
Web-série — Arrivé à la Brigade dès ses 18 ans, le caporal Baptiste Trouillet s’épanouit aujourd’hui au poste de commandement de la 21e compagnie, au Plessis-Clamart. Gymnaste depuis l’adolescence, il retrouve dans son métier les mêmes valeurs d’exigence et de persévérance. Il savoure pleinement ses premières années de carrière au sein d’une caserne où il a su trouver sa place.
Bonjour Baptiste, pourrais-tu te présenter ?
Bonjour, je suis le caporal Baptiste Trouillet, j’ai 21 ans et je suis arrivé à la Brigade dès l’obtention de mon bac scientifique à 18 ans. Je suis actuellement affecté au Plessis-Clamart, poste de commandement de la 21e compagnie.
J’ai toujours souhaité intégrer la BSPP. J’ai pu longuement en discuter et faire mûrir ce projet avec un ancien pompier, rencontré lors d’un voyage à vélo que nous avons fait ensemble. Avant mon incorporation, je voulais d’abord poursuivre des études post-bac. J’ai donc formulé plusieurs vœux sur Parcoursup, mais à la fin de l’été, toutes mes candidatures ont été refusées. Déçu sur le moment, j’ai choisi de m’engager dès la rentrée suivante, mais heureux finalement de pouvoir commencer ma carrière plus tôt que prévu.
Sur le plan personnel, je viens de Rungis et j’ai la chance d’habiter à quinze minutes de la caserne. Au niveau familial, je suis le benjamin d’une fratrie de cinq enfants, avec deux frères et deux sœurs.
Côté passion, je suis un mordu de gymnastique : j’en fais en compétition depuis mes 13 ans.
Quel est le premier aspect positif qui te vient en tête en pensant à ce CS ?
La première chose qui vient, c’est le secteur ! Je diO toujours qu’au Plessis-Clamart, on ne fait pas forcément beaucoup d’interventions comparées à d’autres secteurs néanmoins, on fait beaucoup d’interventions de qualité qui nécessite notre intervention de manière urgente.
La première chose qui me vient, c’est le secteur ! On ne fait pas forcément beaucoup d’interventions comparé à d’autres secteurs, mais celles que l’on fait sont souvent de qualité.



Quelles spécificités ou quels type d’inter’ pour ce secteur ?
Notre secteur se situe dans la banlieue sud-ouest de Paris. Nous défendons des communes assez denses, avec des populations très variées. On y trouve des sites sensibles, comme l’hôpital Béclère, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) ou encore l’aéroport de Villacoublay, en limite de secteur.
À côté de cela, les risques plus classiques restent nombreux : feux de forêt, accidents routiers, incidents ferroviaires… C’est un secteur très complet.
Quelle est l’intervention qui t’a le plus marqué dans ce CS ?
Je pense à une intervention réalisée au véhicule de liaison radio (VLR) avec l’officier de garde compagnie (OGC). Nous avons décalé en pleine nuit pour un accident de la circulation.
L’accident avait été provoqué par un jeune de quatorze ans ayant volé un véhicule, avant de faire près d’une heure de course-poursuite avec la police, jusqu’à percuter de plein fouet un autre véhicule. Le véhicule volé a pris feu, le jeune a fui avant d’être interpellé, blessé légèrement au poignet. En revanche, le conducteur de l’autre voiture, un homme de 27 ans, s’est retrouvé en arrêt cardio-respiratoire. Malgré nos efforts, il n’a pas survécu.
La fatalité de cette intervention m’a profondément marqué.
Souvenir personnel le plus marquant dans ce CS ?
Je pense tout de suite à la chambre 203.
Lorsque je suis passé caporal, on m’a attribué une grande chambre vide, où j’étais seul. J’ai alors demandé au chef de centre s’il était possible de choisir l’effectif de cette chambre : il a accepté, et nous avons tous emménagé en « 203 ».
Nous l’avons aménagée comme un petit appartement : chacun a son espace, mais nous partageons aussi un coin salon avec un canapé, une machine à café et une télé. Sur la terrasse, nous avons même fabriqué un petit salon de jardin pour profiter du beau temps.
Le jour où je quitterai le Plessis-Clamart, cet endroit me manquera énormément : on y a partagé des moments inoubliables. C’est un peu ma deuxième maison.