WEB-SÉRIE JOP 2024 — Les athlètes de la Brigade (ép. 2) : Léa Labrousse

You­na Lan­dron —  — Modi­fiée le 25 juillet 2024 à 09 h 16 

Web-série — Après sa participation aux Jeux Olympiques de Tokyo sur l’épreuve du trampoline, Léa Labrousse est bien décidée à défendre sa quatrième place au classement mondial lors des Jeux de Paris 2024. Focus sur une des athlètes de l’Armée de champions qui parrainent la BSPP.

Léa Labrousse est prête. Gym­naste depuis sa plus tendre enfance, ses parents l’ont ins­crite « dès [ses] trois, quatre ans, au baby gym à l’Union Spor­tive de Cha­ma­lières, en Auvergne. À sept ans, j’ai déci­dé de me foca­li­ser sur le tram­po­line, un sport décou­vert tota­le­ment par hasard. J’ai très vite pro­gres­sé pour rapi­de­ment être en capa­ci­té de réa­li­ser de bons résul­tats à l’international. En revanche, je n’étais pas obli­gée de par­tir en Pôle France immé­dia­te­ment contrai­re­ment à la gym­nas­tique », nous raconte-t-elle.

Férue de sport, la gym­naste de 26 ans a tou­jours aimé la com­pé­ti­tion… « J’ai constam­ment vou­lu gagner mais je ne pen­sais pas pou­voir, un jour, vivre de ma pas­sion. J’ai été repé­rée très jeune, dès mes onze, douze ans. Lorsque j’ai rem­por­té suc­ces­si­ve­ment mes deux pre­miers cham­pion­nats du monde junior, tout s’est accé­lé­ré. La suite logique m’a conduite jusqu’au Pôle France, à Rennes. J’étais jeune, j’avais quinze ans. » Après un pas­sage de cinq ans en Bre­tagne, Léa décide de rejoindre le Pôle France d’Antibes, à la suite des Jeux de Rio, en 2016, où elle était nom­mée remplaçante.

Léa Labrousse

En 2020, elle par­ti­cipe aux Jeux Olym­piques de Tokyo. Les entraî­ne­ments s’enchaînent, les séances de kiné se suivent, les com­pé­ti­tions défilent. « Je réa­li­sais l’un de mes rêves : par­ti­ci­per aux Jeux Olym­piques, se rap­pelle-t-elle en sou­riant. Sur un enchaî­ne­ment de dix acro­ba­ties, la faute n’est pas per­mise. Mal­heu­reu­se­ment, je chute à la qua­trième figure. Les Jeux sont donc finis pour moi. On n’a pas de deuxième chance. »

Actuel­le­ment pre­mière Fran­çaise au clas­se­ment mon­dial en tram­po­line, Léa est bien déci­dée à prendre sa revanche. Ser­gent au sein de l’armée de cham­pions, la tram­po­li­niste s’entraîne doré­na­vant à l’Institut natio­nal du sport, de l’expertise et de la per­for­mance (INSEP), à Vin­cennes. « J’ai envie de gagner ces Jeux Olym­piques pari­siens. Je me pré­pare au mieux pour cette échéance qui approche bien plus rapi­de­ment qu’on ne le pense. L’armée est une aide pré­cieuse dans cette préparation. »

Léa Labrousse, ain­si que six autres ath­lètes fran­çais, ser­vant l’armée de cham­pions, ont déci­dé de par­rai­ner la bri­gade de sapeurs-pom­piers de Paris pour les JOP 2024. Mal­gré les dif­fé­rentes dis­ci­plines, tous ont le même objec­tif : triom­pher, chez eux, à Paris, sous les cou­leurs de la BSPP.



Léa labrousse
Léa avec notre repor­ter Youna

L’armée orga­nise des ren­contres entre tous les ath­lètes
mili­taires et « une semaine par an nous par­tons à Orléans pour s’imprégner du mode de vie mili­taire, pour­suit Léa. C’est éprou­vant, mais tel­le­ment enrichissant ! ».

Elle pour­suit sur les condi­tions de vie de cette semaine de cohé­sion : « Nous dor­mons dans des tentes ou à même le sol, nous allons dans la man­grove, dans la boue, nous des­cen­dons en rap­pel, et tout ça sous la pluie et le froid géné­ra­le­ment… Le réveil à 5 h 50 pique un peu aus­si, beau­coup même… Mais, j’en garde des sou­ve­nirs impé­ris­sables, sou­rit-elle. J’espère leur appor­ter de belles médailles et les repré­sen­ter au mieux ».

Léa ne lâche pas son objec­tif des yeux : rem­por­ter les Jeux. « Les moments dif­fi­ciles font par­tie du par­cours. Il ne faut pas aban­don­ner à la pre­mière dif­fi­cul­té et voir plus loin… Pen­ser à l’objectif final. Il faut tou­jours per­sé­vé­rer et sur­tout, croire en ses rêves. Per­sonne ne le fera à notre place. » Voi­là qui est dit !

Photos SCH : Nicholas Bady