UN POMPIER, UN CS — Gabriel au CS Colombier

Raphaël Orlan­do —  — Modi­fiée le 18 avril 2025 à 12 h 07 

Web-série — Implantée en plein cœur du VIe arrondissement, la caserne Colombier fait partie des plus anciennes de la Brigade. C’est dans ce cadre chargé d’histoire que le caporal-chef Gabriel Murat a débuté sa carrière. Depuis plus de quatre ans, il y enchaîne les interventions dans un secteur prestigieux et emblématique de la capitale.

Bon­jour Gabriel, pour­rais-tu te présenter ?

Bon­jour, je m’appelle Gabriel Murat, j’ai 27 ans et je suis capo­ral-chef. J’ai un peu plus de quatre années de ser­vice et je suis au CS Colom­bier depuis le début. Côté vie per­so, je suis pac­sé. Niveau pas­sion, j’ai long­temps joué au rug­by : j’ai fait par­tie de l’équipe Bri­gade ain­si que de l’équipe de l’armée de Terre, ce qui m’a per­mis de par­ti­ci­per à des cham­pion­nats à l’étranger. Aujourd’hui, je me consacre à la course à pied, notam­ment sur des longues dis­tances avec des trails et des ultra-trails.

Quel est le pre­mier aspect posi­tif qui te vient en tête en pen­sant à ce CS ?

For­cé­ment quand on entre à la Bri­gade, COBI c’est l’un des sec­teurs les plus repré­sen­ta­tif de l’image que l’on se fais d’un pom­pier de Paris. On évo­lue en plein cœur de la capi­tale, dans un quar­tier his­to­rique avec les quais de Seine, les jar­dins du Luxem­bourg, le quar­tier latin, Saint-Ger­main-des-Prés… C’est un vrai pri­vi­lège d’intervenir dans ces lieux emblématiques.

Quelles spé­ci­fi­ci­tés ou type d’inter’ pour ce secteur ?

On retrouve sur notre sec­teur de nom­breux lieux de pou­voir : des minis­tères, l’hôtel Mati­gnon, des ambas­sades… Ce contexte nous met par­fois au contact de per­sonnes haut pla­cées, ce qui peut don­ner une autre dimen­sion à cer­taines inter­ven­tions. C’est aus­si un sec­teur appré­cié des artistes, des acteurs, et d’autres per­son­na­li­tés. Ça nous demande d’être à la fois pro­fes­sion­nels et discrets.

Du point de vue bâti­men­taire, comme on peut se l’imaginer le quar­tier est majo­ri­tai­re­ment hauss­man­nien, sauf dans le quar­tier latin, où l’on trouve des bâti­ments plus tra­di­tion­nels, moins hauts.

Quelle est l’intervention qui t’a le plus mar­qué dans ce CS ?

On fait peu d’incendies sur notre sec­teur, donc chaque feu devient un évé­ne­ment mar­quant, sur­tout pour ceux qui n’ont connu que COBI. Pour moi, c’est un feu d’habitation proche de Mont­par­nasse en 2023. J’étais chef de la deuxième équipe du four­gon. Avec mon ser­vant, on a secou­ru une per­sonne incons­ciente qu’on a extraite puis réani­mée avec un mas­sage car­diaque. Elle a pu être sau­vée, ce qui a été très fort pour nous. Mal­heu­reu­se­ment, son conjoint n’a pas pu être rame­né. C’est une inter­ven­tion que je n’oublierai pas.

Sou­ve­nir personnel/​cohésion le plus mar­quant dans ce CS ?

C’est dif­fi­cile d’en choi­sir un seul, car Colom­bier, c’est une vraie famille, comme dans beau­coup de CS de la Bri­gade j’imagine. Mais s’il fal­lait en rete­nir un, je dirais la cohé­sion qu’on a faite dans ma ville, La Rochelle, avec une bonne par­tie du CS. C’était simple : bateau, soleil, plage… On était entre col­lègues, mais sur­tout entre amis. Ces liens-là, ils res­tent, même après les muta­tions et les départs.


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