
#BrigadeInside — Bien qu’il partage son secteur avec la nouvelle école des sapeurs-pompiers de Paris à Limeil-Brévannes. Ici, au Villeneuve-Saint-Georges, l’instruction laisse place aux interventions.
Bonjour Anthony, pourrais-tu te présenter ?
Salut, je suis le caporal-chef Anthony Honoré, je suis depuis mes débuts au CS Villeneuve-Saint-Georges, soit depuis 4 ans et demi. J’ai rapidement été au PEC, seulement un an après mon arrivée, et je suis caporal-chef depuis près d’un an et demi. Actuellement je vais à l’avancement puisque je viens de passer le CAF11 dont j’attends les résultats. Sur le plan personnel, je suis originaire du Mans, mais avec ma conjointe, nous avons choisi de nous rapprocher de Paris il y a deux ans.
Quel est le premier aspect positif qui te vient en tête en pensant à ce CS ?
Le CS Villeneuve-Saint-Georges, c’est un peu la petite caserne cachée du G2, mais on s’y sent bien, et on a un super secteur d’intervention. On a la chance d’avoir un DN complet ainsi qu’un CCR, ce qui n’est pas forcément le cas ailleurs.

Quelle spécificité ou type d’inter’ pour ce secteur ?
Villeneuve c’est un secteur où il se passe beaucoup de choses. La population est assez défavorisée, ce qui entraîne une grande diversité d’interventions. On fait pas mal d’incendie, mais aussi du secours à victimes assez justifié avec notamment de la plaie par arme blanche ou par arme à feu. On couvre également un important réseau de transports, qu’il s’agisse de voies ferrées, de routes ou d’autoroutes, avec parfois des cinétiques très élevées. D’un point de vue général c’est une bonne caserne pour acquérir de l’expérience sur des interventions variées.
Quelle est l’intervention qui t’a le plus marqué dans ce CS ?
J’en ai plusieurs en mémoire, mais une m’a particulièrement marquée. C’était un feu dans la rue de Paris, le long de la nationale 10 – c’est une rue où l’on intervient souvent pour des incendies. Il s’agissait d’un feu d’appartement pleinement développé, qui s’était propagé à la cage d’escalier. Il y a eu trois défenestrés, un bilan assez lourd. C’était un dimanche matin, juste avant un match de foot avec la garde.
Souvenir personnel/cohésion le plus marquant dans ce CS ?
Avec les mecs du CS, on partage beaucoup de choses, parce qu’on est plus ou moins tous arrivés en même temps avec une belle vague de nouveaux arrivants. On essaie d’organiser régulièrement un week-end chez l’un d’entre nous, ce qui permet de découvrir différentes régions. D’un point de vue professionnel. J’ai eu la chance de partir sur trois détachements : les inondations dans le Nord-Pas-de-Calais pendant 10 jours, les feux de forêt en Gironde pendant 10 jours également, et les feux de forêt à Angers. Ce sont des moments forts où l’on sort de l’univers Brigade, bien qu’on reste en uniforme. Ça fait du bien : on rencontre des civils, on découvre de nouveaux lieux, de nouveaux camions, d’autres méthodes de travail… Et surtout, on a le sentiment d’être vraiment utile. J’en garde d’excellents souvenirs.
1 : Certificat d’aptitude à la formation de niveau 1