
Grands formats — “VSAV 521 se présente…” Voilà maintenant près de quatre ans que le caporal-chef Arnaud Bancel sert à la 11e compagnie au PC d’unité Sévigné. Nous l’avons suivi pendant 24 heures.
Il est 6 h 30, SEVI s’éveille. L’heure à laquelle Arnaud s’apprête à enfiler sa tenue de chef d’agrès VSAV pour une durée de 24 heures. Affecté dès sa sortie de formation à l’historique centre de secours de Sévigné, il est pleinement épanoui dans ses fonctions et ses responsabilités au quotidien.
Après un petit déjeuner avalé et une toilette rondement menée, à 7 h 30, pour notre caporal-chef né à Saint-Étienne (42), c’est l’heure du premier devoir de la journée. Celui de mémoire.
Attention pour les couleurs ! Comme tous les lundis matin, sur l’ensemble du secteur brigade, le temps s’arrête pour rendre hommage à nos camarades disparus. Au cœur du Marais, le cérémonial revêt une saveur particulière quand on sait que, comme le caporal-chef Bancel, les sapeurs Blouai et Boulet, ont servi au CS Sévigné.
Ensuite, comme les vacances sont terminées, on troque la planche apéro contre la traditionnelle planche à rétablissement. Une épreuve qu’Arnaud aborde avec sérénité. Elle permet d’évaluer la bonne condition physique et la dextérité des troupes. Et puis, surtout, cela fait partie du rituel de chaque garde. « Montez ! »
Une fois la planche passée, l’heure est à la vérification du matériel. Patchs DSA, radio, pression de l’Accuvac : il s’assure que tout est opérationnel à bord pour démarrer la journée.



















Après l’effort, le réconfort. La pause-café. Si la pause permet de débriefer du week-end et de parler de la vie, le café aidera à garder les yeux ouverts à certaines heures de la prochaine nuit. Mais c’est évidemment le moment où le jeune stéphanois en profitera pour sonder son équipage sur le thème de l’instruction qui va suivre.
« Simples, sérieuses ou graves », aujourd’hui, le thème va évoquer les brûlures. L’instruction est le trait d’union entre les jeunes recrues et les gradés.
Au-delà des missions de terrain, le chef d’agrès de 21 ans transmet son savoir avec pédagogie et rigueur. Un moment d’échange et de partage primordial en vue d’acquérir et conserver une efficacité optimale.
« À une semaine de la rentrée scolaire, le rythme est encore très calme. À l’année, nous sommes entre 8 000 et 9 000 départs. Le quartier étant assez dynamique, on décale beaucoup. Surtout la nuit ! », nous confie Arnaud, qui profite donc de l’accalmie pour nous présenter le secteur.
Bientôt, en cuisine, on s’affaire. Une douce odeur de poulet nous conduit au réfectoire. Mais à peine le temps de passer à table que l’heure du départ sonne, en même temps que le vibreur de la caserne. Direction le PVO. Après avoir soigneusement fait le point, c’est pied sur le deux tons que le chef d’agrès du VSAV 521 et son équipage partent pour une nouvelle intervention qui ne sera pas la seule de la journée, bien au contraire.
Calme, serein et méthodique, le jeune caporal-chef Bancel fait preuve de justesse dans sa façon de commander sur interventions. Comme tous les chefs d’agrès de la Brigade, cette qualité lui permet de donner une image de compétence et d’exercer son job avec une grande efficacité. « J’aime beaucoup le côté recherche et enquête sur les différentes pathologies », nous confie Arnaud.
En cette belle journée de fin d’été, il va pouvoir le prouver.