Formation — Apprendre pour rester efficace et humble

Grands formats — Processus d’acquisition des savoirs, savoir-faire et savoir-être liés à un emploi, la formation permet à chaque individu de développer une ou plusieurs compétences. Toujours plus soucieuse quant à la qualité de sa réponse opérationnelle, la brigade de sapeurs-pompiers de Paris articule et réajuste en permanence le cursus de formation dédié à son personnel, chaque jour plus sollicité. De la formation initiale, aux stages permettant d’occuper les fonctions les plus élevées, la BSPP s’appuie sur une structure cohérente, adaptée et pragmatique.

La rédac­tion Allo18 —  — Modi­fiée le 21 juillet 2024 à 09 h 39 

L’ORGANISATION GENERALE DE LA FORMATION A LA BRIGADE

La bri­gade de sapeurs-pom­piers de Paris détient la par­ti­cu­la­ri­té de for­mer plus de la moi­tié de son effec­tif chaque année, et pour la plu­part en interne. Lors de ces actions de for­ma­tion, les hommes et les femmes acquièrent et déve­loppent de nou­velles com­pé­tences dans l’objectif d’évoluer au sein de l’Institution ou de se spé­cia­li­ser dans leur emploi du quo­ti­dien. La for­ma­tion interne émane du bureau ingé­nie­rie de la for­ma­tion (BIF). Véri­table éche­lon cen­tral, il conçoit et écrit la doc­trine de for­ma­tion, défi­nit et orga­nise les exa­mens, et enfin, pré­pare les can­di­dats de la Bri­gade aux dif­fé­rents concours « officiers ».

La conduite est réa­li­sée par une quin­zaine de centres de for­ma­tion. Ces der­niers sont per­ma­nents, iso­lés ou de cir­cons­tance. Le grou­pe­ment for­ma­tion ins­truc­tion et de secours (GFIS), par le biais de ses deux com­pa­gnies (CDF 1 & 2), orga­nise les actions défi­nies par le BIF et en assure l’exécution. C’est au sein de ce grou­pe­ment que sont déli­vrées les for­ma­tions dites de « cur­sus » telles que celles acquises par les nou­velles recrues, les cadres mais aus­si les futurs conduc­teurs d’engins-pompe. Le GFIS, cer­ti­fié ISO 9001 depuis 2010, dis­pose d’infrastructures propres et de per­son­nel lui per­met­tant de mener à bien sa mission.

Le grou­pe­ment des appuis et de secours (GAS), uni­té englo­bant l’ensemble des spé­cia­li­tés de la Bri­gade, assure quant à lui, la conduite des stages de spé­cia­li­tés ou d’adaptations à l’emploi pour les­quels des agré­ments sont déte­nus par l’Institution. Les centres de for­ma­tion dits « iso­lés » ou de « cir­cons­tances » ne sont, par défi­ni­tion, pas rat­ta­chés aux struc­tures pré­ci­tées. Les uni­tés, bureaux ou ser­vices agissent au pro­fit du per­son­nel de la Bri­gade, en fonc­tion des besoins expri­més, en for­mant aux modules spé­ci­fiques d’adaptation à l’emploi (san­té, pré­ven­tion, télé­com­mu­ni­ca­tion, etc.). Les sec­tions for­ma­tion ins­truc­tion des six grou­pe­ments ont éga­le­ment la charge de pré­pa­rer leur can­di­dat à l’avancement mais aus­si à la recon­ver­sion. Elles sont en outre, char­gées de contrô­ler l’entraînement des uni­tés d’incendie via un pro­gramme com­plet de main­tien et d’actualisation des acquis pro­fes­sion­nels. Il per­met d’entretenir les com­pé­tences indi­vi­duelles de chaque per­son­nel par un face-à-face péda­go­gique avec un sapeur-pom­pier qua­li­fié. Ce main­tien des acquis revêt une impor­tance capi­tale car il est, avec la pré­pa­ra­tion opé­ra­tion­nelle, le garant de l’efficacité et de la sécu­ri­té du per­son­nel en inter­ven­tion. Enfin, les cel­lules for­ma­tion ins­truc­tion des uni­tés (CFI) orga­nisent la pré­pa­ra­tion opé­ra­tion­nelle per­ma­nente et pré­parent leurs can­di­dats à l’avancement.

LA MISE EN FORMATION

La sec­tion mise en for­ma­tion du bureau orga­ni­sa­tion res­sources humaines répond aux besoins des grou­pe­ments qui doivent être opé­ra­tion­nels dans de nom­breux domaines par le biais de for­ma­tions internes et externes. Son domaine de com­pé­tence concerne tous les sapeurs-pom­piers, (mili­taires du rangs, sous-offi­ciers, offi­ciers) issus de la filière « SPP » ou des filières de « spé­cia­listes ». Le bud­get alloué pour le plan de for­ma­tion, éga­le­ment géré par cette sec­tion a pour but de trou­ver à l’extérieur les stages qui ne peuvent pas être sui­vis à la Brigade.

Com­man­dé par un offi­cier titu­laire d’une for­ma­tion en res­sources humaines, elle se scinde en trois grands groupes et un pool.

Le groupe mise en for­ma­tion interne (MEFI), est char­gé de la mise en for­ma­tion des sapeurs-pom­piers filière « pom­pier » pour toutes les for­ma­tions internes liées au calen­drier des actions de for­ma­tion et à l’avancement telles que le pelo­ton des élèves capo­raux, les épreuves d’accès pour deve­nir sous-offi­cier, etc. La par­tie secou­risme est éga­le­ment pla­cée sous sa res­pon­sa­bi­li­té, pour l’inscription et le sui­vi des stages pre­miers secours en équipe, for­ma­teur de for­ma­teur, BNSSA*, for­ma­tions conti­nues, en étroites rela­tions avec le CFSAV*.

Le groupe mise en for­ma­tion externe (MEFE), répond à l’organisation des for­ma­tions d’adaptation, pré­sen­ta­tions aux dif­fé­rents exa­mens du per­mis de conduire ain­si qu’aux stages tech­niques tels qu’échelier, conduc­teur engin-pompe… Il s’agit ici de com­plé­ter le cur­sus pom­pier en for­mant le per­son­nel dans dif­fé­rents domaines : IMP*, ELD*, SIA*, SIS* aux risques chi­miques, radio­lo­giques, cyno­tech­niques ou encore de répondre aux besoins en for­ma­tions diverses : pré­pa­ra­tion au TOEIC, ins­truc­tion aux tirs, BPJEPS ANN (maître-nageur sau­ve­teur), etc. Les rela­tions avec, les SDIS*, la PP* et la DGSCGC* sont fines et indispensables.

Le groupe mise en for­ma­tion des spé­cia­listes (MEF/​SPE) tra­vaille en col­la­bo­ra­tion avec la DRHAT*, pour pla­cer le per­son­nel spé­cia­liste sur les dif­fé­rents stages dans les écoles de la Défense. Elle for­mule par ailleurs, les expres­sions de besoins en for­ma­tion de cur­sus et d’adaptation des années à venir.

Le groupe bud­get, pré­pare quant à lui, le plan de for­ma­tion, suit le bud­get alloué par le BPFB* et super­vise le trai­te­ment de toutes les for­ma­tions ENSOSP* (PRV2*, RCCI*, RAD 4* RCH4*…).

Enfin, un pool, regroupe toutes les infor­ma­tions et tra­vaille au pro­fit des dif­fé­rentes sec­tions. Qu’ils s’agissent de requêtes, de mises à jour de la base RH, ou de l’édition des diplômes et attestations.

Les dos­siers les plus sen­sibles sont sui­vis par une sec­tion com­man­de­ment char­gée des dos­siers rela­tifs à la for­ma­tion humaine des poly­tech­ni­ciens, au chan­ge­ment d’arme au pro­fit des forces spé­ciales, aux épreuves de sélec­tion pro­fes­sion­nelle, aux stages offi­cier de garde compagnie…

PARCOURS DE MDR… ÉQUIPIER EXPLORATION LONGUE DUREE (ELD)

Quand un jeune mili­taire du rang devient spé­cia­liste en ELD

« Je vou­lais avant tout me dépas­ser et contri­buer à aider le plus de vic­times pos­sible ! ». C’est en ces termes que le pre­mière classe Jéré­my Ket­te­meyer, du centre de secours Blanc-Mes­nil, explique les rai­sons qui l’ont moti­vé à accé­der aux fonc­tions d’équipier ELD.

Deux ans de ser­vice mini­mum, des résul­tats spor­tifs excel­lents, un test écrit vali­dé et un par­cours phy­sique impli­quant des recon­nais­sances en situa­tions concrètes : tels sont les pré­re­quis indis­pen­sables pour inté­grer la formation.

Après s’en être acquit­té, le pre­mière classe Ket­te­meyer a donc sui­vi un stage intense de deux semaines. Au pro­gramme : de la théo­rie sur les maté­riels spé­ci­fiques, les concepts et tech­niques d’engagement ; mais sur­tout de la pra­tique, incluant de nom­breuses manœuvres, recon­nais­sances en situa­tions extrêmes, sau­ve­tages en milieux confinés…

En outre, la fonc­tion ELD implique d’intégrer le groupe d’extraction spé­cia­li­sé (GES). À ce titre, un ins­truc­teur de la BRI* consacre une jour­née sur l’extraction d’une vic­time sous la menace pos­sible d’un sur-atten­tat. C’est après une ini­tia­tion à l’hélitreuillage que le can­di­dat se pré­sente face à l’ultime épreuve vali­dant, ou non, sa qua­li­fi­ca­tion d’équipier ELD. Un par­cours spor­tif sui­vi d’un sau­ve­tage en fosse et d’un his­sage de tuyaux en haut d’une tour d’environ 20 mètres, per­mettent aux exa­mi­na­teurs de tes­ter le sta­giaire. Les deux semaines éprou­vantes s’achèvent alors devant un jury jau­geant les moti­va­tions et les qua­li­tés intrin­sèques de cha­cun des postulants.

PARCOURS D’OFFICIER… FORMATION AUX FUTURS COMMANDANTS D’UNITE (FFCU)

Des­sine-moi un feu, je l’éteindrai

Depuis le jour où René Dosne a trans­for­mé ses des­sins artis­tiques en cro­quis tech­niques, la bri­gade de sapeurs-pom­piers de Paris s’appuie sur des des­si­na­teurs opé­ra­tion­nels pour prendre en compte et ana­ly­ser les plus impor­tants sinistres dans leur ensemble. Mais com­ment devient-on une « mine » d’information ?

Avant toute chose, il faut être cer­ti­fié de la qua­li­fi­ca­tion « chef de garde incen­die » et jus­ti­fier d’une bonne expé­rience de terrain.

Pas­sé ces pré­re­quis, deux niveaux de com­pé­tence doivent être vali­dés : le des­si­na­teur opé­ra­tion­nel (DO) de niveau 1 et le DO2.

Le DO1 : deux mois durant, le can­di­dat est tes­té sur ses capa­ci­tés de vision et de retrans­crip­tion en 3D. En uti­li­sant l’e‑learning, des échanges régu­liers sont opé­rés entre un des­si­na­teur confir­mé et le sta­giaire. Dès que cette pre­mière étape est vali­dée, la deuxième phase commence…

Le DO2 : une semaine pour acqué­rir les tech­niques per­met­tant de faci­li­ter la « com­pré­hen­sion bâti­men­taire ». Il s’agit concrè­te­ment d’identifier et de tra­duire les pro­blé­ma­tiques afin d’aider le com­man­dant des opé­ra­tions de secours et/​ou l’officier poste de com­man­de­ment dans leurs prises de déci­sions tac­ti­quo-tech­niques. Par l’illustration des puits de lumière, des ven­ti­la­tions basses et hautes ou des accès, le DO doit être rapi­de­ment capable de ren­sei­gner un maxi­mum d’éléments sur un plan simple, mais efficace.

Un exa­men final sanc­tionne le can­di­dat, alors pla­cé dans les condi­tions du réel. Confron­té à un feu, il doit réa­li­ser un cro­quis com­plet en 20 minutes, tout en res­pec­tant la charte au maxi­mum. Il expose enfin les pro­blé­ma­tiques de l’intervention à un offi­cier du bureau pla­ni­fi­ca­tion opérationnelle.

A l’heure actuelle, la bri­gade compte sept des­si­na­teurs opé­ra­tion­nels dans ses rangs.

PARCOURS D’OFFICIER… FORMATION AUX FUTURS COMMANDANTS D’UNITE (FFCU)

Bien connaître, pour bien commander…

Pla­cée sous la res­pon­sa­bi­li­té du centre de for­ma­tion des offi­ciers (CFO), et en com­plé­ment de la for­ma­tion effec­tuée dans les écoles d’application comme celle du Génie à Angers, cette FFCU per­met aux futurs com­man­dants d’unité (CDU) de mieux appré­hen­der les spé­ci­fi­ci­tés de la Bri­gade, en termes de fonc­tion­ne­ment, de ges­tion du per­son­nel, de conser­va­tion du patri­moine… Ain­si, des inter­ve­nants de la majo­ri­té des enti­tés de la BSPP se relaient durant onze jours pour pré­sen­ter cha­cune de leurs pré­ro­ga­tives. Tous les domaines qu’un CDU se doit de maî­tri­ser durant son temps de com­man­de­ment sont au pro­gramme : déta­che­ments, posi­tions sta­tu­taires, renou­vel­le­ments de contrat, for­ma­tions, com­mu­ni­ca­tion, chan­cel­le­rie, comp­ta­bi­li­té, res­pon­sa­bi­li­tés pénales, etc. Pour finir, un entre­tien avec le géné­ral, com­man­dant la BSPP, per­met d’appréhender sa vision et ses objec­tifs à court, moyen et long terme.

LES NIVEAUX DE RESPONSABILITE ET DE FORMATION LIES AU CURSUS PROFESSIONNEL

Les mili­taires du rang :

N 1 : sapeur servant ;

N 2 : chef d’équipe, gra­dé de jour ;

N 3 : chef d’agrès, gra­dé d’encadrement.

Les sélec­tions et les for­ma­tions se font exclu­si­ve­ment au sein de la BSPP.

Les sous-offi­ciers :

N 4 : chef d’agrès, adjoint chef de groupe ;

N 5 : chef de garde, chef de centre, chef de groupe.

Les sélec­tions et les for­ma­tions se font exclu­si­ve­ment au sein de la BSPP.

Les offi­ciers :

N 6 : offi­cier chef de garde, res­pon­sable d’un ser­vice en uni­té opérationnelle ;

N 7 : offi­cier de garde com­pa­gnie, com­man­dant d’unité ;

N 8 : offi­cier poste de com­man­de­ment, offi­cier d’état-major ;

N 9 : offi­cier supé­rieur de garde grou­pe­ment, com­man­dant de groupement ;

N 10 : offi­cier colo­nel de garde, expert haut niveau.

Les for­ma­tions sont dis­pen­sées en par­tie dans l’Armée de terre et en par­tie à la BSPP.

SERGENT-CHEF LAURA MANZONI, PREMIERE FEMME CHEF DE SECTION AU FORT DE VILLENEUVE-SAINT-GEORGES

« Nos jour­nées de for­ma­teurs et chefs de sec­tion sont ryth­mées tel un centre de secours ! »

« Être la pre­mière femme « chef de sec­tion » au sein du grou­pe­ment for­ma­tion ins­truc­tion et de secours (GFIS) n’a jamais été un objec­tif majeur pour moi, affirme le ser­gent-chef Lau­ra Man­zo­ni. Je suis à ce titre plu­tôt mal à l’aise quant à ce qua­li­fi­ca­tif… Néan­moins, je reste consciente que cela tra­duit une évo­lu­tion impor­tante et néces­saire pour l’Institution. Plus qu’une vitrine poli­tique, un tel poste occu­pé par une femme per­met non seule­ment aux jeunes recrues mas­cu­lines d’appréhender encore mieux les condi­tions d’une vie mixte, dans leur futur centre de secours, mais aus­si aux fémi­nines, qui pour­raient dou­ter, que l’on peut arri­ver à de telles responsabilités. »

Incor­po­rée en jan­vier 2004, le ser­gent-chef Man­zo­ni s’appuie sur une car­rière de plus de quinze ans de ser­vice, dont près de douze pas­sés en com­pa­gnie d’incendie. Épa­nouie sur le ter­rain, elle découvre par la suite l’univers plus admi­nis­tra­tif de la sec­tion opé­ra­tion ins­truc­tion du 2e GIS* en 2017. Un an plus tard, le com­man­de­ment lui pro­pose un poste de chef de sec­tion au GFIS. Elle accepte immé­dia­te­ment, hono­rée par cette marque de confiance.

« J’ai tout de suite ado­ré !, assure Lau­ra, tou­jours aus­si enthou­siaste aujourd’hui. Hon­nê­te­ment, je crai­gnais être vue comme « la femme » plus que le ser­gent-chef, mais j’ai tout de suite été ras­su­rée. Accueillie par mes gra­dés, mes pairs et mes supé­rieurs comme un chef de sec­tion lamb­da, j’ai pu appré­hen­der mes pré­ro­ga­tives serei­ne­ment. Tout s’est ensuite enchaî­né jusqu’à l’arrivée de ma pre­mière sec­tion. Entendre 40 sapeurs répondre « bon­jour chef » d’une seule et même voix au ras­sem­ble­ment res­te­ra un moment par­ti­cu­lier… Quelle res­pon­sa­bi­li­té ! Avoir à sa charge la for­ma­tion de jeunes dési­rant deve­nir des sapeurs-pom­piers de Paris opé­ra­tion­nels, oblige à tou­jours res­ter exem­plaire, atten­tive et rigou­reuse, tout en géné­rant cette adhé­sion et cette cohé­sion propres à la Bri­gade. Nos jour­nées de for­ma­teurs et chefs de sec­tion sont ryth­mées tel un centre de secours. Enca­drer les séances de sport, les manœuvres, l’étude des règle­ments ou les pro­blèmes du quo­ti­dien nous impose une remise en ques­tion per­ma­nente, tant sur le fond que sur la forme. »

Au terme de sa pre­mière année à la tête d’une sec­tion et après avoir vu pas­ser près de cinq contin­gents, le ser­gent-chef Man­zo­ni confie avoir pris conscience de deux choses : dans un pre­mier temps, ce poste est incon­tes­ta­ble­ment « for­ma­teur » dans une car­rière. Enfin, la pré­sence d’un binôme mixte au sein d’une équipe de com­man­de­ment est une plus-value évi­dente pour l’institution. Outre le fait de ras­su­rer les recrues fémi­nines, il a pour grand inté­rêt d’aborder au plus juste la vie sociale en caserne.

LE PILOTAGE

Un comi­té de pilo­tage (COPIL FORM), orga­ni­sé au plus tard au début du mois de juin, réunit l’ensemble des acteurs de la Bri­gade afin de recueillir les infor­ma­tions sus­cep­tibles d’impacter de manière signi­fi­ca­tive les pro­grammes ou le par­cours de for­ma­tion du per­son­nel. À la suite de ce comi­té, un pro­cès-ver­bal et un rele­vé des déci­sions sont éla­bo­rés. Ce pré­am­bule est l’étape néces­saire pour la pré­pa­ra­tion du comi­té de direc­tion (CODIR FORM) qui se tient en octobre de la même année. C’est lors de ce CODIR que toutes les pro­po­si­tions sont sou­mises à la vali­da­tion du géné­ral, lais­sant ain­si le temps aux dif­fé­rents ser­vices de conduire leur tra­vail d’ingénierie ou d’analyse.

Ins­pi­ré direc­te­ment des pro­cé­dés de mana­ge­ment par la qua­li­té, le pilo­tage de la for­ma­tion permet :

- l’évaluation per­ma­nente des actions et des par­cours de for­ma­tion par l’exploitation annuelle des retours d’expérience ;

- le sui­vi par les sec­tions ingé­nie­rie du BIF des déci­sions offi­cia­li­sées en COPIL et CODIR FORM ;

- Le sui­vi de la réa­li­sa­tion du calen­drier des actions de for­ma­tion (approche quan­ti­ta­tive) et de la per­for­mance des centres de for­ma­tion interne (approche qualitative).

POUR ALLER PLUS LOIN — LES TEXTES DE REFERENCE

Le Code de la défense pré­cise que « la BSPP est habi­li­tée à dis­pen­ser la tota­li­té de la for­ma­tion spé­ci­fique de sapeur-pom­pier à l’ensemble de son per­son­nel et assure la for­ma­tion géné­rale des mili­taires du rang et des sous-offi­ciers. Elle est agréée comme orga­nisme de for­ma­tion par arrê­té du ministre de la Défense. Pour répondre à des besoins spé­ci­fiques à la for­ma­tion de sapeur-pom­pier, ne rele­vant pas du ministre de la Défense, la Bri­gade peut être agréée par le ministre de l’Intérieur. Elle peut éga­le­ment appli­quer les dis­po­si­tions conte­nues dans les guides natio­naux de réfé­rence pré­vus par l’article R 1424 – 52 du CGCT pour les for­ma­tions pour les­quelles l’agrément n’est pas sol­li­ci­té ».

Outre le code de la Défense, l’instruction des sol­dats du feu est régie par plu­sieurs textes publiés au jour­nal offi­ciel, notam­ment le décret 2008 – 1219 en date du 25 novembre 2008 codi­fie, l’instruction minis­té­rielle n°953 rela­tive a la for­ma­tion indi­vi­duelle des mili­taires du rang, l’instruction minis­té­rielle n°954 rela­tive a la for­ma­tion indi­vi­duelle des sous-offi­ciers et l’instruction n°474/def/rh-at rela­tive au domaine de spé­cia­li­té « sécu­ri­té ». Au sein même de notre ins­ti­tu­tion, deux bibles font réfé­rence a ce qui concerne d’une part l’organisation de la for­ma­tion liée au cur­sus pro­fes­sion­nel (ins 6.1) et d’autre part celle spé­ci­fique à l’emploi (ins 6.2).

LE CALENDRIER DES ACTIONS DE FORMATION

Véri­table outil de pro­gram­ma­tion, le calen­drier des actions de for­ma­tion et le plan de charge sont les deux docu­ments fon­da­men­taux du sys­tème de for­ma­tion BSPP. Dif­fu­sés chaque année en novembre, ces textes recensent res­pec­ti­ve­ment l’ensemble des actions de for­ma­tion conduites en interne ain­si que les charges qui en découlent comme celles liées aux fonc­tions d’instructeur, d’examinateur, de cor­rec­teur, etc. Se fon­dant exclu­si­ve­ment sur la pré­vi­sion des effec­tifs à for­mer et de leur répar­ti­tion par grou­pe­ment, le calen­drier des actions de for­ma­tion per­met de mesu­rer les capa­ci­tés annuelles des dif­fé­rents centres de for­ma­tion internes. Son sui­vi est assu­ré par le bureau ingé­nie­rie for­ma­tion, en liai­son avec le BORH, la sec­tion mise en for­ma­tion et les centres de for­ma­tion de la Brigade.

L’AGREMENT TECHNIQUE DU RECRUTEMENT — LE COMPLEMENT D’EVALUATION MADE IN BSPP

Retrou­vez cette par­ti­cu­la­ri­té de recru­te­ment à la BSPP sur notre autre article : https://allo18.fr/recrutement-lagrement-technique-une-evaluation-made-in-bspp/

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