UN POMPIER, UN CS — Alan au CS Vitry

Raphaël Orlan­do —  — Modi­fiée le 24 avril 2025 à 11 h 24 

Web-série — Après plus de dix ans de service, le caporal-chef Alan Huguet s’apprête à tourner une page en rejoignant le Centre de formation incendie (CFI). En poste à Vitry-sur-Seine depuis 2019, il a évolué dans un secteur sensible, rythmé par une forte activité opérationnelle et une belle camaraderie au sein du CS.

Bon­jour Alan, pour­rais-tu te présenter ?

Je suis le capo­ral-chef Alan Huguet, j’ai 28 ans et un peu plus de dix ans de ser­vice. Je suis pac­sé et papa d’un petit gar­çon qui va bien­tôt fêter ses deux ans. Je suis ori­gi­naire de Loire-Atlan­tique, mais je me suis rapi­de­ment ins­tal­lé à Paris pour évi­ter les longs tra­jets. Je suis arri­vé à la Bri­gade en 2014 et j’ai été nom­mé capo­ral-chef quatre ans plus tard. Je suis pas­sé par plu­sieurs CS avant ça, mais depuis 2019, je suis affec­té au CS Vitry-sur-Seine. En sep­tembre pro­chain, chan­ge­ment de cap : je rejoins le GFIS, au Centre de for­ma­tion incen­die (CFI).

Quel est le pre­mier aspect posi­tif qui te vient en tête en pen­sant à ce CS ?

Ce qui me vient tout de suite, c’est la richesse opé­ra­tion­nelle. À Vitry, on est bien ser­vi. Qu’il s’agisse d’incendie ou de secours à vic­time, les inter­ven­tions sur les­quelles nous inter­ve­nons sont bien sou­vent de qua­li­té. On a aus­si la chance de dis­po­ser d’un DN com­plet qui colle bien avec le type d’interventions qu’on retrouve sur notre sec­teur. C’est un super CS.

Quelles spé­ci­fi­ci­tés ou type d’inter’ pour ce secteur ?

Vitry, c’est une ville avec pas mal de loge­ments anciens, par­fois très vétustes, donc le risque incen­die est réel. On est aus­si confron­tés à pas mal de ten­sions : des règle­ments de compte, par­fois à l’arme blanche ou à l’arme à feu. Et cer­tains moments de l’année, comme le 14 juillet, le Nou­vel An ou lors de mou­ve­ments sociaux, peuvent deve­nir très ten­dus. Tout ça fait de Vitry un sec­teur super inté­res­sant bien que compliqué.

Quelle est l’intervention qui t’a le plus mar­qué dans ce CS ?

Plu­tôt qu’une inter­ven­tion en par­ti­cu­lier, je retiens une période : celle des vio­lences urbaines à l’été 2023. On a vécu plu­sieurs soi­rées très ten­dues, avec des groupes hos­tiles qui nous pre­naient pour cibles. Je me sou­viens d’un soir où on a été atta­qués à coups de pro­jec­tiles par une foule impor­tante. Heu­reu­se­ment, aucun de nous n’a été bles­sé. C’est le genre de moment qui te marque, qui te forge aus­si. Et ça ren­force les liens dans l’équipe.

Sou­ve­nir personnel/​cohésion le plus mar­quant dans ce CS ?

Je pense que c’est le noyau de copains que l’on a créé dans le CS. Les années ont pas­sé et les col­lègues sont deve­nus des amis. Aujourd’hui, je suis le der­nier à être encore à Vitry-sur-Seine, mais nous nous voyons tou­jours et le lien a per­du­ré mal­gré l’éloignement. On a vécu beau­coup de choses ensemble : des vacances, des cohé­sions, des mariages, des nais­sances. Je parle un peu avec nos­tal­gie, mais le plus drôle, c’est de voir que dans un CS, il y a tou­jours de nou­veaux arri­vants… et que ces nou­veaux col­lègues deviennent aus­si des amis avec le temps. Si je peux ajou­ter un moment mar­quant pour vrai­ment répondre à la ques­tion cette fois, c’est une Sainte-Barbe qu’on a orga­ni­sée l’année où je suis arri­vé. Un membre du per­son­nel de la caserne avait contac­té un char­gé de la déco­ra­tion du parc Asté­rix. Résul­tat : un décor incroyable, des men­hirs, des cos­tumes… c’était une soi­rée mémorable !


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