Secours à victime — Implantés dans tous les lieux publics, l’utilisation des défibrillateurs automatiques externes (DAE) est à la portée de tous. Une fois mis en œuvre, il suffit de suivre les indications parlées. Focus sur cette machine qui permet de sauver des vies.
Lors d’un arrêt cardiaque inopiné en dehors d’un hôpital, les chances de survie de la victime sont fortement augmentées lorsque le massage cardiaque est couplé à l’utilisation d’un défibrillateur. Auparavant uniquement réservé aux équipes médicales, l’usage des défibrillateurs et leur diffusion a été ouvert au plus grand nombre par un décret en 2007[1] puis reprécisé en juin 2018 avec des obligations spécifiques d’équipement des lieux publics[2]. Désormais, nous ne sommes jamais très loin d’un défibrillateur !
- A l’entrée des établissements recevant du public
- Sur le plan de « sécurité incendie » consultable par tous
- Au niveau de son emplacement physique
Les nouvelles technologies facilitent aussi leur utilisation. Un certain nombre d’applications pour « appareil mobile » recense leur emplacement, notamment l’application « Staying Alive ».
La défibrillation cardiaque extra-hospitalière a été totalement intégrée à la « chaine de survie » : APPELER – MASSER – DEFIBRILLER. Il arrive désormais que les secours professionnels arrivent sur des victimes d’arrêt cardiaque totalement réanimées par les citoyens témoins de l’arrêt qui en appliquant parfaitement cette chaine leur ont tout simplement sauvé la vie… Et bien plus !
En effet, lorsque le cœur est arrêté le sang ne circule plus. Les organes ne sont plus alimentés en oxygène. Au bout de deux minutes seulement, le cerveau commence à souffrir. Des neurones meurent à chaque minute. Il faut impérativement rétablir une circulation du sang, c’est le rôle du massage cardiaque externe. Il est à la portée de tout le monde, formé ou non. La compression régulière de la cage thoracique à un rythme de 110 compressions par minute mime l’activité du cœur et amène un peu d’oxygène aux organes limitant leur souffrance.
À tout moment d’un arrêt cardiaque, le cœur peut présenter un trouble du rythme appelé fibrillation. Il bat de manière très rapide et anarchique. Ces battements sont inefficaces : le sang ne circule pas. Une impulsion électrique bien calibrée peut « resynchroniser » le cœur. C’est le rôle du DAE. Bien qu’il soit automatique, il a besoin qu’on l’allume et que l’on positionne les électrodes (deux patchs larges reliés à l’appareil à coller sur la poitrine de la victime). Un schéma simplifié associé à des consignes claires et courtes sont toujours joints à l’appareil pour faciliter son usage. L’appareil communique : il donne des consignes orales. La principale est de pas toucher le patient pendant qu’il analyse le rythme et qu’il délivre son impulsion électrique. Si l’impulsion n’est pas délivrée, il donne la consigne de reprendre le massage. Si l’impulsion est délivrée, on observe une contraction généralisée très courte du patient. Il faut alors reprendre le massage cardiaque externe.
Seul le réveil complet du patient qui vous repousse (« mais arrêtez de m’appuyer sur la poitrine ! ») doit conduire à l’arrêt du massage avant l’arrivée des secours professionnels. Et cela arrive de plus en plus grâce à l’intervention des citoyens, formés ou non, la plus précoce possible.
Le défibrillateur automatique externe (DAE) à un fonctionnement très proche du défibrillateur semi-automatique (DSA) utilisée par les secouristes formés. La principale différence réside dans la délivrance du choc automatique pour le DAE alors qu’elle est commandée par un bouton dans le DSA : sans action humaine aucun choc n’est délivré.
En conclusion, TOUT témoin d’un arrêt cardiaque peut sauver une vie. Dès l’effondrement de la victime, en constatant qu’elle ne respire pas, il faut alerter en appelant à l’aide et en prévenant les secours professionnels à l’aide du 112 (ou du 18). Dès que possible, débuter ou faire débuter un massage cardiaque. Faire rechercher un défibrillateur automatique externe. Assurer ou faire assurer sa pose et la mise sous tension de l’appareil. Suivre les consignes de l’appareil jusqu’à l’arrivée des secours professionnels.
Tout secouriste formé peut s’inscrire sur une application comme « Staying Alive » permettant les solliciter s’ils sont à proximité d’une personne en arrêt cardiaque et augmenter alors ses chances de survie.
Les Gestes Qui Sauvent
Si vous voulez vous former aux “Gestes Qui Sauvent”, n’hésitez pas à vous inscrire sur pompiersparis.fr. En deux heures, nous vous offrons les bases du secourisme depuis les casernes parisiennes.
[1] Décret n° 2007 – 705 du 4 mai 2007 du ministère de la santé
[2] Loi n° 2018 – 527 du 28 juin 2018 relative au défibrillateur cardiaque