NOUVEAUX CHEFS DE CORPS (3) — Lieutenant-colonel DUPRÉ au GFIS

Har­ry Cou­vin —  — Modi­fiée le 25 juillet 2024 à 09 h 18 

#BrigadeInside — Depuis le mois de juin dernier, le lieutenant-colonel Stéphane Dupré a quitté le BPREV pour prendre le commandement du GFIS. Nous sommes allés à la rencontre d’un homme aussi discret que déterminé.

« Poursuivre le développement de l’école »

Mon colo­nel, citez-nous trois grands moments impor­tants de votre car­rière…
C’est dif­fi­cile de faire un choix. Le pre­mier moment fort de ma car­rière, c’est sans doute mon arri­vée dans les armées à Saint-Maixent‑l’Ecole à l’ENSOA (École natio­nale des sous-offi­ciers d’active). J’y ai alors décou­vert le monde mili­taire avec sa rigueur, ses dif­fi­cul­tés, mais aus­si sa bien­veillance. Trois aspects que je n’ai pas trou­vés contra­dic­toires, mais plu­tôt com­plé­men­taires. J’y ai eu des cadres extra­or­di­naires et ce fût un moment fon­da­teur pour moi.
Ensuite, plus que des grands moments, je dirais qu’il y a plu­tôt des moments qui ont ryth­mé ma car­rière, comme mon arri­vée à la Bri­gade après l’EMIA (École mili­taire inter­armes) et mon pas­sage à l’école du génie. Je crois, même si je n’en avais pas conscience à l’époque, que j’ai réa­li­sé, en quelque sorte, un rêve d’enfant. J’ai tou­jours été atti­ré par les mis­sions de sécu­ri­té civile. Mais je me sou­viens que, lors d’une pré­pa­ra­tion mili­taire para­chu­tiste, un futur Bri­ga­dou m’avait dit qu’il y avait beau­coup de gym. À l’époque, ceci était tota­le­ment rédhi­bi­toire pour moi (rires). Mais lorsque j’ai réus­si à inté­grer la BSPP, cela a été un très grand moment.
Le troi­sième temps fort, c’est lorsque je suis arri­vé ici, et que j’ai défi­lé à la tête de ces hommes et de ces femmes, que je connais­sais à peine. Je savais qu’ils étaient extra­or­di­naires, sans déma­go­gie aucune, puisque j’avais décou­vert plus en pro­fon­deur le grou­pe­ment quelque temps aupa­ra­vant. J’étais à ce moment-là très fier du che­min accom­pli et de la confiance que le com­man­de­ment me témoi­gnait en me confiant le GFIS. 

Quelle image aviez-vous de ce grou­pe­ment, que désor­mais, vous com­man­dez ?
Elle était évi­dem­ment incom­plète. J’avais cette image d’un ensei­gne­ment de qua­li­té fait par un enca­dre­ment de qua­li­té. Mais éga­le­ment que cet ensei­gne­ment était la norme. La véri­té, est bien plus com­plexe que ça. J’ai décou­vert notam­ment la Direc­tion géné­rale de la for­ma­tion (DGF), diri­gée par le com­man­dant Constans. C’est un outil qui nous per­met, notam­ment, d’organiser la vie du site dans les meilleures condi­tions, car, doré­na­vant, toutes les for­ma­tions ont lieu ici et la coor­di­na­tion est pri­mor­diale. La DGF met aus­si en cohé­rence toutes les for­ma­tions et assure sa numé­ri­sa­tion. Nous sommes vrai­ment dans une école du XXIe siècle. Il ne faut pas non plus oublier le sou­tien, avec la CCL6. Sans elle, il n’y a pas de for­ma­tion et l’investissement de cha­cun per­met qu’elle soit de qua­li­té. Je n’en avais pas réel­le­ment conscience avant d’arriver.

Comme je l’ai dit aux jeunes recrues récem­ment, je suis heu­reux de les voir manœu­vrer, défi­ler, chanter.

Quel va être votre cap dans ce temps de com­man­de­ment ?
En fait, ce cap s’impose à moi. Nous devons pour­suivre le déve­lop­pe­ment de cette école. Le démé­na­ge­ment a com­men­cé il y a un an, mais les choses ne se sta­bi­lisent que main­te­nant. Désor­mais, tout le monde est arri­vé, mais il y a encore de nom­breux pro­jets à déve­lop­per. Notam­ment du côté de l’infrastructure, avec l’arrivée d’outils urgents avant la fin de l’année puisque nous devons rendre le fort de Vil­le­neuve-Saint-Georges. Tout doit être trans­fé­ré dans les délais et sans rup­ture de la for­ma­tion. Sans comp­ter l’aménagement de nou­veaux bâti­ments, de remises et d’une mai­son de la manœuvre dans les années à venir. Ain­si, avec la pré­pon­dé­rance des for­ma­tions sur la base, il va fal­loir accom­pa­gner la DGF dans sa mon­tée en puis­sance. Bref, il y a encore beau­coup de choses à mettre en place, et je mesure ma chance tous les jours. Comme je l’ai dit aux jeunes recrues récem­ment, je suis heu­reux de les voir manœu­vrer, défi­ler, chanter.

Ques­tion sub­si­diaire : quelle ques­tion auriez-vous aimée que je vous pose ?
Peut-être me deman­der si je suis heu­reux à la tête du GFIS, et la réponse aurait été oui, assurément !