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Les rencontres d’ALLO DIX-HUIT — Nous sommes allés à la rencontre du général Jean-Claude Gallet et de Romain Gubert à l’occasion de la sortie de leur livre : Éloge du courage. Mais, c’est une nouveauté, puisque nous vous livrons l’intégralité de cette grande interview sous forme d’un podcast à écouter.
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Le courage. Un sentiment, un acte, une pensée ? En tout état de cause, il existe en réalité, assez peu d’ouvrages sur la question. Il faut dire que le sujet n’est pas simple à traiter à moins d’être philosophe, homme politique ou éventuellement Youtubeur !
Rien de tout ça dans ce livre qui s’apparente plutôt à un dialogue où il manquerait le texte d’un des deux protagonistes, tout en sentant sa présence. Le propos est limpide, basé sur des exemples, des citations littéraires, des situations difficiles, des moments de vie, racontés sans jamais être péremptoires, sans jamais donner de leçon.
Cet ouvrage de 140 pages se lit vite et bien, tant la langue est à la fois directe et agréable, sincère et sans ambages. Finalement, ce livre nous incite à partager des réflexions personnelles. Dans ces temps incertains, c’est déjà un grand pas en avant. À condition d’en avoir… Le courage.
Et à propos de partage, il est à noter que l’intégralité des droits d’auteur du général Gallet seront reversés à l’ADOSSPP (l’association des oeuvres sociales des sapeurs-pompiers de Paris) et Terre Fraternité (soutien des blessés de l’armée de Terre).
C’est donc dans les locaux de Grasset, leur maison d’édition que Harry Couvin, notre rédacteur-en-chef les a rencontrés. Tous à vos casques, à vos enceintes !
“Le courage du chef, ce n’est pas un courage qui se décrète. C’est un courage qui dit : « j’ai confiance dans mes hommes, je suis responsable d’eux. Quoi qu’il se passe, même s’il y a des erreurs, je suis le responsable. » Un chef n’envoie pas à la mort. Mais à la vie. C’est dire : « on avance ensemble. En avant ! » les responsables politiques disent trop souvent : « j’ai raison ». Les chefs doivent assumer leurs erreurs pour avancer.”
“Quand les corps des enfants du Bataclan et des terrasses s’invitent dans mes cauchemars, je pense aux hommes et aux femmes de la Brigade. Ce soir-là, certains se sont engagés sous le feu des terroristes pour aller sauver des jeunes de leur âge. Ils ont aussi fait des choix terribles. Choisir les blessés, ceux que l’on peut sauver et les autres. Avec pour seul guide l’instinct, l’Humanité. Et deux mots dans la tête : « sauver ou périr », la devise de la Brigade. Deux mots qui permettent de tenir debout et de ne pas s’effondrer.”
“Cette nuit-là le monde entier admire mes hommes à Notre-Dame, mais de mon côté, je repense surtout à ce dont on était capable deux mois plus tôt dans un immeuble, rue Erlanger dans le XVIe arrondissement. Je le revois en équilibre, défiant les lois de la gravité le long de la paroi lisse d’une façade. Je revois l’un d’entre eux, léché par les flammes portant un enfant dans les bras. Deux mois avant Notre-Dame, ils ont sauvé 66 personnes de la fournaise. S’il réalise cet exploit, c’est grâce a la force du groupe.”