WEB-SÉRIE JOP 2024 — Les athlètes de la Brigade (ép. 6) : Axelle Étienne

You­na Lan­dron —  — Modi­fiée le 18 juillet 2024 à 01 h 52 

Web-série — À 26 ans, Axelle s’apprête à participer à ses troisièmes Jeux olympiques. Après une cinquième place à Tokyo en 2021, elle espère bien monter sur la première marche du podium dans quelques semaines… Tous les yeux de la BSPP sont rivés sur elle.

La danse clas­sique ? Très peu pour elle. Après avoir essayé ce sport à l’âge de sept ans, Axelle se tourne vers le BMX l’année sui­vante. « Mon grand frère en fai­sait alors, j’ai vou­lu faire comme lui », nous souffle la cycliste.

Très vite, Axelle com­mence la com­pé­ti­tion, d’abord en France, puis en Europe et en 2010, à l’âge de 12 ans, l’Auvergnate par­ti­cipe à son pre­mier chal­lenge mon­dial de BMX Race, en Afrique du Sud.

« Le BMX Race est un sport de rapi­di­té. Le pre­mier arri­vé a gagné. Au cours de l’année olym­pique, nous avons dif­fé­rentes com­pé­ti­tions : des épreuves de Coupe du monde et un Cham­pion­nat du monde. Les quo­tas olym­piques sont attri­bués après une ana­lyse de résul­tats. On ne regarde pas uni­que­ment le clas­se­ment », explique Axelle.

Rem­pla­çante aux Jeux olym­piques de Rio en rai­son d’une bles­sure, puis titu­laire et fina­liste à Tokyo en 2021, Axelle a obte­nu sa place pour les Jeux olym­piques de Paris, le mer­cre­di 5 juin.

« On nous parle de Paris depuis des années. On nous en par­lait avant même le lan­ce­ment des Jeux de Tokyo. L’attente est grande. Je me suis entraî­née dur pour un seul objec­tif : rem­por­ter une médaille », pour­suit la spor­tive.
L’armée de Cham­pions l’accompagne vers cet objec­tif. Membre depuis 2018, Axelle est « fière de repré­sen­ter les pom­piers » et déclare par­ta­ger « les mêmes valeurs ». Le dépas­se­ment de soi, la soli­da­ri­té et le dévoue­ment, la spor­tive de haut niveau a pu les expé­ri­men­ter lors des ras­sem­ble­ments mélan­geant mili­taires et ath­lètes de la Défense.

Une fois par an, ils se réunissent une semaine dans le but d’apprendre le mode de vie mili­taire. « C’est tou­jours très enri­chis­sant, très dif­fi­cile aus­si, mais la soli­da­ri­té et la bonne humeur rendent la semaine plus agréable. Il y a beau­coup d’entraide. » Sor­tir de son envi­ron­ne­ment pure­ment spor­tif, lui per­met d’apprendre et de se ren­for­cer. « J’ai appris à faire du feu par exemple et j’ai ado­ré. » Une atti­tude qui cor­res­pond bien à celle qui veut por­ter le mes­sage de ne jamais aban­don­ner mal­gré les épreuves et les blessures.

Axelle tenait à ajou­ter l’importance du rôle de sa famille dans sa car­rière. « Sans eux, je ne serais pas à ce niveau-là. Mes parents m’ont tou­jours sou­te­nu dans ma pas­sion en ache­tant du maté­riel, en me pous­sant à aller m’entraîner avec mon frère et en me sui­vant sur cer­taines com­pé­ti­tions, notam­ment lorsque j’étais très jeune. Ils sont allés jusqu’en Nou­velle-Zélande pour m’encourager ! », finit-elle, le sou­rire aux lèvres. 

COLONEL ROGER BARRAU

Pour conclure les six por­traits de nos spor­tifs de haut niveau, par­tons à la ren­contre du colo­nel Roger Bar­rau, numé­ro trois de la Bri­gade et char­gé de super­vi­ser les tra­vaux de la BSPP dans le cadre des Jeux olym­piques de Paris 2024.

La Bri­gade est par­rai­née par ath­lètes. Pou­vez-vous nous en dire davan­tage sur le par­rai­nage de ces spor­tifs ?
L’idée de par­rai­ner des enti­tés de l’armée de Terre par des ath­lètes de l’armée de Cham­pions a été ini­tiée en 2023 par le géné­ral Marc Conruyt, direc­teur des res­sources humaines de l’armée de Terre (DRHAT). Il sou­hai­tait conso­li­der le lien entre les spor­tifs de haut niveau de la Défense et les uni­tés de l’armée de Terre. Le géné­ral Conruyt vou­lait que chaque ath­lète de haut niveau du Centre natio­nal des sports de la Défense (CNSD) puisse être atta­ché à une uni­té dans le but de don­ner du sens à son enga­ge­ment au sein des armées. Le géné­ral com­man­dant la Bri­gade m’a donc deman­dé de contac­ter le CNSD pour que l’état-major et les grou­pe­ments de la BSPP puissent être par­ties pre­nantes de ce par­rai­nage. L’idée est de mettre à l’honneur, à la fois, la Bri­gade et un spor­tif de haut niveau à l’occasion de la pré­pa­ra­tion des Jeux olym­piques de Paris.
Les ath­lètes ont été sélec­tion­nés par le CNSD. En plus de leur volon­ta­riat, le lieu d’entraînement de l’athlète a été l’un des cri­tères de sélec­tion. L’idée est que le spor­tif puisse répondre faci­le­ment aux sol­li­ci­ta­tions du grou­pe­ment qu’il par­raine. Ain­si, ce sont majo­ri­tai­re­ment des ath­lètes s’entraînant à proxi­mi­té de Paris et de sa petite cou­ronne qui ont été iden­ti­fiés pour la Brigade.

Quel est l’objectif de ce par­rai­nage ?
Il est triple. Tout d’abord contri­buer au rayon­ne­ment. En effet, les spor­tifs de l’armée de Cham­pions jouissent d’une forte noto­rié­té auprès du grand public et sont, de fait, de remar­quables ambas­sa­deurs des armées en géné­ral et de la BSPP en par­ti­cu­lier. Ce sera notam­ment le cas pour ceux de nos par­rains qui auront la chance de par­ti­ci­per aux Jeux à Paris. Ensuite, avec leurs per­for­mances de très haut niveau, ils consti­tuent des modèles pour pro­mou­voir la pra­tique du sport au sein des armées. J’ajoute que leurs résul­tats contri­buent éga­le­ment à la cohé­sion interne en véhi­cu­lant des valeurs de dépas­se­ment de soi, d’abnégation et de cohé­sion qui sont chères à la Bri­gade. Enfin, l’objet de l’armée de Cham­pions est aus­si d’apporter un sou­tien signi­fi­ca­tif dans l’accompagnement des spor­tifs d’excellence. C’est prin­ci­pa­le­ment le minis­tère des Armées qui se charge de l’aspect maté­riel des choses. La Bri­gade a, quant à elle, l’ambition d’apporter à nos par­rains ce sup­plé­ment d’âme qui leur per­met­tra de briller à Paris. Nous sommes bien enten­du tous der­rière eux !

Quel est votre rôle en tant que Colo­nel adjoint ter­ri­to­rial (CAT) ?
À l’occasion des Jeux olym­piques, le géné­ral m’a confié la res­pon­sa­bi­li­té de pro­po­ser une pos­ture opé­ra­tion­nelle pour la Bri­gade et de super­vi­ser les tra­vaux de mon­tée en puis­sance. Par pos­ture opé­ra­tion­nelle, il faut com­prendre : pré­pa­rer la BSPP dans toutes ses dimen­sions pour faire face aux risques les plus pro­bables lors des Jeux olym­piques et para­lym­piques de Paris. Il s’agit de ren­for­cer notre réponse opé­ra­tion­nelle, et nous accueille­rons, dans cette optique, 500 sapeurs-pom­piers des SDIS de pro­vince, tout en mobi­li­sant tous les sapeurs-pom­piers de Paris. Il faut donc veiller à dis­po­ser des moyens logis­tiques pour sou­te­nir cette force sur la tota­li­té de la période olym­pique. Il faut éga­le­ment anti­ci­per, et autant que pos­sible com­pen­ser, les contraintes qui pèse­ront sur les RH de la Bri­gade. Je pense notam­ment à l’accompagnement des familles des sapeurs-pom­piers qui ne pour­ront pas prendre de per­mis­sions. Je peux témoi­gner ici que toutes les divi­sions de l’état-major et les grou­pe­ments se sont impli­qués sans comp­ter pour que tout soit prêt et que, comme tou­jours, la Bri­gade soit au rendez-vous.

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