#BrigadeInside — La notation, l’avancement, les récompenses et les décorations font partie du quotidien de la Brigade ! Élément incontournable des ressources humaines, la chancellerie agit au profit de chaque pompier de Paris. Le capitaine Olivier Climaud, chancelier du général, « scelle » pour ALLO DIX-HUIT les réponses à nos dix questions.
1 — La chancellerie, c’est quoi ?
Historiquement, la chancellerie est le lieu où étaient scellés certains actes, avec le sceau du souverain ou de l’État, par un chancelier.
Aujourd’hui, dans les armées, la chancellerie a pour mission de préparer les travaux de discipline, de décoration, d’avancement et de notation de l’ensemble des militaires du corps dont elle dépend.
2 — Existe-t-il plusieurs niveaux de chancellerie à la Brigade ?
Oui. Il y a deux niveaux de chancellerie : un dans chaque groupement et un pour la Brigade. Dans les groupements et pour l’état-major, les sept chanceliers sont des sous-officiers. Ils sont les conseillers techniques de leurs chefs de corps. Au niveau Brigade, le chancelier est un officier, conseiller technique du général commandant la Brigade.
3 — Quelle est l’importance de la notation ?
La notation est la « pierre angulaire » de tous les actes de gestion en ressources humaines. Elle a pour but d’évaluer les performances de l’année du militaire et est utilisée pour les contrats, l’avancement, la mobilité… La notation est donc un élément central de la carrière du militaire, à ne surtout pas négliger !
4 — Qui est le notateur « juridique » ?
C’est le second notateur. Le notateur juridique du militaire du rang est son commandant d’unité, tandis que celui du sous-officier est son chef de Corps. Enfin, le notateur juridique des officiers, à quelques rares exceptions comme les médecins, est le général. La notation est donc bien un acte de commandement !
5 — Qu’est-ce qu’un RAC ?
C’est le résultat annuel chiffré dans la notation des sous-officiers et militaires du rang. Cet élément est contingenté à 36 % de RAC « +1 » par grade, à attribuer par le second notateur, au choix, à ses militaires. Pour cela, la notation est un équilibre délicat entre mérite et technique pour les notateurs.
6 – Dans les travaux d’avancement, qu’est qu’un « fusionnement » ?
Les chefs de corps classent les sous-officiers de leur groupement entre eux (mais également les officiers) : c’est le pré-fusionnement.
Le général, quant à lui, a pour mission de concaténer ces classements en un seul pour proposer un travail global : c’est cela le fusionnement. Le rôle des chanceliers à chaque niveau est de proposer, à leur autorité, ce travail de classement.
7 — Quelle est la différence entre nomination et promotion ?
On est nommé au premier grade d’une catégorie, puis promu. Concrètement, un sapeur est nommé caporal puis promu caporal-chef. Le caporal-chef est ensuite nommé sergent, puis promu sergent-chef, promu adjudant et ainsi de suite…
8 — Quelle est la différence entre récompense et décoration ?
Une récompense est la reconnaissance du travail accompli. Elle peut revêtir plusieurs formes : une lettre de félicitations, un témoignage de satisfaction ou encore une citation, affichée ou non sur une médaille.
La décoration est une médaille qui honore une action ou une participation. D’ailleurs, la BSPP n’a jamais autant décoré que ces dernières années… en raison de l’actualité ! Car c’est bien l’opération qui fait les décorations de terrain. Prenez l’incendie de la rue Erlanger : 64 sauvetages avec prise de risque et 77 médailles pour acte de courage et de dévouement (ACD) décernées !
9 – Qu’est-ce qui fait l’attrait de la fonction de chancelier ?
La chancellerie est une discipline qui demande de la rigueur et de la précision.
En effet, les travaux présentés et les conseils apportés à l’autorité ont des incidences importantes sur les carrières et parcours des administrés. Le chancelier est donc au plus près du chef, et c’est cette relation qui à mon sens fait tout l’attrait de cette fonction.
10 — Quels sont les pouvoirs du chancelier ?
Le chancelier a le devoir de conseiller son autorité en apportant l’ensemble des éléments lui permettant de prendre sa décision en toute connaissance de cause. Mais le chancelier n’a aucun pouvoir décisionnaire !