DOSSIER PRÉVENTION (3) — Entrez dans l’arène…

LCL Fran­çois-Xavier Tes­son —  — Modi­fiée le 20 juin 2024 à 11 h 38 

Grands formats — Site majeur parisien inauguré le 11 février 2024, l’ADIDAS ARENA, avec sa grande salle et ses deux gymnases, s’apprête à accueillir un programme culturel et sportif particulièrement dense.

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En effet, si elle a voca­tion à voir évo­luer depuis plu­sieurs semaines le Paris Bas­ket­ball, elle accueille­ra éga­le­ment les épreuves de bad­min­ton et de gym­nas­tique ryth­mique lors des Jeux Olym­piques ain­si que le para­bad­min­ton et la para­hal­té­ro­phi­lie lors des Jeux Para­lym­piques. Par­ti­cu­liè­re­ment visible en bor­dure du péri­phé­rique, l’ARENA par­ti­cipe enfin à redes­si­ner et à redy­na­mi­ser le quar­tier de la porte de la Chapelle.

Éta­blis­se­ment de 1re caté­go­rie d’une capa­ci­té totale de plus de 13 300 places, l’ADIDAS ARENA a fait l’objet d’un tra­vail assi­du des ser­vices tech­niques de sécu­ri­té (archi­tecte de sécu­ri­té, LCPP et BPREV) de la pré­fec­ture de Police et en par­ti­cu­lier du Bureau pré­ven­tion, per­met­tant d’aboutir à son ouver­ture en février der­nier. Depuis le pre­mier per­mis de construire étu­dié fin 2020, pas moins de 25 études de dos­siers et de nom­breuses réunions, per­met­tant de rendre pos­sible l’acceptation de douze déro­ga­tions et d’une étude d’ingénierie de désen­fu­mage, ont été néces­saires pour accom­pa­gner le pro­jet et ain­si per­mettre l’accueil du public en toute sécu­ri­té. Doté d’un large cahier des charges d’exploitation, l’ADIDAS ARENA est en mesure d’organiser tout type de confi­gu­ra­tions spor­tives (des sports col­lec­tifs aux sports de com­bat, de raquettes et du pati­nage artis­tique, per­met­tant une capa­ci­té d’accueil d’environ 6 000 à 8 000 per­sonnes dans la grande salle) et cultu­relles (jusqu’à 9 000 per­sonnes en confi­gu­ra­tion concert) ain­si que près de 2 000 per­sonnes dans les deux gymnases.

Si la majo­ri­té des sites olym­piques de Paris intra-muros sont déjà exis­tants, ou seront créés de manière éphé­mère le temps des JOP, l’ADIDAS ARENA a rele­vé le défi remar­quable d’une ouver­ture au public seule­ment quatre ans après l’étude du pre­mier per­mis de construire. Elle fait doré­na­vant par­tie du pay­sage pari­sien et ne demande qu’à deve­nir un haut lieu évé­ne­men­tiel et sportif.

Ingé­nie­rie de la sécu­ri­té incen­die. Comme le pré­cise l’article DF 4 du règle­ment de sécu­ri­té dans les ERP, le recours aux études d’ingénierie de désen­fu­mage est auto­ri­sé depuis 2004 et per­met de dimen­sion­ner des ins­tal­la­tions sur mesure sans appli­quer les solu­tions pré­vues dans les ins­truc­tions tech­niques nos 246 et 263. L’objectif des ser­vices tech­niques de sécu­ri­té consiste alors à vali­der la per­ti­nence de ces études à tra­vers deux étapes : une vali­da­tion des scé­na­rios de feu pro­po­sée par un orga­nisme recon­nu com­pé­tent par le minis­tère de l’Intérieur, sui­vie d’une vali­da­tion des résul­tats de l’étude d’ingénierie, per­met­tant de s’assurer que les carac­té­ris­tiques tech­niques du désen­fu­mage pro­po­sées per­mettent de main­te­nir pra­ti­cables les che­mi­ne­ments des­ti­nés à l’évacuation du public, de limi­ter le déve­lop­pe­ment de l’incendie et de faci­li­ter l’intervention des secours. Un cahier des charges d’exploitation per­met­tant de cadrer les types d’activité auto­ri­sés dans l’établissement au regard des scé­na­rios de feu envi­sa­gés doit éga­le­ment être vali­dé par la com­mis­sion de sécurité.

Quatre scé­na­rios de feu sont pro­po­sés, allant d’un feu de scène cen­tral de 6 MW à des feux en tri­bunes laté­rales ou en loges VIP dans les étages.

Plus concrè­te­ment, il s’agit pour les ser­vices tech­niques de sécu­ri­té de s’assurer que le Temps de mise en sécu­ri­té des per­sonnes (TMSP) reste, en toute cir­cons­tance, infé­rieur au Temps d’atteinte des cri­tères (TAC) d’exposition au sinistre (tem­pé­ra­ture, visi­bi­li­té, flux et concen­tra­tion en monoxyde de car­bone) pour le public et les secours.

Dans le cas de l’ADIDAS ARENA, il s’agit d’envisager les moda­li­tés de désen­fu­mage de la grande salle, dont le par­terre cen­tral occupe une sur­face de 1 200 m2, pour une hau­teur maxi­male sous toi­ture de 28 m, en cohé­rence avec l’évacuation des 9 000 per­sonnes accueillies au titre du public du rez-de-chaus­sée jusqu’à niveau 4 (17,5 m). Quatre scé­na­rios de feu sont pro­po­sés, allant d’un feu de scène cen­tral de 6 MW à des feux en tri­bunes laté­rales ou en loges VIP dans les étages.

Les résul­tats de l’étude ont abou­ti à une accep­ta­tion par la com­mis­sion de sécu­ri­té du désen­fu­mage natu­rel de la salle pro­po­sé par le por­teur de pro­jet sous réserve du ren­for­ce­ment du ser­vice de sécurité.

Cette démarche d’étude d’ingénierie, règle­men­taire depuis 2004, s’inscrit plei­ne­ment dans l’ambition por­tée par l’ordonnance ESSOC 2 de dyna­mi­ser la construc­tion par le biais de solu­tions d’effets équivalents. 

Photo : SCH Nicolas Bady


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