABLES

  • Période de vacances, entraî­nant un nombre réduit d’habitants dans l’immeuble.
  • Pré­sence de fenêtres dans les cages d’escalier, per­met­tant des éta­blis­se­ments rapides par l’extérieur.
  • Action des lances sur MEA, limi­tant les pro­pa­ga­tions par l’extérieur, grâce à un brouillard d’eau.

POINTS DEFAVORABLES

  • Mau­vais réflexe de l’occupant du pre­mier appar­te­ment sinis­tré, sor­tant sur le palier et lais­sant sa porte ouverte
  • Dif­fi­cul­té d’accès liée à l’adresse erro­née : « Hôpi­tal Hen­ri Mondor »
  • Archi­tec­ture bâti­men­taire com­plexe entraî­nant des dif­fi­cul­tés de com­pré­hen­sion des dif­fé­rents niveaux
  • Bal­cons des appar­te­ments sur­char­gés, vec­teurs de propagations
  • Fuites d’eau des colonnes sèches dégra­dant l’environnement de travail
Croquis de l'intervention

Questions au LCL DAVID GUENANTEN

commandant des opérations de secours

À votre arri­vée, quels élé­ments vous poussent à prendre le COS ?

Plu­sieurs fac­teurs aggra­vants pré­ci­pitent ma déci­sion. Le sinistre concerne de nom­breux sec­teurs : au total, dix appar­te­ments, deux cages d’escaliers et plu­sieurs niveaux. Les pro­pa­ga­tions par l’extérieur, mon­tantes et des­cen­dantes, repré­sentent un réel dan­ger. Aucun ren­sei­gne­ment pré­cis sur les locaux, leur usage ou le nombre d’habitants ne nous par­vient. Nous consta­tons éga­le­ment des dif­fi­cul­tés de péné­tra­tion, les portes palières doivent constam­ment être for­cées et la cha­leur cani­cu­laire épuise nos hommes.

Quelles sont vos prio­ri­tés au cours de l’intervention ?

Il nous faut impé­ra­ti­ve­ment recon­naître les niveaux sinis­trés, lut­ter contre les pro­pa­ga­tions et anti­ci­per une évo­lu­tion défa­vo­rable de la situa­tion. Lors de l’un de mes tours de feu, j’observe plu­sieurs situa­tions de malaise. Les fortes cha­leurs en jour­née, la tem­pé­ra­ture éle­vée dans les cages d’escalier et l’intensité de la manœuvre plient nos hommes sous le coup de l’effort et de la cha­leur. C’est ce der­nier point qui me conduit à anti­ci­per et à deman­der des moyens importants.

Existe-il un lien avec la nou­velle tenue de feu ?

En effet, la nou­velle tenue de feu est remar­qua­ble­ment effi­cace mais cette amé­lio­ra­tion pousse nos sapeurs-pom­piers à être encore meilleurs. Pour pal­lier l’exigence des nou­veaux EPI, il nous faut accroître notre capa­ci­té à endu­rer l’effort. Et même en attei­gnant un niveau excep­tion­nel de pré­pa­ra­tion phy­sique opé­ra­tion­nelle, l’effort, com­bi­né aux condi­tions extrêmes de tem­pé­ra­ture, peut conduire à avoir rapi­de­ment du per­son­nel inopé­rant. D’où la néces­si­té d’anticiper.

Votre anti­ci­pa­tion s’est-elle avé­rée concluante ?

Dès que nous sommes « ren­trés » dans le feu et après qu’il ait bais­sé en inten­si­té, nous avons arrê­té d’avoir des malaises. La demande finale s’est donc révé­lée un peu trop forte, mais jus­ti­fiée par l’anticipation. J’ai sous-esti­mé la redou­table effi­ca­ci­té de nos sapeurs-pompiers.

MESSAGES RADIO

Dans la nuit du mer­cre­di 21 août au jeu­di 22 août 2019, le centre opé­ra­tion­nel reçoit une demande de secours pour feu à l’hôpital Hen­ri Mon­dor. Il engage aus­si­tôt un groupe ETARE pour un feu d’IGH caté­go­rie U. 

Mer­cre­di 21 août 2019

23 h 16 : le lieu­te­nant Char­lois, offi­cier de garde com­pa­gnie, annonce que l’intervention ne concerne pas l’hôpital Hen­ri Mon­dor mais un bâti­ment de 4e famille.

23 h 21 : le lieu­te­nant Gas­tal­del­lo, chef de garde au FA 2 de CRET, demande un ren­fort habitation.

23 h 25 : le lieu­te­nant Char­lois prend le com­man­de­ment des opé­ra­tions de secours et demande deux engins pompes.

23 h 27 : dans un mes­sage d’ambiance, le lieu­te­nant pré­cise que les secours sont confron­tés à un feu d’immeuble à usage d’habitation de type 4e famille, dans l’enceinte du com­plexe hos­pi­ta­lier Hen­ri Mon­dor. Il s’agit d’un bâti­ment de loge­ments de fonc­tion du per­son­nel R+10. Le foyer prend du sixième étage jusqu’au der­nier niveau et de nom­breuses per­sonnes, mena­çant de se jeter dans le vide, se mani­festent aux fenêtres.

23 h 33 : une lance en manœuvre, plu­sieurs sau­ve­tages et mises en sécu­ri­té en cours. Le lieu­te­nant demande quatre engins-pompes et un groupe médi­cal. Les recon­nais­sances se poursuivent.

23 h 46 : le lieu­te­nant-colo­nel Gué­nan­ten prend le com­man­de­ment des opé­ra­tions de secours. Il demande le labo­ra­toire cen­tral de la pré­fec­ture de police d’urgence et annonce la décou­verte d’une per­sonne carbonisée.

Jeu­di 22 août 2019

00 h 04 : le COS demande quatre engins-pompes.

00 h 27 : le COS demande une CRAC, un VRCP et trois engins-pompes. Trois sau­ve­tages sont réa­li­sés par les moyens élé­va­teurs aériens. Deux mises en sécu­ri­té sont effec­tuées par les com­mu­ni­ca­tions exis­tantes. La police, élec­tri­ci­té de France et gaz de France sont sur les lieux.

00 h 39 : le COS demande cinq engins-pompes et un VSAV.

01 h 29 : les secours sont maîtres du feu. Sept lances dont deux sur moyens élé­va­teurs aériens res­tent en manœuvre. Le direc­teur de l’assistance publique des hôpi­taux de Paris, le pro­cu­reur de la répu­blique de Cré­teil et le com­mis­saire de police de l’agglomération pari­sienne sont sur les lieux.

02 h 09 : le COS demande un PEV.

02 h 47 : le feu est éteint. Il inté­res­sait dix appar­te­ments et quatre paliers. Sur la cage d’escalier C : un appar­te­ment de 80 mau sep­tième étage, un appar­te­ment de 60 m2 au hui­tième et un palier de 5 m2  du sep­tième au dixième étage. Sur la cage d’escalier B : un appar­te­ment de 70 m2 du troi­sième au neu­vième étage et un appar­te­ment de 20 m2 au dixième étage. Le déblai et le dégar­nis­sage sont en cours.

04 h 04 : le lieu­te­nant-colo­nel Gué­nan­ten laisse le com­man­de­ment des opé­ra­tions de secours à l’officier de garde de la 17e CIS.

04 h 33 : le lieu­te­nant Char­lois demande un dis­po­si­tif de surveillance.

05 h 55 : le bilan défi­ni­tif fait état d’un DCD, de deux UA sapeurs-pom­piers de Paris, de sept UR dont trois sapeurs-pom­piers de Paris. Le labo­ra­toire cen­tral de la pré­fec­ture de police est sur les lieux.

Credits

Photos : CCH Marc Loukachine

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