ÉVÉNEMENT - 2e colloque de sciences appliquées au sapeur-pompier

Harry Couvin
12 avril 2022
 — Modi­fiée le 25 juillet 2024 à 20 h 46 

A la Une ! – Les 3 et 4 mai 2022 à la Cité des sciences et de l’industrie de La Villette (XIXe), se tiendra « le 2e colloque de sciences appliquées au sapeur-pompier ». Au programme : conférences exceptionnelles et invités de marque. Pour s’inscrire, rendez-vous ici !

RENCONTRE ENTRE L’HOMME DE SCIENCE ET L’HOMME DE L’ART

Durant ces deux jour­nées de col­loque, plus de cin­quante confé­ren­ciers de haut niveau vont se suc­cé­der. Au total, les audi­teurs pour­ront assis­ter à plus de 15 ses­sions thé­ma­tiques de 80 minutes pré­sen­tées cha­cune par trois inter­ve­nants et sui­vies d’un temps de ques­tions-réponses. Mais sur­tout, quatre confé­rences « phares » seront misent à l’honneur.

DES CONFÉRENCES EXCEPTIONNELLES

Char­gé de recherche à l’IN­RIA* depuis 2006, Julien Pet­tré fera l’honneur de pré­sen­ter ses tra­vaux sur la modé­li­sa­tion des foules. Cette confé­rence sera l’occasion d’offrir une grande trans­ver­sa­li­té sur de nom­breux sujets abor­dés dans les dif­fé­rentes ses­sions. En effet, der­rière la modé­li­sa­tion des foules se cachent de nom­breux tra­vaux de recherches sur la pla­ni­fi­ca­tion de mou­ve­ment pour des humains digi­taux évo­luant dans leur envi­ron­ne­ment. Pre­mière étape pour s’intéresser ensuite aux foules vir­tuelles et enfin à la réa­li­té vir­tuelle où ces tra­vaux de modé­li­sa­tion se pré­sentent comme un outil effi­cace pour étu­dier le com­por­te­ment humain.

Julien Chia­ro­ni, pren­dra le temps de par­ta­ger sa vision de ce que pour­rait être l’écosystème IA pou­vant béné­fi­cier au monde des sapeurs-pom­piers et plus lar­ge­ment de la sécu­ri­té civile. Après avoir été direc­teur de la stra­té­gie et des pro­grammes du List, Ins­ti­tut du CEA sur les tech­no­lo­gies du numé­rique et de l’IA, Julien Chia­ro­ni est aujourd’hui direc­teur du Grand Défi « IA de confiance », orga­nisme pla­cé auprès du Pre­mier ministre et qui a pour objet de poser les pre­mières briques de confiance pour l’IA de demain et d’encourager l’innovation de rupture.

Autre confé­rence : celle des sys­tèmes d’extinction à écou­le­ment dipha­sique, ani­mée par Mac Less­gy, qui a déjà dévoi­lé quelques facettes de ce tra­vail lors de l’une de ses émis­sions E=M6. Der­rière ces termes, encore un peu abs­cons se cache un chan­ge­ment de para­digme dans la lutte contre l’incendie. Il est le résul­tat de près de quatre années d’un tra­vail ini­tié par la BSPP, en col­la­bo­ra­tion avec le labo­ra­toire cen­tral de la pré­fec­ture de police, et depuis deux ans, avec quatre autres ser­vices d’incendie et de secours : BMPM, SDMIS, SDIS 35 et 77.

L’an pas­sé, Mac Less­gy est venu tes­ter la lance diphasique.

Enfin, la confé­rence de clô­ture sera l’occasion de lais­ser la parole au direc­teur de l’agence de l’innovation de défense. Emma­nuel Chi­va nous fera par­ta­ger sa vision de l’innovation et de la dua­li­té qui peut exis­ter entre le monde de la défense et celui de l’innovation ouverte. Der­rière sa haute fonc­tion se cache aus­si un scien­ti­fique de haut niveau, amou­reux des sciences qui met­tra beau­coup de trans­ver­sa­li­té dans son pro­pos pour per­mettre au public de prendre de la hauteur. 

L’INCENDIE, LA PROTECTION ET LES DONNÉES

Ces deux jour­nées de confé­rences abor­de­ront de mul­tiples conte­nus, dont trois prin­ci­paux : l’incendie, la pro­tec­tion et les don­nées. Tous ces domaines sont des enjeux pri­mor­diaux pour l’avenir du pompier.

Pour l’incendie, le col­loque pré­sente une large thé­ma­tique sur l’ingénierie incen­die avec en par­ti­cu­lier un tra­vail de recons­ti­tu­tion scien­ti­fique du feu de la Green­fell Tower ”. Les enjeux d’avenir portent sur les nou­veaux maté­riaux comme les nou­velles éner­gies. Ce sera l’occasion de deux ses­sions thé­ma­tiques sur le sujet. Le pro­gramme revien­dra sur les suites de l’approche per­for­man­tielle (tra­vaux pré­sen­tés en 2018, lors de la 1ère édi­tion) avant de faire la part belle à ce nou­veau para­digme de la lutte contre l’incendie qu’offre les sys­tèmes d’extinction à écou­le­ment diphasiques. 

La pro­tec­tion fera l’objet de plu­sieurs ses­sions dis­tinctes. L’une cen­trée sur l’intervenant en por­tant un regard sur la plu­ra­li­té des expo­si­tions qui sont les siennes (effort, cha­leur, fumée, port de charge…) afin d’apporter une réflexion sys­té­mique. Une seconde sur les fac­teurs humains et leur prise en compte. Il s’agit d’un axe d’évolution rare­ment pris en compte bien qu’il reste la pre­mière source d’erreur, d’incident voire d’accident sur inter­ven­tion comme le montre les retours d’expérience (RETEX). La pro­tec­tion, c’est aus­si celle de la popu­la­tion. Lubri­zol comme Notre-Dame ont mon­tré l’importance de mieux com­prendre la dis­per­sion atmo­sphé­rique et sur­tout l’importance de trou­ver des solu­tions pour en modé­li­ser les effets dans le même rythme que les opérations. 

À l’ère du tout numé­rique et du big-data, le col­loque fait la part belle aux pers­pec­tives qu’offre l’IA en posant le sujet de la cer­ti­fi­ca­tion de celle-ci. En paral­lèle, les audi­teurs pour­ront obser­ver le retour d’expérience de nom­breux pro­jets en cours. La don­née, c’est aus­si son trai­te­ment, en par­ti­cu­lier dans un métier comme celui de sapeur-pom­pier qui traite de la don­née médi­cale. Com­ment l’exploiter pour amé­lio­rer la qua­li­té de ser­vice que nous ren­dons dans le res­pect de la réglementation ? 

L’INNOVATION, UN ENJEU BSPP

La Bri­gade est forte d’une longue tra­di­tion d’innovation. Inno­ver, c’est en pre­mier lieu créer des briques tech­no­lo­giques qui, lorsqu’elles sont assem­blées, per­mettent de répondre à un besoin. Iden­ti­fier et lever ces ver­rous tech­no­lo­giques, c’est per­mettre aux sapeurs-pom­piers de pou­voir faire face aux enjeux de demain. En cela, les échanges avec le milieu de la recherche et les indus­triels repré­sentent un enjeu vital afin de dis­po­ser au bon moment de la matu­ri­té tech­no­lo­gique indis­pen­sable pour répondre aux besoins des pom­piers de Paris. Ne pas le faire, c’est lais­ser à d’autre le choix de l’innovation avec le risque de ne pas répondre aux attentes de l’institution.

Fina­le­ment, ce col­loque a pour seul objet d’étudier et d’innover pour pré­pa­rer l’avenir en fai­sant se ren­con­trer l’homme de science et l’homme de l’art. Pour décou­vrir toutes leurs facettes, ren­dez-vous les 3 et 4 mai prochain !

*Ins­ti­tut natio­nal de recherche en infor­ma­tique et automatique.


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