UN GRADE, UNE FONCTION (17) — Sergent et chef de section

Mar­ving Esca­vo­caf —  — Modi­fiée le 22 sep­tembre 2022 à 12 h 35 

Web-série — Le sergent-chef David P. a été chef de section de 2020 à cet été. Sa mission : accueillir et former les recrues de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris. Retour là où tout commence…

Le ser­gent-chef David P. est sapeur-pom­pier à la Bri­gade depuis 2002. Ori­gi­naire de Vannes (56), le jeune Bre­ton com­mence sa car­rière au poste de com­man­de­ment de Mas­sé­na (2e CIS). Six ans plus tard, alors au grade de capo­ral-chef, David se porte volon­taire pour deve­nir for­ma­teur au GFIS, à Vil­le­neuve-Saint-Georges. Après deux années pas­sées aux côtés de nou­velles recrues, le capo­ral-chef P. pour­suit son cur­sus d’avancement, devient ser­gent et retrouve le monde opé­ra­tion­nel. À cette occa­sion, il intègre le troi­sième grou­pe­ment d’incendie et de secours et réa­lise, entre 2011 et 2020, un pas­sage au sein de la 4e, de la 27e et de la 28e compagnie.

Dix ans plus tard, l’histoire se répète…
Satis­fait de son pre­mier pas­sage au GFIS, David P., désor­mais chef de garde incen­die (CGI), sai­sit l’opportunité de diri­ger une sec­tion au Fort de Vil­le­neuve-Saint-Georges. « Après une pre­mière expé­rience ici, je savais qu’il s’agissait d’un poste de bonne enver­gure », pré­cise-t-il. Ain­si, depuis deux ans, le Van­ne­tais, avec son équipe com­po­sée de deux sous-offi­ciers CGI et sept gra­dés, forme jusqu’à 50 recrues tous les quatre mois. Son objec­tif, quand arrive un nou­veau contin­gent, est de « faire d’un groupe diver­si­fié, une équipe soli­daire, explique le chef de sec­tion. J’aime trans­mettre l’esprit de corps de l’Institution ».

Cette fonc­tion repré­sente la pre­mière figure d’autorité pour les sapeurs. Elle demande, en plus d’être péda­gogue, une bonne ges­tion de la rela­tion humaine. Outre le fait d’inculquer un savoir-faire et un savoir-être aux incor­po­rés, le chef de sec­tion réa­lise une tâche glo­bale qui consiste en la confec­tion du pro­gramme, la ges­tion de son équipe péda­go­gique et la bonne marche de la sec­tion dont il est res­pon­sable. Gérer une sec­tion prend beau­coup de temps. « Nous devons constam­ment anti­ci­per et se réin­ven­ter, explique le chef P., la semaine où les sapeurs sont en immer­sion dans les dif­fé­rentes com­pa­gnies, nous en pro­fi­tons pour faire évo­luer la for­ma­tion, tenir des réunions péda­go­giques et pré­pa­rer l’arrivée du pro­chain contingent. »


« La cré­di­bi­li­té fait par­tie inté­grante de notre job »
Pour le ser­gent-chef, il est impor­tant de paraître cré­dible aux yeux des recrues. « On véhi­cule une image, les sapeurs sont de véri­tables éponges qui se réfèrent à nous », rap­pelle le chef de sec­tion. Avant d’ajouter que « la cré­di­bi­li­té fait par­tie inté­grante de notre job ». Ain­si, quand il pro­digue des conseils aux nou­veaux sapeurs-pom­piers de Paris au moment d’intégrer leur nou­velle affec­ta­tion, il les invite à res­ter humbles, à s’investir sans comp­ter et à cher­cher constam­ment à évo­luer, tant dans leur vie pro­fes­sion­nelle que personnelle.

Une page se tourne…
Sur ses 20 années pas­sées à la Bri­gade, le ser­gent-chef a par­ti­ci­pé à la for­ma­tion de nou­veaux sapeurs-pom­piers de Paris pen­dant quatre ans au total. En sep­tembre 2022, il est aujourd’hui temps pour lui de retrou­ver la com­pa­gnie d’incendie. Cet homme aime se fixer des objec­tifs per­son­nels et ne paraît pas être au bout de sa car­rière. « À pré­sent, j’ambitionne de deve­nir chef de centre » nous confie même le ser­gent-chef P., à qui nous sou­hai­tons une bonne conti­nua­tion à la BSPP.

Pho­to : 1CL Maxime Grimaud


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