
Web-série — Implanté au cœur du site du ministère des Armées, le centre de secours Balard est un détachement du Groupement des appuis et de secours (GAS). Ici, les pompiers assurent à la fois les missions classiques d’intervention et celles, plus spécifiques, de prévention et de sécurité incendie. Le caporal Mickaël Martinez, fort de dix ans de service, nous fait découvrir cette caserne, pas tout à fait comme les autres.
Bonjour Mickaël, pourrais-tu te présenter ?
Bonjour, je suis le caporal Mickaël Martinez. J’ai dix ans de service et je suis arrivé à la Brigade en novembre 2015, je serai prochainement nommé caporal-chef, car j’ai réussi le stage récemment. J’ai débuté ma carrière au centre de secours de Bondy, dans le 1er groupement d’incendie et de secours. Après une blessure, j’ai quitté la compagnie pour rejoindre l’état-major à Champerret, où j’ai travaillé pendant deux ans. Une fois rétabli, j’ai souhaité retrouver le terrain et j’ai été affecté au centre de secours Landon, où j’ai passé plusieurs années. Depuis deux ans, je suis affecté à la caserne Balard, poste de commandement de la 42e compagnie, rattachée au 4e groupement des appuis et de secours (GAS).
Sur le plan personnel, je suis marié et papa d’une petite fille de quatre ans. Originaire de Belfort, j’y réside toujours et profite de ma région pour pratiquer la course à pied et la randonnée.
Quel est le premier aspect positif qui te vient en tête en pensant à Balard ?
Je dirais la diversité des missions. À Balard, on découvre une autre facette du métier de pompier. En plus des interventions classiques – secours à victimes, incendies –, nous assurons des missions complémentaires : prévention, sécurité incendie, formation aux premiers secours… C’est très enrichissant, car cela développe d’autres compétences et offre une vision plus large du métier.
Quelles sont les particularités du site de Balard ?
Balard, c’est un site très vaste qui regroupe toutes les entités du ministère des Armées. On y retrouve les états-majors des différentes armées, ce qui nous amène à côtoyer du personnel de tous grades et de tous corps. Chaque jour, plusieurs milliers de personnes fréquentent le site : c’est une véritable petite ville à gérer.
La complexité du secteur réside dans la diversité des bâtiments, chacun présentant ses spécificités et ses règles propres d’engagement. En cas d’incendie, notre rôle est d’intervenir en primo-intervenant, mais aussi de guider les renforts et d’indiquer les particularités du bâtiment concerné.
Quel est le rôle d’un pompier à Balard ?
Nous avons une double casquette. La première relève du service de sécurité incendie et d’assistance à personnes (SSIAP) : surveillance des réseaux sprinkler, gestion de la détection incendie, formation aux premiers secours pour les civils et les militaires du site, et formation incendie pour les militaires partant en Opérations extérieures (OPEX).
La seconde correspond au métier de pompier de terrain. Nous disposons d’un VSAV pour le secours à victimes, d’un véhicule de première intervention (VPI) équipé d’appareils respiratoires isolants (ARI) et de lances, et d’une berce unité mobile de décontamination (BUMD) pour les risques Nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC).
En somme, le CS Balard est un détachement du GAS, mais il fonctionne comme une véritable caserne à part entière.




Souvenir personnel le plus marquant dans ce CS ?
Ce qui me marque le plus ici, c’est l’esprit familial. Il est un peu différent de celui qu’on retrouve dans les compagnies d’incendie. Nous avons tous entre dix et vingt ans de service, une certaine maturité, et beaucoup de bienveillance entre nous. On s’entraide beaucoup, que ce soit pour les plannings ou la vie personnelle. C’est un petit collectif très soudé, où chacun veille sur l’autre.