UN POMPIER, UN CS — Baptiste au CS Plessis-Clamart

Raphaël Orlan­do —  — Modi­fiée le 8 octobre 2025 à 11 h 54 

Web-série — Arrivé à la Brigade dès ses 18 ans, le caporal Baptiste Trouillet s’épanouit aujourd’hui au poste de commandement de la 21e compagnie, au Plessis-Clamart. Gymnaste depuis l’adolescence, il retrouve dans son métier les mêmes valeurs d’exigence et de persévérance. Il savoure pleinement ses premières années de carrière au sein d’une caserne où il a su trouver sa place.

Bon­jour Bap­tiste, pour­rais-tu te présenter ?

Bon­jour, je suis le capo­ral Bap­tiste Trouillet, j’ai 21 ans et je suis arri­vé à la Bri­gade dès l’obtention de mon bac scien­ti­fique à 18 ans. Je suis actuel­le­ment affec­té au Ples­sis-Cla­mart, poste de com­man­de­ment de la 21e compagnie.

J’ai tou­jours sou­hai­té inté­grer la BSPP. J’ai pu lon­gue­ment en dis­cu­ter et faire mûrir ce pro­jet avec un ancien pom­pier, ren­con­tré lors d’un voyage à vélo que nous avons fait ensemble. Avant mon incor­po­ra­tion, je vou­lais d’abord pour­suivre des études post-bac. J’ai donc for­mu­lé plu­sieurs vœux sur Par­cour­sup, mais à la fin de l’été, toutes mes can­di­da­tures ont été refu­sées. Déçu sur le moment, j’ai choi­si de m’engager dès la ren­trée sui­vante, mais heu­reux fina­le­ment de pou­voir com­men­cer ma car­rière plus tôt que prévu.

Sur le plan per­son­nel, je viens de Run­gis et j’ai la chance d’habiter à quinze minutes de la caserne. Au niveau fami­lial, je suis le ben­ja­min d’une fra­trie de cinq enfants, avec deux frères et deux sœurs.

Côté pas­sion, je suis un mor­du de gym­nas­tique : j’en fais en com­pé­ti­tion depuis mes 13 ans.

Quel est le pre­mier aspect posi­tif qui te vient en tête en pen­sant à ce CS ?

La pre­mière chose qui vient, c’est le sec­teur ! Je diO tou­jours qu’au Ples­sis-Cla­mart, on ne fait pas for­cé­ment beau­coup d’interventions com­pa­rées à d’autres sec­teurs néan­moins, on fait beau­coup d’interventions de qua­li­té qui néces­site notre inter­ven­tion de manière urgente.

La pre­mière chose qui me vient, c’est le sec­teur ! On ne fait pas for­cé­ment beau­coup d’interventions com­pa­ré à d’autres sec­teurs, mais celles que l’on fait sont sou­vent de qualité.

Quelles spé­ci­fi­ci­tés ou quels type d’inter’ pour ce secteur ?

Notre sec­teur se situe dans la ban­lieue sud-ouest de Paris. Nous défen­dons des com­munes assez denses, avec des popu­la­tions très variées. On y trouve des sites sen­sibles, comme l’hôpital Béclère, le Com­mis­sa­riat à l’énergie ato­mique (CEA) ou encore l’aéroport de Vil­la­cou­blay, en limite de secteur.

À côté de cela, les risques plus clas­siques res­tent nom­breux : feux de forêt, acci­dents rou­tiers, inci­dents fer­ro­viaires… C’est un sec­teur très complet.

Quelle est l’intervention qui t’a le plus mar­qué dans ce CS ?

Je pense à une inter­ven­tion réa­li­sée au véhi­cule de liai­son radio (VLR) avec l’officier de garde com­pa­gnie (OGC). Nous avons déca­lé en pleine nuit pour un acci­dent de la circulation.

L’accident avait été pro­vo­qué par un jeune de qua­torze ans ayant volé un véhi­cule, avant de faire près d’une heure de course-pour­suite avec la police, jusqu’à per­cu­ter de plein fouet un autre véhi­cule. Le véhi­cule volé a pris feu, le jeune a fui avant d’être inter­pel­lé, bles­sé légè­re­ment au poi­gnet. En revanche, le conduc­teur de l’autre voi­ture, un homme de 27 ans, s’est retrou­vé en arrêt car­dio-res­pi­ra­toire. Mal­gré nos efforts, il n’a pas survécu.

La fata­li­té de cette inter­ven­tion m’a pro­fon­dé­ment marqué.

Sou­ve­nir per­son­nel le plus mar­quant dans ce CS ?

Je pense tout de suite à la chambre 203.

Lorsque je suis pas­sé capo­ral, on m’a attri­bué une grande chambre vide, où j’étais seul. J’ai alors deman­dé au chef de centre s’il était pos­sible de choi­sir l’effectif de cette chambre : il a accep­té, et nous avons tous emmé­na­gé en « 203 ».

Nous l’avons amé­na­gée comme un petit appar­te­ment : cha­cun a son espace, mais nous par­ta­geons aus­si un coin salon avec un cana­pé, une machine à café et une télé. Sur la ter­rasse, nous avons même fabri­qué un petit salon de jar­din pour pro­fi­ter du beau temps.

Le jour où je quit­te­rai le Ples­sis-Cla­mart, cet endroit me man­que­ra énor­mé­ment : on y a par­ta­gé des moments inou­bliables. C’est un peu ma deuxième maison.


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