Grands formats — Créé en 2011, le Véhicule de remise en condition du personnel (VRCP) offre aux pompiers en intervention tout le confort nécessaire pour faire face à de longues interventions et récupérer.
L’organisme des pompiers engagés dans des interventions ardues peut être altéré. Le VRCP permet de se reposer dans des conditions optimales après un effort important. Stationné en retrait de l’intervention dans la Zone de remise en condition du personnel (ZRCP) aux côtés d’une Camionnette de réserve d’air comprimé (CRAC), d’un Véhicule de secours à victimes (VSAV), d’une Ambulance de réanimation (AR) et d’un Poste médical avancé (PMA), le VRCP permet aux pompiers de récupérer physiquement et psychologiquement. Lors de l’intervention de la rue Trévise, qui a duré plusieurs jours, l’engin est resté sur place durant toute la durée des opérations pour que chaque pompier qui le souhaitait puisse se reconditionner.
Véhicule tout confort. L’intérieur a été conçu pour pouvoir accueillir simultanément dix pompiers ; huit assis et deux sur des chaises longues. La climatisation réversible (chaude ou froide) permet de s’adapter aux conditions météorologiques extrêmes. En cas de canicule, un brumisateur alimenté en eau peut être installé devant le véhicule pour rafraîchir les pompiers. « Outre la récupération, le VRCP permet aux pompiers se réengageant, grâce à un stock de vêtements à disposition, de changer leurs chaussettes, gants de déblais et sous-vêtements d’intervention, s’ils sont détériorés ou mouillés » explique l’adjudant Frédéric Perthué, chef de la section transport. Une cabine d’habillage permet de se changer en toute intimité.
Le VRCP dépend de la section transport de la Compagnie des soutiens communs (CSC). Il décale sur les renforts ou plus rarement sur demande. Modèle unique à la Brigade, le véhicule effectue une centaine d’interventions par an. À son bord, un conducteur et un chef d’agrès.
Espace optimisé. Le VRCP, par ses dimensions colossales (8,03 mètres de long et 2,55 mètres de large) doit se frayer un chemin dans les rues parfois étroites de la capitale. Des pompiers sont formés pour conduire ce type de véhicule. Le caporal Arnaud Huber prend des gardes au VRCP depuis 2020. Souvent, lorsqu’il arrive sur les lieux de l’intervention, la ZRCP est déjà en place. Le caporal doit alors vérifier qu’il y ait suffisamment d’espace, au moins 35 mètres carrés, pour pouvoir déployer le VRCP. En effet, autre atout du véhicule : il peut passer de 2,55 à 3,75 mètres de large, pour encore plus d’espace ! Une fois le véhicule et son équipement installés, le caporal, à la disposition du chef de secteur remise en condition du personnel, assure un rôle de conseiller technique de la zone. « Lors de ma dernière intervention en tant que conducteur du VRCP, débute le caporal Huber, j’ai proposé à l’équipage du VSAV de se mettre à l’intérieur du VRCP. Ils ont ainsi pu réaliser, au calme, le bilan de santé des sapeurs-pompiers. »