#BRIGADE INSIDE — Les nouveaux chefs de corps (2/​3)

Nouveau chef de corps de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris

#BrigadeInside — En 1964, la région parisienne est administrativement réorganisée. Le département de la Seine-et-Oise est scindé en trois (Essonne, Yvelines et Val d’Oise) tandis que celui de la Seine est découpé en quatre départements (Paris, Hauts de Seine, Seine-Saint-Denis, et Val de Marne). Le 1er mars 1967, le Régiment devient la brigade de sapeurs-pompiers de Paris et assurera la défense contre l’incendie de Paris et de cette nouvelle petite couronne dès le 1er janvier 1968.
Une nouvelle structure se met en place pour assurer la défense contre l’incendie dans cette zone. Trois groupements d’incendie divisés en 24 compagnies pour presque 80 centres de secours. Ensuite le groupement des appuis et secours (GAS), le groupement de soutiens et de secours (GSS) et le groupement de formation et d’instruction et de secours (GFIS), viendront compléter cette carte opérationnelle. Une organisation qui permet une efficacité hors pair pour la défense d’un secteur interdépartemental.
Cette année, trois de ces groupements ont vu l’arrivée de nouveaux chefs de corps. Nous avons voulu vous présenter ces officiers, leurs parcours, et le cap qu’ils souhaitent donner à leur temps de commandement.

La rédac­tion Allo18 —  — Modi­fiée le 21 juillet 2024 à 09 h 50 

3e Groupement d’incendie et de secours

COL Florent Gauthier

Le 3 juillet der­nier au Parc de Sceaux, le colo­nel Florent Gau­thier pre­nait le com­man­de­ment du 3e grou­pe­ment d’incendie et de secours de la BSPP.
Agé de 43 ans, après 23 ans de ser­vice dans l’armée de Terre, il mesure d’ores et déjà l’honneur de se voir confier les hommes et les femmes de « Tou­jours plus haut » pas­sion­nés et enga­gés dans l’action pour secou­rir et sau­ver la vie de leurs conci­toyens.
Pari­sien, le colo­nel Gau­thier est issu de l’Ecole spé­ciale mili­taire de Saint-Cyr et pos­sède un par­cours riche et diver­si­fié. De 2000 à 2007, il sert d’abord au sein de l’arme blin­dée cava­le­rie (ABC).
Après l’école de guerre, il sert en par­ti­cu­lier au bureau pro­gram­ma­tion finances bud­get de l’état-major de l’armée de Terre de 2011 à 2014. Il tra­vaille­ra sur les lois de pro­gram­ma­tion mili­taire et la ges­tion bud­gé­taire. Affec­té au 3è grou­pe­ment d’incendie et de secours de 2014 à 2015, il sui­vra la for­ma­tion ini­tiale offi­ciers (FIO) puis les stages OGC, OPC, OSG en sus du PRV1 et des qua­li­fi­ca­tions RAD et CHIM.
En 2015, il devient adjoint du bureau études et pros­pec­tive (BEP) de la Bri­gade avant d’en deve­nir le chef de 2017 à 2019 et mettre plei­ne­ment son savoir au ser­vice du deve­nir de la Bri­gade…
Com­man­der le 3e GIS est pour lui un hon­neur, mais aus­si une res­pon­sa­bi­li­té pour avoir charge d’âmes. Il entend « vivre ces moments avec une grande joie car cette période de com­man­de­ment au cœur de l’action passe très vite. »
Après avoir échan­gé avec nombre de ses pré­dé­ces­seurs, le colo­nel Gau­thier aborde cette nou­velle aven­ture de vie de manière « humble et prag­ma­tique, sou­hai­tant s’appuyer sur la richesse humaine des per­son­nels de Tou­jours plus haut. »
Il s’est fixé, pen­dant son temps de com­man­de­ment, trois objec­tifs prin­ci­paux :
a) fidé­li­ser les hommes et femmes qui com­posent l’ossature de son grou­pe­ment,
b) une pré­pa­ra­tion opé­ra­tion­nelle exi­geante dans un contexte de rajeu­nis­se­ment mar­qué de nos effec­tifs ;
c) un savoir-être et une atti­tude exem­plaire, res­pec­tueuse et empreinte d’humanité et d’empathie entre sapeurs-pom­piers comme envers les vic­times secourues.

Nouveau chef de corps de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris
Parc de Sceaux
Nouveau chef de corps de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris
Parc de Sceaux

Le groupement en détails

Créé en 1968 sous le nom de grou­pe­ment ouest, le 3e grou­pe­ment d’incendie et de secours (3e GIS) prend son appel­la­tion actuelle en 1972. Il couvre le tiers ouest de Paris, le dépar­te­ment des Hauts-de-Seine et une petite par­tie du Val-de-Marne. Com­po­sé de neuf com­pa­gnies sur une sur­face totale de 220 km², son état-major se situe à Cour­be­voie dans le quar­tier de la Défense.
Fort de 1 800 hommes et fem-mes, le grou­pe­ment défend une zone très variée com­pre­nant une popu­la­tion de 2,8 mil­lions d’habitants. Elle regroupe la majeure par­tie des sites emblé­ma­tiques de la capi­tale, les plus connus étant la tour Eif­fel, l’avenue des Champs-Ély­sées, l’hôtel natio­nal des Inva­lides ou encore le palais Bour­bon. Ils sont l’objet d’une mul­ti­tude de mani­fes­ta­tions.
Le grou­pe­ment est éga­le­ment le siège de nom­breux minis­tères qui prennent pied essen­tiel­le­ment dans les VIe et VIIe arron­dis­se­ments. Le quar­tier de la Défense abrite la plus grande concen­tra­tion d’immeubles de grande hau­teur (IGH) de France. Ces der­niers, pour la plu­part des sièges sociaux de grands groupes, consti­tuent une pro­blé­ma­tique opé­ra­tion­nelle impor­tante, eu égard à la com­plexi­té du site, des enjeux éco­no­miques, et aux nom­breuses per­sonnes qui y travaillent.

Risques par­ti­cu­liers
Le nord du sec­teur est le lieu d’implantation de plu­sieurs sites indus­triels et pétro­chi­miques d’importance majeure. En évo­lu­tion per­ma­nente, la zone de res­pon­sa­bi­li­té du grou­pe­ment ren­ferme des risques d’une diver­si­té croissante.

Infor­ma­tions opé­ra­tion­nelles
En 2018, on compte 169 613 inter­ven­tions dont 137 554 secours à vic­times et 4 242 feux.
Pour défendre ce sec­teur, le grou­pe­ment dis­pose de neuf com­pa­gnies et vingt-cinq centres de secours qui arment envi­ron 40 engins-pompe, 50 VSAV et quinze moyens élé­va­teurs aériens.


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Credits

Photos : BCOM

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