BÂTI DE LA BSPP — Différencier l’homme des casernes

La rédac­tion Allo18 —  — Modi­fiée le 25 juillet 2024 à 09 h 21 
fronton caserne pompiers

Grands formats — Le patrimoine architectural de la Brigade est composé de centre de secours historiques, comme de constructions plus modernes. Tour d’horizon.

Une caserne, C’EST QUOI ?

caserne de Montmartre

Un Centre de secours (CS) pos­sède quelques fon­da­men­taux. Il doit répondre aux exi­gences actuelles, des points de vue opé­ra­tion­nel, fonc­tion­nel, régle­men­taire ain­si que de confort de tra­vail. Il est éga­le­ment com­po­sé de loge­ments de ser­vice pour les familles. Idéa­le­ment, il doit y avoir une cour équi­pée d’une tour d’instruction afin de pou­voir effec­tuer des manœuvres. Cette cour répond aux fonc­tions d’axe de cir­cu­la­tion et de lavage des engins, mais éga­le­ment de ter­rains d’exercice, d’instruction et de sport. Une caserne peut être déli­mi­tée en plu­sieurs zones.

La zone opé­ra­tion­nelle : centre névral­gique du CS par son acti­vi­té 24h/​24, sa loca­li­sa­tion et ses fonc­tions. Elle est com­po­sée du Poste de veille opé­ra­tion­nelle (PVO), de chambres d’intervention, de la chambre et des sani­taires du sta­tion­naire et d’une remise d’engins. Des locaux annexes à la remise (dés­in­fec­tion, maté­riel incen­die), des ves­tiaires et locaux de tenues de feu souillées pour les retours d’intervention sont arti­cu­lés autour de la remise. Le PVO rythme la vie des sapeurs-pom­piers au gré des interventions.

La zone admi­nis­tra­tive : elle repré­sente l’ensemble des postes de tra­vail néces­saires à l’exercice de com­man­de­ment et au sui­vi admi­nis­tra­tif du personnel.

La zone vie : elle com­prend l’espace cui­sine, l’espace détente/​restauration, l’espace som­meil et le gym­nase. Le sport pour les sapeurs-pom­piers est cru­cial. Qui dit caserne, dit infra­struc­tures spor­tives de qua­li­té !
Les chambres sont répar­ties par caté­go­rie de per­son­nel et par sexe. Une caserne est un lieu de tra­vail com­pre­nant néan­moins des espaces de détente et de vie. Les sapeurs-pom­piers peuvent être de garde pen­dant 24, 48 voire 72 heures.

La caserne doit donc être agréable et pré­voir des espaces de détente pour ses sol­dats du feu : foyer, salle TV, réfec­toire, cui­sine. Ces locaux contri­buent à la cohé­sion et à l’esprit de corps.
Lieu de tra­vail, mais éga­le­ment de vie… La ges­tion des flux est pri­mor­diale dans une caserne : les départs en inter­ven­tion se font dans l’urgence, il n’y a pas de temps à perdre ! Des tra­jets courts sont néces­saires entre les lieux de vie, les bureaux, les ves­tiaires et la remise. Pour les dépla­ce­ments ver­ti­caux d’urgence, la perche de feu est de mise pour gagner du temps.
L’hygiène est éga­le­ment très impor­tante. En retour d’intervention, les sapeurs-pom­piers portent des tenues qui peuvent avoir été souillées. Les ves­tiaires doivent res­ter des locaux propres.

Il est donc néces­saire d’avoir un espace de pre­mier « décrot­tage ». Idéa­le­ment, cet espace est situé dans ou en sor­tie de la remise. Une fois ce pre­mier décrot­tage effec­tué, il suf­fit de pré­voir une buan­de­rie pour les vête­ments sales et les sapeurs-pom­piers peuvent ensuite se laver et se chan­ger dans les vestiaires.

A la fois lieu de tra­vail et base de vie, le CS per­met au sapeur-pom­pier de se for­ger, de s’entraîner et de se construire per­son­nel­le­ment et pro­fes­sion­nel­le­ment. Il doit répondre à des normes et à des exi­gences afin de pro­té­ger le per­son­nel et de par­ti­ci­per au bon fonc­tion­ne­ment de la chaîne des secours. 

L’Ingénieur mili­taire d’infrastructure (IMI) Maga­li Rous­seaux est l’architecte de la Bri­gade depuis quatre ans. Nous l’avons ren­con­trée, pour un entre­tien « archi-intéressant ».

Quel est votre par­cours ?
Je suis diplô­mée de l’école d’architecture de la Vil­lette, à Paris. J’ai tra­vaillé pen­dant quatre ans dans deux agences qui répon­daient à des pro­jets publics ou à de gros pro­mo­teurs immo­bi­liers, pour des immeubles de loge­ments, des lycées, un hôpi­tal, un SDIS… J’étais donc vouée à venir à la Bri­gade (rires) !
Ensuite, j’ai été à mon compte, pen­dant sept ans. Je fai­sais des pro­jets par­ti­cu­liers, des mai­sons, des exten­sions… Les gros pro­jets com­men­çaient à me man­quer… C’est là que j’ai trou­vé la solu­tion de faire mon métier dans un autre contexte et de rejoindre les forces armées. J’ai fait mon stage d’aguerrissement à Coët­qui­dan, c’était une très belle expé­rience ! Ensuite, on m’a pro­po­sé plu­sieurs affec­ta­tions, et j’ai choi­si la Bri­gade.
J’ai éga­le­ment pu par­tir en OPEX, pen­dant quatre mois, à Abid­jan. La mis­sion était d’étendre le camp en Côte d’Ivoire, à la suite du départ du Mali de l’armée de Terre. Il fal­lait construire des bâti­ments pour des com­pa­gnies entières de sol­dats… c’était très enrichissant.

Quelles sont vos mis­sions ?
Ma mis­sion prin­ci­pale est de suivre toutes les opé­ra­tions de construc­tion neuve ou les impor­tantes réha­bi­li­ta­tions, comme le centre de secours pour les Jeux olym­piques et le centre de secours Rueil-Mal­mai­son, en lien avec la Direc­tion de l’immobilier et de l’environnement (DIE) de la pré­fec­ture de Police.
Nous sommes à l’étude sur les centres de secours Noi­sy et Colombes. Je crée des expres­sions ini­tiales des besoins à trans­mettre à la DIE, nous ana­ly­sons les concours d’architecture et par­ti­ci­pons au jury de concours pour choi­sir l’opération qui cor­res­pond le mieux. Je suis toutes les phases d’étude : avant-pro­jets som­maires et détaillés, per­mis de construire, consul­ta­tion des entre­prises… Je tra­vaille avec les archi­tectes rete­nus, nous fai­sons avan­cer le pro­jet ensemble en pre­nant éga­le­ment en compte les avis des com­pa­gnies. Nous ren­con­trons les rive­rains, pré­sen­tons les pro­jets aux élus… C’est un tra­vail de longue haleine.
Ensuite, il y a les pro­jets que nous fai­sons nous-mêmes, en interne BSI, avec ma sec­tion. Elle est com­po­sée de trois conduc­teurs d’opérations. Par exemple : le rem­pla­ce­ment des ver­rières du centre opé­ra­tion­nel… Les nou­velles seront en super­struc­ture ! Il y a aus­si le bâti­ment Y de l’école, com­pre­nant l’infirmerie et des chambres col­lec­tives, en grosse réha­bi­li­ta­tion. Nous créons des tours d’instruction dans les CS non dotés, la pre­mière sera celle de Cla­mart dont les études sont fina­li­sées. J’ai éga­le­ment tra­vaillé sur le sché­ma direc­teur du site de LIME. Ces docu­ments expliquent l’avenir des locaux pour les 10 à 30 pro­chaines années. C’est très impor­tant pour la cohé­rence du site.

Par­lons du centre de secours olym­pique…
Le centre de secours Deglane ! J’ai eu la chance d’arriver au moment de son pro­gramme et je par­ti­rai après sa livrai­son. Il com­porte deux phases : la phase « JOP » et la phase « héri­tage ». Après les Jeux, il sera trans­for­mé pour deve­nir le PC de la 40e com­pa­gnie du GAS. Il pos­sède une par­tie ter­restre et une par­tie nau­tique, avec une barge pour les bateaux et les plon­geurs, sur une petite par­celle de 2 500 m². Le CS est actuel­le­ment en fina­li­sa­tion des tra­vaux, mais il sera prêt pour les Jeux olympiques !

Der­nière ques­tion : quelle est votre caserne pré­fé­rée ? Rous­seau ?
Oui (rires) ! Mais il y a aus­si… Sévi­gné ! Pour son carac­tère ancien, ses modé­na­tures, ses recoins, son charme… Atten­dez… Cha­li­gny ! Voi­là. Cha­li­gny est mon centre de secours préféré !

Pho­to­gra­phie et pro­pos recueillis par Ser­gent-chef Nicho­las Bady

TOUTE UNE HISTOIRE !

Plaque sonnette sapeur pompiers

Un grand nombre de casernes pari­siennes n’ont pas été construites pour être des CS à l’origine. Sou­vent, il s’agit d’hôtels par­ti­cu­liers réamé­na­gés (comme Gre­nelle ou Sévi­gné), d’anciens éta­blis­se­ments reli­gieux (comme Rous­seau ou Colom­biers) ou d’anciens postes clas­siques de pompes à vapeur (comme Nati­vi­té ou Plai­sance).
La caserne de Cha­li­gny est la pre­mière construite, en 1886, pour être un centre de secours. Elle com­prend l’ensemble des dis­po­si­tions per­met­tant à un sapeur-pom­pier d’exercer son acti­vi­té. Néan­moins, ce n’est pas le CS le plus ancien : le CS Sévi­gné est la plus ancienne implan­ta­tion en acti­vi­té depuis 1813, sans interruption.

Archi­tec­ture et façades. Il réside des points com­muns par­mi ces casernes emblé­ma­tiques. Pour com­men­cer, leur archi­tec­ture et les maté­riaux de construc­tion. Ce sont de grandes bâtisses de plu­sieurs étages, construites en pierre et en briques dans les­quelles se trouvent des esca­liers monu­men­taux. Sou­vent, elles forment un tri­angle com­po­sé d’un bâti­ment prin­ci­pal et d’une cour. Ces édi­fices pres­ti­gieux sont ornés de sculp­tures repré­sen­tant par­fois une sala­mandre (comme à Mont­martre ou à Port-Royal), ani­mal qui, selon la légende, résiste au feu.
Il est fré­quent de retrou­ver, sur les façades, des hor­loges (comme à Mont­martre), des fron­tons sculp­tés des armes de Paris (comme à Blanche) et des mas­ca­rons au-des­sus des fenêtres (comme à Sévi­gné). Les portes des remises se situent dans des arches voû­tées et consti­tuent des épreuves du feu lors du remi­sage des engins de plus en plus imposants. 

Amé­na­ge­ment inté­rieur. Les remises de cer­tains CS portent encore les stig­mates des moyens de secours d’avant-guerre : les che­vaux. Comme au CS Bour­sault, la remise est sur­plom­bée d’une mez­za­nine. Elle était des­ti­née à sto­cker, dans des alvéoles hors-sol, le four­rage des ani­maux consti­tuant les atte­lages des véhi­cules de secours hip­po­mo­biles. Les atte­lages étaient main­te­nus en place par des cales en bois car il y avait un léger déni­ve­lé au sol afin de faci­li­ter le départ des secours. D’où l’expression déca­ler : fait de reti­rer une cale pour faire par­tir les secours.
Il est très fré­quent de trou­ver dans les cours des CS une tour d’instruction qui per­met aux sapeurs-pom­piers de s’en­traî­ner sur les mis­sions de recon­nais­sances et de sau­ve­tage. Au-delà des appa­rences, ces CS ont éga­le­ment leurs lots de désa­gré­ments. Le fait d’être clas­sés au patri­moine inter­dit à la BSPP de faire les tra­vaux d’aménagements qu’elle sou­haite dans le cadre de l’embellissement du cadre de vie et de tra­vail. Il est com­pli­qué d’allier charme du vieux Paris et modernité. 

Archi­tec­ture, pierre, façade, … Autant de termes du champ lexi­cal du bâti qu’il y a de Centres de secours (CS) emblé­ma­tiques à la BSPP dans le domaine du patri­moine his­to­rique. Ce der­nier est à la fois une richesse bâti­men­taire mais peut éga­le­ment être un han­di­cap. Les casernes font par­tie de l’âme des arron­dis­se­ments et sont chères au cœur des Parisiens.

texte Caporal-chef James Mouton — photographies Sergent-chef Nicholas Bady

CS BOURG-LA-REINE, Un défi de taille !

Centre de secours Bourg-La-Reine

Le Centre de secours (CS) Bourg-la-Reine fait peau neuve et à été inau­gu­ré le 20 juin 2023 sur une petite par­celle de 531 m2. Une recons­truc­tion qui repré­sente un défi de taille en rai­son de la sur­face disponible.

Petite caserne construite en 1912, au 17 Bou­le­vard Car­not, le CS Bourg-la-Reine ne répon­dait plus aux exi­gences opé­ra­tion­nelles et humaines. En 2017, un jury de concours d’architecture est pro­po­sé pour étu­dier le dos­sier de démo­li­tion et de recons­truc­tion.
Avec 55 sapeurs-pom­piers, deux Véhi­cules de secours et d’assistance aux vic­times (VSAV), un Pre­mier-secours éva­cua­tion (PSE) et un Four­gon pompe-tonne léger (FPTL) à relo­ger sur 531 m², la recons­truc­tion du centre de secours est un défi de taille.
Les enjeux du chan­tier résident dans la conci­lia­tion entre le lieu de vie et de tra­vail, tout en pre­nant en compte une dimen­sion envi­ron­ne­men­tale. Point d’exigence sup­plé­men­taire : le chan­tier ne doit en aucun cas entra­ver le départ des secours.

Ain­si, pour répondre aux contraintes, les tra­vaux se déroulent en deux phases d’un an. D’abord, démo­li­tion d’un garage et d’un pavillon pour y construire la caserne et le gym­nase, en novembre 2021. Ensuite, démo­li­tion du centre de secours pour le rem­pla­cer par le pôle cui­sine, res­tau­ra­tion et détente, en novembre 2022.

Caserne boi­sée et natu­relle. Dans un sou­ci de déve­lop­pe­ment durable, d’apports éner­gé­tiques et de bien-être humain, la sélec­tion se porte sur une ossa­ture bois.
À la fois inno­vant, éco­lo­gique et éco­no­mique, le bois pré­sente de nom­breux bien­faits non négli­geables pour la bri­gade de sapeurs-pom­piers de Paris. Il offre l’avantage d’ac­cé­lé­rer les tra­vaux et d’avoir un chan­tier propre. « Il s’agit de Lego à emboî­ter », nous assure la capi­taine Maga­li Rous­seaux (voir inter­view page 39). Afin d’accentuer l’effet natu­rel, les pierres meu­lières de l’ancien CS sont réem­ployées pour un rap­pel his­to­rique et pour mini­mi­ser l’impact envi­ron­ne­men­tal du projet.

La créa­tion de cette caserne res­pecte la régle­men­ta­tion ther­mique de 2012 et cherche à aller au-delà en visant celle de 2020 qui ne concer­nait pas le bâti­ment au moment de ses études. De plus, le label Haute qua­li­té envi­ron­ne­men­tale (HQE), qui cible les construc­tions durables, est visé, mais sans recher­cher son obten­tion, car la qua­li­té opé­ra­tion­nelle prime sur un label ajou­tant des contraintes en termes de contrôles de main­te­nance et d’usage. Dans un sou­ci d’optimisation des per­for­mances éner­gé­tiques, des pan­neaux pho­to­vol­taïques sont posés et l’élec­tri­ci­té non consom­mée est reven­due à EDF. Des chau­dières à conden­sa­tion à gaz, rédui­sant jusqu’à 30 % les dépenses en éner­gie, sont ins­tal­lées. Elles sont cou­plées à un sys­tème de ven­ti­la­tion double flux per­met­tant de réchauf­fer natu­rel­le­ment l’air ambiant des locaux.

Res­pect des pro­to­coles. Lors de l’élaboration du nou­veau centre de secours de Bourg-la-Reine, une atten­tion par­ti­cu­lière a été don­née au prin­cipe de marche en avant. Pour la remise, les engins seront tou­jours remi­sés sans manœuvre. Pour les retours d’intervention, même prin­cipe, per­met­tant le res­pect du pro­to­cole hygiène post-incen­die.
Pour les VSAV en retour d’intervention : trois locaux dis­tincts arti­cu­lés autour d’un sas res­pec­tant la marche en avant, un local de dés­in­fec­tion, un local phar­ma­cie pour réar­mer l’engin, un local Déchets d’ac­ti­vi­tés de soins à risques infec­tieux (DASRI) avec un accès direct vers l’extérieur pour le pres­ta­taire char­gé du trai­te­ment.
Pour les engins-pompes en retour d’intervention : un local tenues de feu souillées qui débouche sur un cou­loir com­pre­nant des ves­tiaires et douches pour évi­ter de souiller les chambres du per­son­nel de garde.

Que Sainte-Barbe pro­tège le nou­veau centre de secours Bourg-la-Reine !

À VOS OUTILS !

La 34e com­pa­gnie est une uni­té poly­va­lente. Elle réa­lise un tra­vail mécon­nu et pour­tant visible de tous. œuvrant dans l’ombre, sa voca­tion est d’assurer la main­te­nance cor­rec­tive de l’infrastructure et ain­si garan­tir la per­ma­nence de l’activité opé­ra­tion­nelle de la BSPP.

Cette com­pa­gnie est l’un des visages de l’in­fra­struc­ture à la Bri­gade. Tra­vaillant conjoin­te­ment avec le BSI, elle assure la dimen­sion opé­ra­tion­nelle et exé­cu­tive du domaine. Forte de plus de dix corps de métiers dif­fé­rents, la CSI est en mesure de répondre à un large panel de mis­sions : chan­tiers pla­ni­fiés, dépan­nages, admi­nis­tra­tion de la pla­te­forme télé­pho­nique du 1015, conseils aux uni­tés, for­ma­tions mais éga­le­ment consti­tu­tion d’équipage pour armer des véhi­cules opé­ra­tion­nels. Telle est la liste non exhaus­tive de son champ d’action.

Com­po­site de savoir-faire. Cou­teau suisse de l’in­fra­struc­ture, l’essence même de la CSI est d’assurer en prio­ri­té les dépan­nages d’urgence. Paral­lè­le­ment, elle pilote les main­te­nances et les dépan­nages non urgents mais aus­si les tra­vaux dans ses domaines de com­pé­tences : élec­tri­ci­té, plom­be­rie, maçon­ne­rie, pein­ture, ser­ru­re­rie, métal­le­rie, menui­se­rie, cou­ver­ture, chauf­fage et chaud-froid.

La 34e com­pa­gnie, ce sont sept sec­tions répar­ties sur quatre emprises pour per­mettre un sou­tien opé­ra­tion­nel et cou­rant de proxi­mi­té et d’urgence. Le site de Limeil accueille la sec­tion com­man­de­ment, la Sec­tion conduite de l’infrastructure (SCI) ain­si que deux sec­tions tech­niques assu­rant le sou­tien en termes de chauf­fage, cui­sine, menui­se­rie et ser­ru­re­rie. Pour sou­te­nir les trois grou­pe­ments d’incendie et de secours, la CSI s’appuie sur ses Sec­tions ter­ri­to­riales (ST). Répar­ties sur les sites de Bon­dy, Mas­sé­na et Saint-Ouen, ces trois ST assurent le sou­tien dans les domaines de l’électricité, de la plom­be­rie, de la maçon­ne­rie et de la peinture.

Une dis­po­ni­bi­li­té en acier trem­pé. Les sol­li­ci­ta­tions sont per­ma­nentes pour la CSI. Pour répondre à ces besoins, le 1015 — numé­ro de demande de tra­vaux — est une sorte de « centre opé­ra­tion­nel » où deux opé­ra­teurs recueillent toutes les demandes d’intervention. Ceux-ci émettent un ordre de départ pour les engins de dépan­nage. Un élec­tri­cien, un plom­bier et un chauf­fa­giste se relaient cha­cun dans leur corps de métier sept jours sur sept en sys­tème de garde, pour répondre aux urgences.
En com­plé­ment, la CSI peut armer sur ordre un Véhi­cule d’intervention grande intem­pé­rie (VIGI), nour­rir le vivier des Motos d’intervention rapide (MIR) ain­si que le Véhi­cule de remise en condi­tion du per­son­nel (VRCP). Pour res­ter opé­ra­tion­nels et dans la règle des 3S du GSS « sol­dat, sapeur-pom­pier et spé­cia­liste », les spé­cia­listes s’entraînent éga­le­ment toutes les semaines au secours à vic­times. En effet, la CSI assure près d’une inter­ven­tion par semaine en tant que mili­taire isolé.