#BrigadeInside — Avec la création de la division numérique, la Brigade fait un grand pas vers la logique de numérisation concrétisée par de nouveaux projets comme celui du guichet unique et les applications sur mesure développées par la Fabrique digitale. ALLO DIX-HUIT suit ce dossier depuis le début… Point de situation.
Faisons le point sur les différentes expérimentations en cours. Où en est-on avec E‑FiBi (fiche bilan électronique)?
En ce qui concerne E‑FiBi, il n’y a pas de changement fondamental, car la solution a déjà atteint un réel niveau de maturité. Nous avons plutôt élargi le nombre d’utilisateurs. Il reste néanmoins encore des évolutions prévues, comme le module « aide à l’orientation des patients » livré en août dernier. Aujourd’hui, nous avons équipé tous les VSAV, il faut désormais faire la même chose dans tous les engins-pompe. Nous allons également faire évoluer ce système pour s’adapter aux spécifications des ambulances de réanimation (AR), mais la priorité reste bien sur le domaine du service de secours à personne traditionnel.
Comment ce système est-il reçu par les établissements hospitaliers ?
Très bien. E‑FiBi a vocation à faciliter la prise en charge des victimes transportées par la Brigade dans les services d’urgence. Le bureau de médecine d’urgence (BMU) travaille ainsi avec l’observatoire régional des soins non programmés en Île-de-France, organisme qui a pour mission de permettre un partage et retours d’expérience d’initiatives locales, comme celle de la Brigade avec E‑Fibi.
Et Nexsis ?
Les premiers équipements ont commencé à être déployés. Cela dit, il reste encore beaucoup d’étapes à franchir avant la mise en service opérationnelle. Le projet avance néanmoins sur un bon rythme. Mais avec Nexsis, nous allons pouvoir également changer de système d’appel d’urgence. La société Orange, qui a remporté le marché, va moderniser l’acheminement des appels 18 – 112 dont le traitement sera directement intégré dans Nexsis.
La géolocalisation des engins via l’application GEOPS, disponible sur le smartphone des chefs d’agrès, ne va pas tarder également.
LCL Storaci
On parle désormais beaucoup du guichet unique. Pouvez-vous nous expliquer de quoi il en retourne ?
C’est un magasin de prestations internes Brigade accessible en ligne. Il s’inspire de ce qui était mis en place jusqu’alors pour les seuls services SIC avec AGRID. Accessible depuis notre portail Intranet, il se développe au fur et à mesure autour de nouvelles prestations. Aujourd’hui, vous avez déjà accès par exemple à des services supplémentaires (pharmacie, infrastructure, soutien de l’homme). À terme, d’autres domaines viendront compléter cette offre, comme le musée, la prévention et les ressources humaines.
La dématérialisation est à la mode. À la Brigade aussi ! ?
En effet, nous avons entrepris de dématérialiser un grand nombre de formulaires administratifs qui devaient être remplis sous forme papier. Désormais, le pompier de Paris peut avoir accès aux formulaires les plus utilisés depuis son ordinateur ou son smartphone personnel. Il peut télécharger et remplir le formulaire électronique au format PDF. Avant, tout dossier devait être réclamé de façon physique au SOA, être rempli, imprimé et retourné au même SOA. Ainsi, les relations entre le personnel, son unité et les services administratifs de la Brigade sont plus rapides et simplifiées.
Quoi de neuf du côté de la fabrique digitale ?
Elle a développé, en liaison avec le BCOM, l’application qui permet de réaliser quotidiennement la revue de presse. Nous sommes également en train de peaufiner la numérisation de l’ancien CRAMAT à travers une application portant le nom de CRELOG. C’est une procédure simplifiée de gestion des CRAMAT directement en ligne, outil entièrement créé par la Fabrique digitale pour plus d’efficacité en liaison avec le BMCO.
Quid des autres projets de la fabrique Digitale ?
La nouvelle application Revops, développée en liaison avec le BOPO, qui permet de gérer les plans de vols pour les drones, se situe dans la phase de mise en production.
La géolocalisation des engins via l’application GEOPS, disponible sur le smartphone des chefs d’agrès, ne va pas tarder également.
Le transfert du GFIS du fort de Villeneuve-Saint-Georges vers LVV a été une immense tâche…
Oui. Bien que cela concerne toute la chaîne logistique, le projet de l’école à LVV met le numérique en avant. Il a fallu mettre en ordre de marche tous les réseaux sur le nouveau site, ainsi que tous les équipements en fonctionnement nominal, le PVO a basculé pendant l’été et la plupart du temps avec du matériel neuf.
Que va apporter la création de la division numérique ?
Cela va donner beaucoup plus de cohérence dans les actions. De plus, les projets auront plus de visibilité au niveau des groupements et pour tous les intervenants. Nous avons mis en place un comité de pilotage bimestriel auquel tous les groupements peuvent non seulement participer, mais aussi y proposer des solutions numériques, comme le G2 qui a exposé un projet de déploiement de badges Vigik afin de faciliter l’intervention des pompiers dans les immeubles. Les 1er et 3e groupement ont également des propositions très concrètes à formuler prochainement en COPIL numérique, ils pourront ainsi voir comment évolue leur projet et accompagner la DIVNUM dans le développement de nouvelles solutions tout en proposant des évolutions complémentaires.
Nous devrions ainsi avancer plus vite et de manière plus coordonnée sur l’ensemble des nouveaux projets numériques.
PHOTO : SGT Nicholas Bady