Histoire — Le 9 mars 2011, les premiers mouvements sismiques agitent la côte du nord-est de Honshu aux alentours de la ville de Sendaï. Plusieurs séismes d’amplitudes allant jusqu’à 7,5 se déclenchent au large, mais ne provoquent pas de dégâts. Ce sont pourtant les signes précurseurs d’une catastrophe que nul ne voit arriver…
Deux jours plus tard, le 11 mars à 14 h 46 (heure locale) la secousse principale se produit avec cette fois une magnitude de 9,1. Elle provient du même endroit, à 130 km au large, au nord-est de l’archipel nippon et à 24 kilomètres de profondeur.
Le séisme dure entre deux et trois minutes non stop et fait tanguer les immeubles de la ville de Tokyo située pourtant à plus de 380 km de l’épicentre. Il sera même ressenti jusqu’à Pékin.
Mais le pire est à venir…
La secousse principale a engendré un tsunami avec des vagues de plus de 15 mètres de haut. Cette masse d’eau va submerger la côte et entrer à l’intérieur des terres sur plusieurs kilomètres emportant sur son passage, voitures, maisons, camions, bateaux et des tonnes de détritus potentiels. En quelques longues heures, une grande partie de la région ressemble à une décharge à ciel ouvert qui plonge la population dans un désarroi total.
Le bilan humain est énorme puisqu’il dépasse les 20 000 personnes tuées ou disparues dans cette catastrophe naturelle, avec un grand nombre de victimes dont on ne retrouvera pas instantanément ou jamais les corps.
Pour couronner le tout, le tsunami a fragilisé les structures de plusieurs centrales nucléaires dont principalement celle de Fukushima qui laisse échapper une dose importante de radioactivité. La population devant immédiatement quitter la zone devenue inhabitable.
C’est dans ces conditions dantesques que les équipes de secours étrangers arrivent quelques jours plus tard dans la région de Sendaï.
Pour la France, une équipe de la sécurité civile a été constituée avec onze sapeurs-pompiers de Paris avec à leur tête le LCL Pech de Laclause. La mission de sauvetage-déblaiement engagée le 16 mars permettra de retrouver seize victimes, mais sera rapidement stoppée par les risques d’exposition aux radiations.
Dans un deuxième temps, les hommes de la BSPP seront redéployés sur la base américaine de Misawa, plus au nord, pour effectuer le déblaiement des zones portuaires et contribuer à faire repartir la vie économique.
Dans un troisième mouvement, la délégation de pompiers de Paris a été redirigée sur Tokyo à la demande de l’Ambassade de France pour différentes missions radiologiques et de déblaiement, notamment pour préparer la venue du Président de la République, Nicolas Sarkozy.
Dans les conclusions de son rapport, le LCL Pech de Laclause notera que “Le personnel de la Brigade engagé dans cette mission a fait preuve d’un grand professionnalisme, unanimement reconnu tant sur le plan radiologique que sur le comportement individuel et collectif en général.”
LES RENCONTRES D’ALLO DIX-HUIT, le podcast
Pour notre deuxième édition des rencontres d’ALLO DIX-HUIT, nous avons rencontré le commandant Jérôme Jubert et le caporal-chef Alexandre C. qui ont fait partie du détachement sur le Japon. Bonne écoute !
Podcast réalisé par : CNE Florian Lointier
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