#BrigadeInside — Depuis le mois de juin dernier, le lieutenant-colonel Stéphane Dupré a quitté le BPREV pour prendre le commandement du GFIS. Nous sommes allés à la rencontre d’un homme aussi discret que déterminé.
« Poursuivre le développement de l’école »
Mon colonel, citez-nous trois grands moments importants de votre carrière…
C’est difficile de faire un choix. Le premier moment fort de ma carrière, c’est sans doute mon arrivée dans les armées à Saint-Maixent‑l’Ecole à l’ENSOA (École nationale des sous-officiers d’active). J’y ai alors découvert le monde militaire avec sa rigueur, ses difficultés, mais aussi sa bienveillance. Trois aspects que je n’ai pas trouvés contradictoires, mais plutôt complémentaires. J’y ai eu des cadres extraordinaires et ce fût un moment fondateur pour moi.
Ensuite, plus que des grands moments, je dirais qu’il y a plutôt des moments qui ont rythmé ma carrière, comme mon arrivée à la Brigade après l’EMIA (École militaire interarmes) et mon passage à l’école du génie. Je crois, même si je n’en avais pas conscience à l’époque, que j’ai réalisé, en quelque sorte, un rêve d’enfant. J’ai toujours été attiré par les missions de sécurité civile. Mais je me souviens que, lors d’une préparation militaire parachutiste, un futur Brigadou m’avait dit qu’il y avait beaucoup de gym. À l’époque, ceci était totalement rédhibitoire pour moi (rires). Mais lorsque j’ai réussi à intégrer la BSPP, cela a été un très grand moment.
Le troisième temps fort, c’est lorsque je suis arrivé ici, et que j’ai défilé à la tête de ces hommes et de ces femmes, que je connaissais à peine. Je savais qu’ils étaient extraordinaires, sans démagogie aucune, puisque j’avais découvert plus en profondeur le groupement quelque temps auparavant. J’étais à ce moment-là très fier du chemin accompli et de la confiance que le commandement me témoignait en me confiant le GFIS.
Quelle image aviez-vous de ce groupement, que désormais, vous commandez ?
Elle était évidemment incomplète. J’avais cette image d’un enseignement de qualité fait par un encadrement de qualité. Mais également que cet enseignement était la norme. La vérité, est bien plus complexe que ça. J’ai découvert notamment la Direction générale de la formation (DGF), dirigée par le commandant Constans. C’est un outil qui nous permet, notamment, d’organiser la vie du site dans les meilleures conditions, car, dorénavant, toutes les formations ont lieu ici et la coordination est primordiale. La DGF met aussi en cohérence toutes les formations et assure sa numérisation. Nous sommes vraiment dans une école du XXIe siècle. Il ne faut pas non plus oublier le soutien, avec la CCL6. Sans elle, il n’y a pas de formation et l’investissement de chacun permet qu’elle soit de qualité. Je n’en avais pas réellement conscience avant d’arriver.
Quel va être votre cap dans ce temps de commandement ?
En fait, ce cap s’impose à moi. Nous devons poursuivre le développement de cette école. Le déménagement a commencé il y a un an, mais les choses ne se stabilisent que maintenant. Désormais, tout le monde est arrivé, mais il y a encore de nombreux projets à développer. Notamment du côté de l’infrastructure, avec l’arrivée d’outils urgents avant la fin de l’année puisque nous devons rendre le fort de Villeneuve-Saint-Georges. Tout doit être transféré dans les délais et sans rupture de la formation. Sans compter l’aménagement de nouveaux bâtiments, de remises et d’une maison de la manœuvre dans les années à venir. Ainsi, avec la prépondérance des formations sur la base, il va falloir accompagner la DGF dans sa montée en puissance. Bref, il y a encore beaucoup de choses à mettre en place, et je mesure ma chance tous les jours. Comme je l’ai dit aux jeunes recrues récemment, je suis heureux de les voir manœuvrer, défiler, chanter.
Question subsidiaire : quelle question auriez-vous aimée que je vous pose ?
Peut-être me demander si je suis heureux à la tête du GFIS, et la réponse aurait été oui, assurément !