UN POMPIER, UN CS — Mickaël au CS Balard

Raphaël Orlan­do —  — Modi­fiée le 17 octobre 2025 à 01 h 31 

Web-série — Implanté au cœur du site du ministère des Armées, le centre de secours Balard est un détachement du Groupement des appuis et de secours (GAS). Ici, les pompiers assurent à la fois les missions classiques d’intervention et celles, plus spécifiques, de prévention et de sécurité incendie. Le caporal Mickaël Martinez, fort de dix ans de service, nous fait découvrir cette caserne, pas tout à fait comme les autres.

Bon­jour Mickaël, pour­rais-tu te présenter ?

Bon­jour, je suis le capo­ral Mickaël Mar­ti­nez. J’ai dix ans de ser­vice et je suis arri­vé à la Bri­gade en novembre 2015, je serai pro­chai­ne­ment nom­mé capo­ral-chef, car j’ai réus­si le stage récem­ment. J’ai débu­té ma car­rière au centre de secours de Bon­dy, dans le 1er grou­pe­ment d’incendie et de secours. Après une bles­sure, j’ai quit­té la com­pa­gnie pour rejoindre l’état-major à Cham­per­ret, où j’ai tra­vaillé pen­dant deux ans. Une fois réta­bli, j’ai sou­hai­té retrou­ver le ter­rain et j’ai été affec­té au centre de secours Lan­don, où j’ai pas­sé plu­sieurs années. Depuis deux ans, je suis affec­té à la caserne Balard, poste de com­man­de­ment de la 42e com­pa­gnie, rat­ta­chée au 4e grou­pe­ment des appuis et de secours (GAS).

Sur le plan per­son­nel, je suis marié et papa d’une petite fille de quatre ans. Ori­gi­naire de Bel­fort, j’y réside tou­jours et pro­fite de ma région pour pra­ti­quer la course à pied et la randonnée.

Quel est le pre­mier aspect posi­tif qui te vient en tête en pen­sant à Balard ?

Je dirais la diver­si­té des mis­sions. À Balard, on découvre une autre facette du métier de pom­pier. En plus des inter­ven­tions clas­siques – secours à vic­times, incen­dies –, nous assu­rons des mis­sions com­plé­men­taires : pré­ven­tion, sécu­ri­té incen­die, for­ma­tion aux pre­miers secours… C’est très enri­chis­sant, car cela déve­loppe d’autres com­pé­tences et offre une vision plus large du métier.

Quelles sont les par­ti­cu­la­ri­tés du site de Balard ?

Balard, c’est un site très vaste qui regroupe toutes les enti­tés du minis­tère des Armées. On y retrouve les états-majors des dif­fé­rentes armées, ce qui nous amène à côtoyer du per­son­nel de tous grades et de tous corps. Chaque jour, plu­sieurs mil­liers de per­sonnes fré­quentent le site : c’est une véri­table petite ville à gérer.

La com­plexi­té du sec­teur réside dans la diver­si­té des bâti­ments, cha­cun pré­sen­tant ses spé­ci­fi­ci­tés et ses règles propres d’engagement. En cas d’incendie, notre rôle est d’intervenir en pri­mo-inter­ve­nant, mais aus­si de gui­der les ren­forts et d’indiquer les par­ti­cu­la­ri­tés du bâti­ment concerné.

Quel est le rôle d’un pom­pier à Balard ?

Nous avons une double cas­quette. La pre­mière relève du ser­vice de sécu­ri­té incen­die et d’assistance à per­sonnes (SSIAP) : sur­veillance des réseaux sprink­ler, ges­tion de la détec­tion incen­die, for­ma­tion aux pre­miers secours pour les civils et les mili­taires du site, et for­ma­tion incen­die pour les mili­taires par­tant en Opé­ra­tions exté­rieures (OPEX).

La seconde cor­res­pond au métier de pom­pier de ter­rain. Nous dis­po­sons d’un VSAV pour le secours à vic­times, d’un véhi­cule de pre­mière inter­ven­tion (VPI) équi­pé d’ap­pa­reils res­pi­ra­toires iso­lants (ARI) et de lances, et d’une berce uni­té mobile de décon­ta­mi­na­tion (BUMD) pour les risques Nucléaires, radio­lo­giques, bio­lo­giques et chi­miques (NRBC).

En somme, le CS Balard est un déta­che­ment du GAS, mais il fonc­tionne comme une véri­table caserne à part entière.

Sou­ve­nir per­son­nel le plus mar­quant dans ce CS ?

Ce qui me marque le plus ici, c’est l’esprit fami­lial. Il est un peu dif­fé­rent de celui qu’on retrouve dans les com­pa­gnies d’incendie. Nous avons tous entre dix et vingt ans de ser­vice, une cer­taine matu­ri­té, et beau­coup de bien­veillance entre nous. On s’entraide beau­coup, que ce soit pour les plan­nings ou la vie per­son­nelle. C’est un petit col­lec­tif très sou­dé, où cha­cun veille sur l’autre.


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