SPORT — Le première classe des premières places

Alice Bré­chi­gnac —  — Modi­fiée le 25 juillet 2024 à 09 h 11 

#BrigadeInside — Double champion d’Europe militaire, septuple champion de France, Alister Ward, sapeur-pompier de Paris et champion de judo, est un amoureux du sport. Ce compétiteur déterminé, affecté au bureau sport du groupement de soutien et de secours, n’a jamais cessé de fouler les tatamis.

Ori­gi­naire de La Teste-de-Buch, près d’Arcachon, le sapeur de 31 ans découvre le judo à l’âge de cinq ans. « Je pas­sais tous les jours devant un club de judo, entame Alis­ter, j’ai vou­lu savoir ce qu’il s’y pas­sait… J’ai fait un cours d’essai et tout de suite, j’ai accro­ché ! Ça ne m’a jamais quit­té… »
à l’âge de huit ans, après s’être bles­sé à la main, Alis­ter fait la ren­contre des pom­piers. « Je les ai trou­vé très gen­tils, déclare-t-il, j’ai pris conscience que c’était un beau métier. Je me suis ren­sei­gné et on disait que la BSPP était l’élite ! J’avais un goût pro­non­cé pour la com­pé­ti­tion, je vou­lais être par­mi les meilleurs. » En 2015, à l’âge de 23 ans, après une licence STAPS, notre spor­tif intègre alors la Brigade.

Renon­cer au judo pour la BSPP ? « J’ai incor­po­ré la Bri­gade en tant que spor­tif pen­sant que ma car­rière de judo­ka pre­nait fin, rap­porte Alis­ter. Je vou­lais me concen­trer sur ma pro­fes­sion mais le judo m’a rapi­de­ment rat­tra­pé…» En 2016, encore jeune sapeur, le spor­tif est ins­crit par son adju­dant d’unité aux cham­pion­nats de France mili­taires. Alis­ter les rem­porte haut la main ! Achar­né, il par­ti­cipe sept fois aux cham­pion­nats de France mili­taires et les rem­porte à chaque fois ! Sa der­nière vic­toire ? Le 26 avril der­nier ! Son objec­tif serait de les gagner dix fois d’ici 2025 ! En 2018, Alis­ter se hisse à la 3e posi­tion aux cham­pion­nats du monde mili­taire à Rio. Quelle fier­té ! Par­mi ses plus belles vic­toires, le com­pé­ti­teur rem­porte éga­le­ment deux fois les cham­pion­nats d’Europe mili­taires. Et, en 2017, « son plus beau sou­ve­nir », nous confie-t-il, est la 3e posi­tion qu’il décroche aux cham­pion­nats de France en pre­mière divi­sion. « Une jour­née incroyable ! relate le judo­ka, je n’en reve­nais pas moi même ! » Belle per­for­mance. « Fina­le­ment, iro­nise Alis­ter, c’est la Bri­gade qui m’a fait conti­nuer le judo ! »

Le sport comme pro­fes­sion. Marié et père de deux petits gar­çons, le sapeur doit lever le pied sur les entraî­ne­ments et les gardes. « Ma vie de famille fait qu’aujourd’hui, je m’entraîne moins, livre Alis­ter, je dois pou­voir être pré­sent pour ma femme et mes enfants. » Après avoir fait « son temps au feu », le spor­tif a le désir « d’essayer autre chose… »
Alis­ter devient alors aide-moni­teur EPMS au sein du grou­pe­ment de sou­tien et de secours. En charge des dif­fé­rents évé­ne­ments spor­tifs du grou­pe­ment, le com­pé­ti­teur dévoué contrôle les condi­tions phy­siques des mili­taires. « Je m’investis à fond, explique-t-il, ma pas­sion est certes le judo, mais c’est aus­si et avant tout le sport ! Pou­voir me dépas­ser phy­si­que­ment dans mon tra­vail est pri­mor­dial ! »
Alis­ter apporte, en outre, son aide auprès de jeunes de son club de judo d’Asnières. Trans­mettre sa pas­sion et for­mer la géné­ra­tion des judo­kas de demain est un point impor­tant. Que ce soit dans le civil ou à la Bri­gade, l’investissement d’Alister dans le sport est total.
« Étant très épa­noui, la suite de ma car­rière, je ne la vois pas ailleurs qu’à la Bri­gade, annonce le pom­pier. Je sens que je suis à la bonne place ! » 

photographies Sergent-chef Nicholas Bady & caporal-chef Nicolas Breiner

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