CHEF D’AGRÈS VSAV (2/​4) — 24 heures avec le VSAV 521

Renaud Da Sil­va Min­hard —  — Modi­fiée le 22 octobre 2025 à 06 h 32 

Grands formats — “VSAV 521 se présente…” Voilà maintenant près de quatre ans que le caporal-chef Arnaud Bancel sert à la 11e compagnie au PC d’unité Sévigné. Nous l’avons suivi pendant 24 heures.

Il est 6 h 30, SEVI s’éveille. L’heure à laquelle Arnaud s’apprête à enfi­ler sa tenue de chef d’agrès VSAV pour une durée de 24 heures. Affec­té dès sa sor­tie de for­ma­tion à l’historique centre de secours de Sévi­gné, il est plei­ne­ment épa­noui dans ses fonc­tions et ses res­pon­sa­bi­li­tés au quotidien.

Après un petit déjeu­ner ava­lé et une toi­lette ron­de­ment menée, à 7 h 30, pour notre capo­ral-chef né à Saint-Étienne (42), c’est l’heure du pre­mier devoir de la jour­née. Celui de mémoire.

Atten­tion pour les cou­leurs ! Comme tous les lun­dis matin, sur l’ensemble du sec­teur bri­gade, le temps s’arrête pour rendre hom­mage à nos cama­rades dis­pa­rus. Au cœur du Marais, le céré­mo­nial revêt une saveur par­ti­cu­lière quand on sait que, comme le capo­ral-chef Ban­cel, les sapeurs Blouai et Bou­let, ont ser­vi au CS Sévigné.

Ensuite, comme les vacances sont ter­mi­nées, on troque la planche apé­ro contre la tra­di­tion­nelle planche à réta­blis­se­ment. Une épreuve qu’Arnaud aborde avec séré­ni­té. Elle per­met d’évaluer la bonne condi­tion phy­sique et la dex­té­ri­té des troupes. Et puis, sur­tout, cela fait par­tie du rituel de chaque garde. « Mon­tez ! »

Une fois la planche pas­sée, l’heure est à la véri­fi­ca­tion du maté­riel. Patchs DSA, radio, pres­sion de l’Accuvac : il s’assure que tout est opé­ra­tion­nel à bord pour démar­rer la journée.

Après l’effort, le récon­fort. La pause-café. Si la pause per­met de débrie­fer du week-end et de par­ler de la vie, le café aide­ra à gar­der les yeux ouverts à cer­taines heures de la pro­chaine nuit. Mais c’est évi­dem­ment le moment où le jeune sté­pha­nois en pro­fi­te­ra pour son­der son équi­page sur le thème de l’instruction qui va suivre.

« Simples, sérieuses ou graves », aujourd’hui, le thème va évo­quer les brû­lures. L’instruction est le trait d’union entre les jeunes recrues et les gra­dés.
Au-delà des mis­sions de ter­rain, le chef d’agrès de 21 ans trans­met son savoir avec péda­go­gie et rigueur. Un moment d’échange et de par­tage pri­mor­dial en vue d’acquérir et conser­ver une effi­ca­ci­té optimale.

« À une semaine de la ren­trée sco­laire, le rythme est encore très calme. À l’année, nous sommes entre 8 000 et 9 000 départs. Le quar­tier étant assez dyna­mique, on décale beau­coup. Sur­tout la nuit ! », nous confie Arnaud, qui pro­fite donc de l’accalmie pour nous pré­sen­ter le secteur.

Bien­tôt, en cui­sine, on s’affaire. Une douce odeur de pou­let nous conduit au réfec­toire. Mais à peine le temps de pas­ser à table que l’heure du départ sonne, en même temps que le vibreur de la caserne. Direc­tion le PVO. Après avoir soi­gneu­se­ment fait le point, c’est pied sur le deux tons que le chef d’agrès du VSAV 521 et son équi­page partent pour une nou­velle inter­ven­tion qui ne sera pas la seule de la jour­née, bien au contraire.

Calme, serein et métho­dique, le jeune capo­ral-chef Ban­cel fait preuve de jus­tesse dans sa façon de com­man­der sur inter­ven­tions. Comme tous les chefs d’agrès de la Bri­gade, cette qua­li­té lui per­met de don­ner une image de com­pé­tence et d’exercer son job avec une grande effi­ca­ci­té. « J’aime beau­coup le côté recherche et enquête sur les dif­fé­rentes patho­lo­gies », nous confie Arnaud.

En cette belle jour­née de fin d’été, il va pou­voir le prouver.

Photos : SCH Nicholas Bady


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