
Web-série — Implantée en plein cœur du VIe arrondissement, la caserne Colombier fait partie des plus anciennes de la Brigade. C’est dans ce cadre chargé d’histoire que le caporal-chef Gabriel Murat a débuté sa carrière. Depuis plus de quatre ans, il y enchaîne les interventions dans un secteur prestigieux et emblématique de la capitale.
Bonjour Gabriel, pourrais-tu te présenter ?
Bonjour, je m’appelle Gabriel Murat, j’ai 27 ans et je suis caporal-chef. J’ai un peu plus de quatre années de service et je suis au CS Colombier depuis le début. Côté vie perso, je suis pacsé. Niveau passion, j’ai longtemps joué au rugby : j’ai fait partie de l’équipe Brigade ainsi que de l’équipe de l’armée de Terre, ce qui m’a permis de participer à des championnats à l’étranger. Aujourd’hui, je me consacre à la course à pied, notamment sur des longues distances avec des trails et des ultra-trails.
Quel est le premier aspect positif qui te vient en tête en pensant à ce CS ?
Forcément quand on entre à la Brigade, COBI c’est l’un des secteurs les plus représentatif de l’image que l’on se fais d’un pompier de Paris. On évolue en plein cœur de la capitale, dans un quartier historique avec les quais de Seine, les jardins du Luxembourg, le quartier latin, Saint-Germain-des-Prés… C’est un vrai privilège d’intervenir dans ces lieux emblématiques.

Quelles spécificités ou type d’inter’ pour ce secteur ?
On retrouve sur notre secteur de nombreux lieux de pouvoir : des ministères, l’hôtel Matignon, des ambassades… Ce contexte nous met parfois au contact de personnes haut placées, ce qui peut donner une autre dimension à certaines interventions. C’est aussi un secteur apprécié des artistes, des acteurs, et d’autres personnalités. Ça nous demande d’être à la fois professionnels et discrets.
Du point de vue bâtimentaire, comme on peut se l’imaginer le quartier est majoritairement haussmannien, sauf dans le quartier latin, où l’on trouve des bâtiments plus traditionnels, moins hauts.
Quelle est l’intervention qui t’a le plus marqué dans ce CS ?
On fait peu d’incendies sur notre secteur, donc chaque feu devient un événement marquant, surtout pour ceux qui n’ont connu que COBI. Pour moi, c’est un feu d’habitation proche de Montparnasse en 2023. J’étais chef de la deuxième équipe du fourgon. Avec mon servant, on a secouru une personne inconsciente qu’on a extraite puis réanimée avec un massage cardiaque. Elle a pu être sauvée, ce qui a été très fort pour nous. Malheureusement, son conjoint n’a pas pu être ramené. C’est une intervention que je n’oublierai pas.
Souvenir personnel/cohésion le plus marquant dans ce CS ?
C’est difficile d’en choisir un seul, car Colombier, c’est une vraie famille, comme dans beaucoup de CS de la Brigade j’imagine. Mais s’il fallait en retenir un, je dirais la cohésion qu’on a faite dans ma ville, La Rochelle, avec une bonne partie du CS. C’était simple : bateau, soleil, plage… On était entre collègues, mais surtout entre amis. Ces liens-là, ils restent, même après les mutations et les départs.