[tag-adh] Des œuvres d’art sur Allo18.fr, ce n’est pas commun. Mais ces objets de valeur ont une histoire qui les rapproche de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris et de l’ADOSSPP (association des œuvres sociales des sapeurs-pompiers de Paris). Laissez-nous vous compter cette histoire particulière, mais pas si exceptionnelle.
Cette histoire, c’est celle d’un legs ordonné au profit de l’ADOSSPP, au profit des pompiers de Paris.
C’est toujours une surprise, quand arrive une convocation notariale au siège de l’association. À chaque fois, le récit d’une vie inconnue qui sort de nulle part vient saluer le travail, l’efficacité ou même l’empathie des soldats du feu. Que ce soit par reconnaissance d’une intervention particulière ou juste par esprit de citoyenneté.
Parfois aussi, la solitude, l’absence de famille, le manque de proches sont les moteurs d’une telle démarche.
Bref, quand arrive l’acte notarial sur son bureau, le directeur général ne sait jamais dans quel récit il va être embarqué pendant plusieurs semaines, ces procédures étant souvent complexes.
Ici, notre histoire n’échappe pas au phénomène.
Madame Lilianne Touraine décède seule dans son appartement du XIVe arrondissement. Retraitée, elle a exercé la profession d’historienne de l’art. Le notaire convoque le directeur de l’ADOSSPP pour faire un état des lieux. Arrivés devant la porte, les deux hommes sont face à un problème de taille. Les clés ne fonctionnent pas dans la porte.
Après vérification, le trousseau est le bon. Le notaire fait appel à un serrurier. En attendant l’arrivée de celui-ci, le directeur de l’ADOSSPP remarque de la limaille de fer sur le paillasson. Quand l’artisan arrive, son verdict est sans appel : la serrure est toute neuve. Elle vient d’être posée.
La porte, enfin ouverte, les deux hommes constatent que l’appartement a été visité, mais pas par des agents immobiliers.
Arrivée de la police qui constate le cambriolage. Le logement est sens dessus dessous et le coffre-fort, quant à lui, ne protège plus rien, à part quelques vieux papiers.
Mais au-delà de sa valeur immobilière, l’appartement recèle d’autres trésors bien plus subtils que des billets de banque ou des bijoux. Au milieu des centaines de revues, de catalogues d’exposition qui jonchent en vrac le sol ou encore dans les bibliothèques, le notaire s’interroge sur les tableaux, les gravures et autres sculptures qui sont accrochés aux murs ou qui gisent dans les coins.
Les experts d’Aguttes font leur boulot et les plus belles pièces, dont vous pouvez admirer quelques spécimens, seront mises en vente l’étude Aguttes, située au 164 bis, avenue Charles de Gaulle, 92200 à Neuilly-sur-Seine à 15 heures.
Voir tous les détails ici : https://www.aguttes.com/catalogue/168756-post-war-and-art-contemporain
Il faut noter que cette histoire se termine en un accès de générosité, puisque Aguttes a prévu de laisser ses frais d’adjudication sur ces ventes au profit de l’ADOSSPP, donc au profit des pompiers de Paris.
0 réaction