Web-série — À 26 ans, Axelle s’apprête à participer à ses troisièmes Jeux olympiques. Après une cinquième place à Tokyo en 2021, elle espère bien monter sur la première marche du podium dans quelques semaines… Tous les yeux de la BSPP sont rivés sur elle.
La danse classique ? Très peu pour elle. Après avoir essayé ce sport à l’âge de sept ans, Axelle se tourne vers le BMX l’année suivante. « Mon grand frère en faisait alors, j’ai voulu faire comme lui », nous souffle la cycliste.
Très vite, Axelle commence la compétition, d’abord en France, puis en Europe et en 2010, à l’âge de 12 ans, l’Auvergnate participe à son premier challenge mondial de BMX Race, en Afrique du Sud.
« Le BMX Race est un sport de rapidité. Le premier arrivé a gagné. Au cours de l’année olympique, nous avons différentes compétitions : des épreuves de Coupe du monde et un Championnat du monde. Les quotas olympiques sont attribués après une analyse de résultats. On ne regarde pas uniquement le classement », explique Axelle.
Remplaçante aux Jeux olympiques de Rio en raison d’une blessure, puis titulaire et finaliste à Tokyo en 2021, Axelle a obtenu sa place pour les Jeux olympiques de Paris, le mercredi 5 juin.
« On nous parle de Paris depuis des années. On nous en parlait avant même le lancement des Jeux de Tokyo. L’attente est grande. Je me suis entraînée dur pour un seul objectif : remporter une médaille », poursuit la sportive.
L’armée de Champions l’accompagne vers cet objectif. Membre depuis 2018, Axelle est « fière de représenter les pompiers » et déclare partager « les mêmes valeurs ». Le dépassement de soi, la solidarité et le dévouement, la sportive de haut niveau a pu les expérimenter lors des rassemblements mélangeant militaires et athlètes de la Défense.
Une fois par an, ils se réunissent une semaine dans le but d’apprendre le mode de vie militaire. « C’est toujours très enrichissant, très difficile aussi, mais la solidarité et la bonne humeur rendent la semaine plus agréable. Il y a beaucoup d’entraide. » Sortir de son environnement purement sportif, lui permet d’apprendre et de se renforcer. « J’ai appris à faire du feu par exemple et j’ai adoré. » Une attitude qui correspond bien à celle qui veut porter le message de ne jamais abandonner malgré les épreuves et les blessures.
Axelle tenait à ajouter l’importance du rôle de sa famille dans sa carrière. « Sans eux, je ne serais pas à ce niveau-là. Mes parents m’ont toujours soutenu dans ma passion en achetant du matériel, en me poussant à aller m’entraîner avec mon frère et en me suivant sur certaines compétitions, notamment lorsque j’étais très jeune. Ils sont allés jusqu’en Nouvelle-Zélande pour m’encourager ! », finit-elle, le sourire aux lèvres.
COLONEL ROGER BARRAU
A LA BARRE OLYMPIQUE
Pour conclure les six portraits de nos sportifs de haut niveau, partons à la rencontre du colonel Roger Barrau, numéro trois de la Brigade et chargé de superviser les travaux de la BSPP dans le cadre des Jeux olympiques de Paris 2024.
La Brigade est parrainée par athlètes. Pouvez-vous nous en dire davantage sur le parrainage de ces sportifs ?
L’idée de parrainer des entités de l’armée de Terre par des athlètes de l’armée de Champions a été initiée en 2023 par le général Marc Conruyt, directeur des ressources humaines de l’armée de Terre (DRHAT). Il souhaitait consolider le lien entre les sportifs de haut niveau de la Défense et les unités de l’armée de Terre. Le général Conruyt voulait que chaque athlète de haut niveau du Centre national des sports de la Défense (CNSD) puisse être attaché à une unité dans le but de donner du sens à son engagement au sein des armées. Le général commandant la Brigade m’a donc demandé de contacter le CNSD pour que l’état-major et les groupements de la BSPP puissent être parties prenantes de ce parrainage. L’idée est de mettre à l’honneur, à la fois, la Brigade et un sportif de haut niveau à l’occasion de la préparation des Jeux olympiques de Paris.
Les athlètes ont été sélectionnés par le CNSD. En plus de leur volontariat, le lieu d’entraînement de l’athlète a été l’un des critères de sélection. L’idée est que le sportif puisse répondre facilement aux sollicitations du groupement qu’il parraine. Ainsi, ce sont majoritairement des athlètes s’entraînant à proximité de Paris et de sa petite couronne qui ont été identifiés pour la Brigade.
Quel est l’objectif de ce parrainage ?
Il est triple. Tout d’abord contribuer au rayonnement. En effet, les sportifs de l’armée de Champions jouissent d’une forte notoriété auprès du grand public et sont, de fait, de remarquables ambassadeurs des armées en général et de la BSPP en particulier. Ce sera notamment le cas pour ceux de nos parrains qui auront la chance de participer aux Jeux à Paris. Ensuite, avec leurs performances de très haut niveau, ils constituent des modèles pour promouvoir la pratique du sport au sein des armées. J’ajoute que leurs résultats contribuent également à la cohésion interne en véhiculant des valeurs de dépassement de soi, d’abnégation et de cohésion qui sont chères à la Brigade. Enfin, l’objet de l’armée de Champions est aussi d’apporter un soutien significatif dans l’accompagnement des sportifs d’excellence. C’est principalement le ministère des Armées qui se charge de l’aspect matériel des choses. La Brigade a, quant à elle, l’ambition d’apporter à nos parrains ce supplément d’âme qui leur permettra de briller à Paris. Nous sommes bien entendu tous derrière eux !
Quel est votre rôle en tant que Colonel adjoint territorial (CAT) ?
À l’occasion des Jeux olympiques, le général m’a confié la responsabilité de proposer une posture opérationnelle pour la Brigade et de superviser les travaux de montée en puissance. Par posture opérationnelle, il faut comprendre : préparer la BSPP dans toutes ses dimensions pour faire face aux risques les plus probables lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Il s’agit de renforcer notre réponse opérationnelle, et nous accueillerons, dans cette optique, 500 sapeurs-pompiers des SDIS de province, tout en mobilisant tous les sapeurs-pompiers de Paris. Il faut donc veiller à disposer des moyens logistiques pour soutenir cette force sur la totalité de la période olympique. Il faut également anticiper, et autant que possible compenser, les contraintes qui pèseront sur les RH de la Brigade. Je pense notamment à l’accompagnement des familles des sapeurs-pompiers qui ne pourront pas prendre de permissions. Je peux témoigner ici que toutes les divisions de l’état-major et les groupements se sont impliqués sans compter pour que tout soit prêt et que, comme toujours, la Brigade soit au rendez-vous.