DOSSIER — La Défense, TOURS secteur !

Nicho­las Bady —  — Modi­fiée le 25 juillet 2024 à 08 h 58 

#BrigadeInside — La Défense fait régulièrement son retour dans les colonnes de votre magazine ALLO DIX-HUIT. Et pour cause ! Comme la Brigade, le quartier d’affaires est en perpétuelle évolution : nouvelles tours, nouvel organisme de gestion, nouveaux enjeux et nouveaux défis à relever ne sont que la face visible de la skyline…

Depuis Paris, pre­nez la ligne 1 du métro en direc­tion de La Défense et des­cen­dez à la sta­tion « espla­nade de La Défense ». Sui­vez la sor­tie numé­ro quatre puis tour­nez à gauche. Mon­tez les quelques marches qui vous séparent encore de l’esplanade et regar­dez vers la droite. Devant vous se dresse la tour First, dont la flèche culmine à 231 mètres de hauteur.

Construite en 1974, la tour First est aujourd’hui le plus haut gratte-ciel de France, depuis sa restruc­tu­ra­tion en 2011. Elle compte 55 étages pour plus de 79 000 m² de super­fi­cie. Sa construc­tion, puis sa réno­va­tion com­pre­nant la sur­élé­va­tion de 50 mètres de la tour exis­tante, font de la tour First un sym­bole de La Défense et de son amé­na­ge­ment du ter­ri­toire. Néan­moins, son titre de plus haute tour de France lui sera déro­bé dans quelques années par The Link, dont la construc­tion a déjà com­men­cé quelques mètres plus loin, de l’autre côté de l’esplanade. Un vrai tour de force.

Remon­tez l’axe his­to­rique en sui­vant les bords du bas­sin de Takis, dans lequel se baignent jeunes et moins jeunes les jours de forte cha­leur, comme cet été. Quelques per­sonnes bar­bo­tant à tour de rôle dans le bas­sin semblent être une réponse accep­table au street poo­ling, cette dan­ge­reuse pra­tique consis­tant à ouvrir les bouches et poteaux d’incendie pour créer des gey­sers sau­vages. À l’heure du déjeu­ner, nom­breux sont les sala­riés autour des food-trucks, pro­fi­tant des espaces végé­ta­li­sés amé­na­gés tout le long de l’esplanade. D’ici à quelques années, l’esplanade tout entière sera d’ailleurs trans­for­mée en véri­table parc, comme une res­pi­ra­tion au cœur de la jungle de béton.

Tout autour de vous, les tours sont plus majes­tueuses les unes que les autres. La sur­pre­nante tour D2, recon­nais­sable à sa forme ronde en acier croi­sé, mesure 175 mètres et côtoie l’étonnante tour Saint-Gobain, 167 mètres, dont toute la par­tie du haut semble cou­pée, comme prête à glis­ser dans le vide. La tour Alto, 150 mètres de haut. Plus loin, la tour Légende (165 mètres), avec sa mar­quise aux airs de vais­seau de science-fic­tion, avoi­sine les tours Atlan­tique (90 mètres), Opus 12 (106 mètres) et Ariane (134 mètres).
Sur votre droite, les tours Cœur Défense culminent à 151 mètres de haut. Ces deux tours jumelles sont reliées entre elles par un immense atrium de verre pou­vant abri­ter deux cathé­drales Notre-Dame… Cœur Défense abrite éga­le­ment, pour de vrai cette fois, l’établissement public Paris La Défense (PLD), orga­nisme réunis­sant les com­pé­tences d’aménagement, de ges­tion, d’animation et de pro­mo­tion du quar­tier d’affaires.

Au rez-de-chaus­sé du Cœur Défense, les baris­tas d’une célèbre chaîne de café amé­ri­caine à la sirène verte servent à tour de bras. Il est vrai que, par­mi les 180 000 sala­riés de La Défense, beau­coup consomment de la caféine et de la nour­ri­ture… en quan­ti­té. Le quar­tier comp­ta­bi­lise plus de 150 res­tau­rants — dont un de street sea­food durable qui vaut vrai­ment le détour — où se res­taurent éga­le­ment quelque huit mil­lions de tou­ristes annuels dans un grand tour de table.

Aux heures de pointe, le tour de chant des tra­vailleurs en cos­tume, des ouvriers, des étu­diants ou encore des tou­ristes a quelque chose de musi­cal. Ils déam­bulent sur le par­vis et se croisent dans un har­mo­nieux bal­let de sou­liers, de talons, de chaus­sures de sécu­ri­té et de snea­kers. À l’occasion, vous croi­se­rez peut-être tour à tour Marie-Laure Bet­to­li, direc­trice de la sécu­ri­té de Paris La Défense (lire notre inter­view ci-après) ou l’adjudant Thi­baut Constan­tin, chef de centre du CS Cour­be­voie (voir plus bas).

MEF AU VÉLO !
Depuis 2015, la cir­cu­la­tion des vélos est auto­ri­sée sur le par­vis et les zones de cir­cu­la­tion pié­tonne. De nos jours, il est aus­si cou­rant de croi­ser des trot­ti­nettes et autres mono-roues jouer des tours sur le par­vis, sur lequel la prio­ri­té reste don­née aux pié­tons… Mais atten­tion à vous quand même !

Une fois pas­sée l’araignée rouge d’Alexander Cal­der — pré­cieux repère pour de nom­breux sapeurs cher­chant l’état-major du 3e grou­pe­ment d’incendie pour la pre­mière fois — notre pro­me­nade touche à sa fin. Vous êtes sur le par­vis de La Défense. Face à vous, la Grande Arche : le sym­bole de La Défense. Un imman­quable « cube ouvert » de 110 mètres de haut. Mon­tez ses marches en sillon­nant entre les per­sonnes assises et retournez-vous.

Au loin, vous aper­ce­vez Paris et l’Arc de Triomphe, dans la conti­nui­té du fameux axe his­to­rique : Pyra­mide du Louvre ; Obé­lisque de la Concorde ; Arc de Triomphe et enfin, Grande Arche. Sur votre gauche, se trouve le CNIT, pour centre natio­nal de l’industrie et des tech­niques. Construit en 1958, ce bâti­ment est éga­le­ment un sym­bole de La Défense. Enfin, sur votre droite, l’immense centre com­mer­cial des 4 Temps accueille plus de 230 com­merces sur 130 000 m² de super­fi­cie. Juste der­rière lui, la tour Hek­la, mas­to­donte de verre et d’acier dont la construc­tion s’achève bien­tôt. Ses 220 mètres de hau­teur redes­sinent avec audace la sky­line de La Défense. Un coup “d’Hekla” sur lequel votre maga­zine ALLO DIX-HUIT ne man­que­ra pas de reve­nir… Car, vous l’avez com­pris à chaque des­crip­tion, ce sec­teur si par­ti­cu­lier est aus­si un espace opé­ra­tion­nel plu­ri-poten­tiel pour les sapeurs-pom­piers. De mul­tiples inter­ven­tions à effec­tuer tour à tour !

Pho­to : Florent Michel (PLD)

La sécurité de La Défense 

TOUR de contrôle !

Nous avons rencontré Marie-Laure Bettoli, directrice de la prévention et de la sécurité de Paris La Défense. Pour ALLO DIX-HUIT, elle livre son analyse du quartier d’affaires.

Quel est votre rôle au sein de Paris La Défense ?
Les mis­sions de pré­ven­tion et de sécu­ri­té de Paris La Défense sont mul­tiples et ont été inté­grées dans la loi qui a pré­va­lu à la créa­tion de l’établissement au 1er jan­vier 2018. La direc­tion compte 59 col­la­bo­ra­teurs qui veillent quo­ti­dien­ne­ment à la sécu­ri­té et à la sûre­té du site. Ils inter­viennent éga­le­ment en amont sur de nom­breux sujets liés à la pré­ven­tion.
Ces mis­sions recouvrent des aspects très opé­ra­tion­nels (sécu­ri­ser les accès à la dalle et dans les locaux pro­prié­tés de l’établissement, assu­rer la sur­veillance du quar­tier par des rondes ou via le réseau de camé­ras de vidéo­sur­veillance, assu­rer les levées de doute, les pri­mo inter­ven­tions, l’exploitation des tun­nels situés sous le quar­tier d’affaires, etc.), mais éga­le­ment des mis­sions stra­té­giques. L’établissement est ain­si par­tie-pre­nante du plan de mise en sécu­ri­té de La Défense (PMSD) qui pour­rait être déclen­ché en cas d’événement majeur dans le quar­tier d’affaires.

Qu’est-ce que ce plan de mise en sécu­ri­té de La Défense ?
Ce plan, approu­vé en 2013, s’attache à favo­ri­ser une meilleure ges­tion d’un évé­ne­ment majeur à La Défense et a pour but de faci­li­ter l’action des ser­vices de secours. Pour cela, plu­sieurs sché­mas d’alerte pre­nant en compte tous les acteurs du site ont été arrê­tés. Paris La Défense y tient une place par­ti­cu­lière. Le PC de sécu­ri­té de l’établissement public dis­pose en effet d’un sys­tème de dif­fu­sion mul­ti­ca­nal, lui per­met­tant ain­si d’envoyer les mes­sages d’alerte à plus de 500 contacts : PC de sécu­ri­té d’IGH et d’ERP, res­pon­sables sécu­ri­té, com­merces de proxi­mi­té. L’accès du site a été tra­vaillé afin de garan­tir une meilleure acces­si­bi­li­té aux ser­vices de secours avec la mise en œuvre d’un plan de ges­tion du tra­fic. Paris La Défense a éga­le­ment déployé plu­sieurs cen­taines de pan­neaux d’évacuation afin de gui­der les usa­gers du site en dehors du bou­le­vard cir­cu­laire, en cas d’évacuation déci­dée par le Préfet.

Quels sont les grands prin­cipes du plan de mise en sécu­ri­té de La Défense ?
Deux pos­tures sont pré­vues dans le PMSD : la mise à l’abri et l’évacuation. La mise à l’abri ou confi­ne­ment consiste à res­ter dans le bâti­ment dans lequel on se trouve au moment de l’alerte et d’attendre les consignes.
Par éva­cua­tion, il faut com­prendre la sor­tie à pied de la zone située sur dalle, en direc­tion des com­munes situées en péri­phé­rie du quar­tier de La Défense (Puteaux, Cour­be­voie, Nan­terre, Neuilly-sur-Seine). Dans ces condi­tions, il est exclu d’envisager de reprendre les trans­ports en com­mun ou son véhi­cule per­son­nel. Ces actions auraient pour consé­quence directe de conges­tion­ner immé­dia­te­ment tout le quar­tier et de ralen­tir l’arrivée des secours.

Quels sont vos inter­lo­cu­teurs du quo­ti­dien ?
Ils sont nom­breux et leur com­plé­men­ta­ri­té est d’ailleurs un enjeu majeur : la Police natio­nale, notam­ment le com­mis­sa­riat de La Défense situé au cœur du site ; les polices muni­ci­pales des com­munes de Puteaux et Cour­be­voie ; la BSPP bien sûr avec un centre de secours à proxi­mi­té immé­diate du par­vis ; la RATP ; les deux centres com­mer­ciaux (4 Temps et CNIT) ; la Pré­fec­ture des Hauts-de-Seine ; les ges­tion­naires de tours et éta­blis­se­ments du quartier.

Les mis­sions de chaque acteur sont connues et par­ta­gées, notre enjeu en tant qu’établissement ges­tion­naire du quar­tier est d’assurer la coor­di­na­tion et mettre en place une véri­table culture de la sécu­ri­té com­mune à toutes les par­ties prenantes.

Com­ment fonc­tionne votre salle opé­ra­tion­nelle ?
Notre poste cen­tral de com­man­de­ment consti­tue la « tour de contrôle » du quar­tier d’affaires. Pour cela, nous dis­po­sons d’un hyper­vi­seur et d’un sys­tème d’aide à l’exploitation depuis fin 2017. Véri­table concen­tra­teur de don­nées, l’hyperviseur nous per­met de trai­ter en temps réel l’ensemble des alertes issues de plus de 30 000 cap­teurs déployés sur le ter­ri­toire (camé­ras, bar­rières, bornes, points d’éclairages, etc.) et de créer des évè­ne­ments pour la ges­tion d’une inter­ven­tion ou le sui­vi d’une ronde. Il nous assure une vraie tra­ça­bi­li­té des actions humaines et des équi­pe­ments. L’hyperviseur per­met éga­le­ment aux agents de dis­po­ser de plans d’actions en fonc­tion des typo­lo­gies d’évènements pou­vant sur­ve­nir dans les tun­nels ou dans nos espaces publics.

Com­ment envi­sa­gez-vous l’avenir ?
Nous avons inau­gu­ré notre nou­veau PC avec l’hyperviseur il y a 5 ans. Nous sommes en train de réflé­chir à la façon dont nous pou­vons le faire évo­luer pour répondre à des besoins pou­vant aller au-delà des ques­tions de sécu­ri­té et de sûre­té. Cet outil pour­rait avoir de nom­breux usages autour de ce qu’on appelle la Smart City. L’idée est d’ouvrir notre sys­tème avec des infor­ma­tions qui n’arriveraient pas direc­te­ment à nos agents mais qui seraient dif­fu­sées à d’autres col­la­bo­ra­teurs de l’établissement afin de pou­voir ana­ly­ser toutes ces don­nées et amé­lio­rer la prise de déci­sion. À terme, il s’agit de déve­lop­per l’analyse pré­dic­tive afin d’enrichir notre connais­sance et notre maî­trise du territoire.

L’analyse pré­dic­tive fonc­tionne vrai­ment ?
Bien sûr ! C’est déjà en place ailleurs. Notam­ment sur de la main­te­nance. Par exemple, vous avez des équi­pe­ments qui vont être défaillants très régu­liè­re­ment et l’outil va per­mettre de vous aler­ter pour les rem­pla­cer avant la panne. Mais cela pour­rait aller bien plus loin en termes de sûre­té et de sécu­ri­té, tout en res­tant dans le cadre légal.

Pro­pos recueillis par SGT NB


Les pompiers de La Défense

TOURS de garde !

Pour assurer la lutte contre l’incendie et la protection des biens et des personnes, le quartier de La Défense peut notamment compter sur l’expérience des pompiers du centre de secours Courbevoie.

“Au centre de secours, nous entre­te­nons une culture de La Défense, confie d’emblée l’adjudant Thi­baut C.. Concer­nant le sec­teur, il est essen­tiel que cha­cun soit un sachant, du conduc­teur au chef de garde. » Le sous-offi­cier, chef de centre du CS Cour­be­voie depuis le mois de juin 2021, sait de quoi il retourne. « Lorsque je suis arri­vé à Cour­be­voie en tant que sous-chef de centre, pour­suit-il, j’étais plu­tôt ras­su­ré d’avoir dans mon engin des pom­piers qui connaissent bien le quar­tier et en maî­trisent les nom­breux accès. » En effet, les hommes du centre de secours ont une par­ti­cu­la­ri­té bien­ve­nue en com­pa­gnie d’incendie et de secours : l’ancienneté.

La moyenne d’ancienneté de ser­vice des mili­taires du rang du CS Cour­be­voie « est de six ans envi­ron, indique l’adjudant. Nous avons aus­si trois capo­raux-chefs de plus de quinze ans de ser­vice, ce qui est assez inha­bi­tuel de nos jours dans un CS, mais vrai­ment pré­cieux en ce qui concerne Cour­be­voie ». Les 54 hommes du centre de secours arment chaque jour cinq engins.
Le centre de secours est doté des véhi­cules de secours et d’assistance aux vic­times numé­ros 437 et 213, du pre­mier secours éva­cua­tion 232, du four­gon pompe tonne léger 121 et du véhi­cule pro­tec­tion signa­li­sa­tion (VPS) numé­ro 3. Au total, « nous sommes 18 sapeurs-pom­piers de garde chaque jour, indique l’adjudant C.. Nous n’avons pas d’échelle, mais il y en a tout autour de nous dans le car­ré des neuf ! J’ajouterais que le VPS a une mis­sion secon­daire, en cas de ren­fort sur La Défense : il guide les engins des autres CS sur les lieux de l’intervention ». En effet, si les engins savent retrou­ver l’état-major du 3e grou­pe­ment, donc le centre de secours, il peut être beau­coup plus com­pli­qué de trou­ver le bon accès, qui plus est dans l’urgence. L’emploi du VPS comme guide semble donc tout à fait judi­cieux, dans ce sec­teur qui doit être appré­hen­dé en quatre dimensions.

Un élé­phant fier de ses…défenses !

« La Défense est un sec­teur très par­ti­cu­lier, ana­lyse le chef de centre. En quelques années, plu­sieurs tours sont encore sor­ties de terre, et d’autres pro­jets sont en déve­lop­pe­ment… Le quar­tier est en per­pé­tuelle évo­lu­tion. L’engagement des engins est sou­vent com­plexe, et c’est pour cette rai­son que nous avons fait un gros tra­vail de mise à jour et d’évolution des par­cel­laires du sec­teur. » Ces par­cel­laires spé­ci­fiques sont pen­sés en “couches” suc­ces­sives afin de mieux se repé­rer dans l’espace. Par exemple, sur un plan clas­sique en deux dimen­sions, il est dif­fi­cile de repé­rer à quel niveau se situe une bouche d’incendie. Ce pro­blème est réso­lu avec les nou­veaux plans, pen­sés par accès. Ces par­cel­laires spé­ci­fiques devraient faire leur appa­ri­tion dans les engins dès la ren­trée 2022.

7 410 DÉPARTS EN 2021
Soit envi­ron 20 départs de secours par jour. Un rythme plu­tôt sou­te­nu, qui favo­rise la connais­sance du sec­teur. « Au bout d’un moment, on maî­trise bien les accès, recon­naît le capo­ral Antoine R., affec­té au CS depuis plus de dix ans. Mais il faut res­ter vigi­lant et bien entre­te­nir notre culture de La Défense. »


Le saviez-vous ?

Mais pourquoi le quartier d’affaires se nomme-t-il La Défense ?

Le quar­tier tient son nom d’une sculp­ture de Louis-Ernest Bar­ria réa­li­sée à l’occasion d’un concours orga­ni­sé en 1879 par Bar­thé­lé­my Forest, alors membre du conseil du dépar­te­ment de la Seine. L’œuvre vise à célé­brer la résis­tance des sol­dats fran­çais lors de la guerre de 1870, contre la Prusse.

Inau­gu­rée en 1883, « La Défense de Paris » mesure 5,5 mètres de haut, pour plus de trois tonnes de bronze. Trois sym­boles com­posent l’œuvre de Louis-Ernest Bar­ria. D’abord, une femme cou­ron­née, debout devant un canon, repré­sente la ville de Paris et semble défier l’ennemi en tenant le dra­peau de la Répu­blique. À ses côtés, un jeune sol­dat bles­sé la défend farou­che­ment, fusil à la main. Der­rière eux, une petite fille assise, pieds nus, évoque les souf­frances endu­rées par la population.

Après quelques dépla­ce­ments, « La Défense de Paris » est aujourd’hui expo­sée en plein centre du quar­tier d’affaires, à quelques mètres de la tour Cœur Défense.

Photos : SGT Nicholas Bady

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