DIVISION NUMÉRIQUE — LCL Philippe Storaci : “Des projets encore plus visibles dans les groupements”

Har­ry Cou­vin —  — Modi­fiée le 25 juillet 2024 à 08 h 53 

#BrigadeInside — Avec la création de la division numérique, la Brigade fait un grand pas vers la logique de numérisation concrétisée par de nouveaux projets comme celui du guichet unique et les applications sur mesure développées par la Fabrique digitale. ALLO DIX-HUIT suit ce dossier depuis le début… Point de situation.

Fai­sons le point sur les dif­fé­rentes expé­ri­men­ta­tions en cours. Où en est-on avec E‑FiBi (fiche bilan élec­tro­nique)?
En ce qui concerne E‑FiBi, il n’y a pas de chan­ge­ment fon­da­men­tal, car la solu­tion a déjà atteint un réel niveau de matu­ri­té. Nous avons plu­tôt élar­gi le nombre d’utilisateurs. Il reste néan­moins encore des évo­lu­tions pré­vues, comme le module « aide à l’orientation des patients » livré en août der­nier. Aujourd’hui, nous avons équi­pé tous les VSAV, il faut désor­mais faire la même chose dans tous les engins-pompe. Nous allons éga­le­ment faire évo­luer ce sys­tème pour s’adapter aux spé­ci­fi­ca­tions des ambu­lances de réani­ma­tion (AR), mais la prio­ri­té reste bien sur le domaine du ser­vice de secours à per­sonne traditionnel.

Com­ment ce sys­tème est-il reçu par les éta­blis­se­ments hos­pi­ta­liers ?
Très bien. E‑FiBi a voca­tion à faci­li­ter la prise en charge des vic­times trans­por­tées par la Bri­gade dans les ser­vices d’urgence. Le bureau de méde­cine d’urgence (BMU) tra­vaille ain­si avec l’observatoire régio­nal des soins non pro­gram­més en Île-de-France, orga­nisme qui a pour mis­sion de per­mettre un par­tage et retours d’expérience d’initiatives locales, comme celle de la Bri­gade avec E‑Fibi.

Et Nex­sis ?
Les pre­miers équi­pe­ments ont com­men­cé à être déployés. Cela dit, il reste encore beau­coup d’étapes à fran­chir avant la mise en ser­vice opé­ra­tion­nelle. Le pro­jet avance néan­moins sur un bon rythme. Mais avec Nex­sis, nous allons pou­voir éga­le­ment chan­ger de sys­tème d’appel d’urgence. La socié­té Orange, qui a rem­por­té le mar­ché, va moder­ni­ser l’acheminement des appels 18 – 112 dont le trai­te­ment sera direc­te­ment inté­gré dans Nexsis.

La géo­lo­ca­li­sa­tion des engins via l’application GEOPS, dis­po­nible sur le smart­phone des chefs d’agrès, ne va pas tar­der également.

LCL Sto­ra­ci

On parle désor­mais beau­coup du gui­chet unique. Pou­vez-vous nous expli­quer de quoi il en retourne ?
C’est un maga­sin de pres­ta­tions internes Bri­gade acces­sible en ligne. Il s’inspire de ce qui était mis en place jusqu’alors pour les seuls ser­vices SIC avec AGRID. Acces­sible depuis notre por­tail Intra­net, il se déve­loppe au fur et à mesure autour de nou­velles pres­ta­tions. Aujourd’hui, vous avez déjà accès par exemple à des ser­vices sup­plé­men­taires (phar­ma­cie, infra­struc­ture, sou­tien de l’homme). À terme, d’autres domaines vien­dront com­plé­ter cette offre, comme le musée, la pré­ven­tion et les res­sources humaines.

La déma­té­ria­li­sa­tion est à la mode. À la Bri­gade aus­si ! ?
En effet, nous avons entre­pris de déma­té­ria­li­ser un grand nombre de for­mu­laires admi­nis­tra­tifs qui devaient être rem­plis sous forme papier. Désor­mais, le pom­pier de Paris peut avoir accès aux for­mu­laires les plus uti­li­sés depuis son ordi­na­teur ou son smart­phone per­son­nel. Il peut télé­char­ger et rem­plir le for­mu­laire élec­tro­nique au for­mat PDF. Avant, tout dos­sier devait être récla­mé de façon phy­sique au SOA, être rem­pli, impri­mé et retour­né au même SOA. Ain­si, les rela­tions entre le per­son­nel, son uni­té et les ser­vices admi­nis­tra­tifs de la Bri­gade sont plus rapides et simplifiées.

Quoi de neuf du côté de la fabrique digi­tale ?
Elle a déve­lop­pé, en liai­son avec le BCOM, l’application qui per­met de réa­li­ser quo­ti­dien­ne­ment la revue de presse. Nous sommes éga­le­ment en train de peau­fi­ner la numé­ri­sa­tion de l’ancien CRAMAT à tra­vers une appli­ca­tion por­tant le nom de CRELOG. C’est une pro­cé­dure sim­pli­fiée de ges­tion des CRAMAT direc­te­ment en ligne, outil entiè­re­ment créé par la Fabrique digi­tale pour plus d’efficacité en liai­son avec le BMCO.

Quid des autres pro­jets de la fabrique Digi­tale ?
La nou­velle appli­ca­tion Revops, déve­lop­pée en liai­son avec le BOPO, qui per­met de gérer les plans de vols pour les drones, se situe dans la phase de mise en pro­duc­tion.
La géo­lo­ca­li­sa­tion des engins via l’application GEOPS, dis­po­nible sur le smart­phone des chefs d’agrès, ne va pas tar­der également.

Le trans­fert du GFIS du fort de Vil­le­neuve-Saint-Georges vers LVV a été une immense tâche…
Oui. Bien que cela concerne toute la chaîne logis­tique, le pro­jet de l’école à LVV met le numé­rique en avant. Il a fal­lu mettre en ordre de marche tous les réseaux sur le nou­veau site, ain­si que tous les équi­pe­ments en fonc­tion­ne­ment nomi­nal, le PVO a bas­cu­lé pen­dant l’été et la plu­part du temps avec du maté­riel neuf.

Que va appor­ter la créa­tion de la divi­sion numé­rique ?
Cela va don­ner beau­coup plus de cohé­rence dans les actions. De plus, les pro­jets auront plus de visi­bi­li­té au niveau des grou­pe­ments et pour tous les inter­ve­nants. Nous avons mis en place un comi­té de pilo­tage bimes­triel auquel tous les grou­pe­ments peuvent non seule­ment par­ti­ci­per, mais aus­si y pro­po­ser des solu­tions numé­riques, comme le G2 qui a expo­sé un pro­jet de déploie­ment de badges Vigik afin de faci­li­ter l’intervention des pom­piers dans les immeubles. Les 1er et 3e grou­pe­ment ont éga­le­ment des pro­po­si­tions très concrètes à for­mu­ler pro­chai­ne­ment en COPIL numé­rique, ils pour­ront ain­si voir com­ment évo­lue leur pro­jet et accom­pa­gner la DIVNUM dans le déve­lop­pe­ment de nou­velles solu­tions tout en pro­po­sant des évo­lu­tions com­plé­men­taires.
Nous devrions ain­si avan­cer plus vite et de manière plus coor­don­née sur l’ensemble des nou­veaux pro­jets numériques.

PHOTO : SGT Nicho­las Bady


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