Web-série — Cinq jours, cinq casques. Bien plus que de simples équipements de protection, ils sont le symbole d’une profession. Un premier épisode qui nous emmène à la fin du XIXe siècle, où le casque modèle 1885 est adopté pour répondre aux nouvelles attentes des pompiers de Paris.
En Juin 1885, sous la IIIe République, l’uniforme des sapeurs-pompiers de Paris est modifié par décision ministérielle. Les attentes évoluent concernant l’équipement. Les soldats du feu sont exposés à des incendies plus violents et de plus grande ampleur. Des modifications doivent être apportées. Le nouveau modèle de 1885, issu des casques d’essais de l’armée française, est entièrement en laiton comme le modèle antérieur, mais avec une forme plus arrondie. La bombe est en cuivre nickelé, le cimier diminue drastiquement et la visière, quant à elle, s’élargit afin de protéger au mieux les oreilles et le front. On abandonne donc le casque des dragons qui faisait la particularité des pompiers de Paris au début du siècle.
Ce casque est utilisé aussi bien en intervention qu’en cérémonie. Il sera encore modifié dix ans plus tard pour être légèrement amélioré. Ce dernier reste en service durant toute la Première Guerre mondiale et jusqu’au début des années 1930. Dans certaines communes de France, il est même porté jusqu’en 1960 !
Pour l’anecdote, pendant l’occupation allemande, l’Alsace-Lorraine refuse de porter le casque ennemi. De nombreux corps de pompiers restent attachés au modèle français et surnomment même le casque allemand « le pot de chambre ».
Le casque modèle 1885, préfigure l’avenir et annonce des modifications techniques de plus en plus avancées et élaborées pour les futurs casques des pompiers parisiens.