LES NOUVEAUX CHEFS DE CORPS (1/3) - Colonel Yann Le Corre au GIS 1

Harry Couvin
17 septembre 2021
Jean Flye —  — Modi­fiée le 25 juillet 2024 à 08 h 33 

[tag-adh]Comme tous les ans, ALLO DIX-HUIT, vous présente les nouveaux chefs de corps dans une web-série en trois parties. Nous commençons par le colonel Yann Le Corre qui a pris le commandement du premier groupement d’incendie et de secours (GIS 1) le 23 juin dernier dans la cour de l’état-major de Champerret. Avec enthousiasme, il nous présente les étapes de son parcours, son ambition et ses aspirations pour le groupement.

Âgé de 42 ans, marié, père de deux gar­çons et bre­ton de cœur, le colo­nel Yann Le Corre a rejoint la BSPP en 2003. « Après ma for­ma­tion ini­tiale d’officier à Saint-Cyr et à l’école du génie, j’ai eu l’opportunité de rejoindre direc­te­ment la BSPP. Après de nom­breuses années sans accès direct, la Bri­gade et la DRHAT avaient conve­nu d’ouvrir deux places pour des Saint-Cyriens. Nous avons sai­si cette oppor­tu­ni­té avec le colo­nel Sébas­tien Gel­gon », entame le jeune chef de corps. Affec­té au 1er grou­pe­ment après sa for­ma­tion ini­tiale d’officier, il débute comme lieu­te­nant à la 12e com­pa­gnie, « j’y ai ser­vi deux ans où j’ai pu m’aguerrir et acqué­rir l’expérience opé­ra­tion­nelle d’un chef de garde sur un sec­teur qui couvre des com­munes de la Seine-Saint-Denis et les arron­dis­se­ments du Nord-est de Paris ». Après une affec­ta­tion à la 10e com­pa­gnie en 2005, il rejoint, en 2006, la 26e com­pa­gnie en tant que capi­taine adjoint puis en prend le com­man­de­ment en 2008. « Com­man­der la 26e com­pa­gnie fut pour moi une expé­rience unique et riche, tant sur le plan opé­ra­tion­nel avec des opé­ra­tions majeures que sur le plan humain grâce aux sapeurs-pom­piers et spé­cia­listes qui com­po­saient cette compagnie .»


Sa car­rière

Retour à la bri­gade
À la fin de son temps de com­man­de­ment en juillet 2010, il rejoint l’état-major du pre­mier grou­pe­ment et se voit confier la pré­pa­ra­tion opé­ra­tion­nelle des com­pa­gnies. En paral­lèle, il pré­pare le concours de l’École de guerre et en intègre les bancs à l’été 2012. Pen­dant sa sco­la­ri­té, il part en OPEX en Afgha­nis­tan en tant qu’officier de liai­son fran­çais auprès des amé­ri­cains. « Six mois intenses au contact des forces amé­ri­caines dans un envi­ron­ne­ment exi­geant, c’est un moment fort dans une car­rière » se remé­more-t-il. En 2014, il rejoint la DRHAT, puis en 2017, diver­si­fie son par­cours par une mobi­li­té au minis­tère des finances, à la direc­tion géné­rale de l’administration et de la fonc­tion publique. Enfin, 2019 marque son retour à la Bri­gade en tant que chef du bureau opé­ra­tions ins­truc­tion du 1er GIS, poste qu’il occupe jusqu’à sa prise de com­man­de­ment du groupement.

Les femmes et les hommes com­po­sant le grou­pe­ment m’obligent à don­ner le meilleur de moi-même.

À la tête du pre­mier grou­pe­ment depuis quelques semaines, le colo­nel Le Corre nous pré­sente la manière dont il appré­hende la fonc­tion de chef de corps : « elle cor­res­pond aux trois prin­ci­paux enjeux du chef mili­taire, pour répondre au mieux aux besoins du grou­pe­ment dans toutes ses dimen­sions ». Tout d’abord, le chef de corps est un chef opé­ra­tion­nel : « il est le COS, qui s’appuie sur ses com­pé­tences tac­tiques et tech­niques, fort de l’expérience acquise dans ses fonc­tions opé­ra­tion­nelles pré­cé­dentes ». C’est aus­si un meneur d’hommes : « son but est avant tout de fédé­rer les éner­gies autour de la mis­sion : l’engagement opé­ra­tion­nel ! ». Il est enfin un admi­nis­tra­teur, « au sens pre­mier et noble du terme, qui s’appuie sur ses capa­ci­tés d’organisateur et de ges­tion­naire au béné­fice du per­son­nel et du maté­riel qui lui sont confiés ». Le colo­nel Le Corre est par­ti­cu­liè­re­ment atta­ché à don­ner du sens à l’action de ses subor­don­nés, pour mobi­li­ser la force col­lec­tive. Il veut éga­le­ment assu­mer plei­ne­ment son rôle d’ambassadeur du grou­pe­ment, pour mettre en valeur toutes ses qua­li­tés et ceux qui y servent.
Les pro­chains mois seront l’occasion de concré­ti­ser plu­sieurs des aspi­ra­tions du colo­nel Le Corre, qui en pro­fite pour saluer le tra­vail de ses pré­dé­ces­seurs. La for­ma­tion des cadres du grou­pe­ment reste une de ses prio­ri­tés, pour inter­ve­nir dans les meilleures condi­tions. La mobi­li­té du per­son­nel consti­tue une dyna­mique qu’il sou­haite aus­si encou­ra­ger, « afin d’enrichir le grou­pe­ment de la diver­si­té des mis­sions et des sec­teurs qu’offre la Bri­gade ». Son ambi­tion est de pré­pa­rer le grou­pe­ment aux enjeux d’aujourd’hui et de demain, en par­ti­cu­lier pour tenir compte de l’évolution du sec­teur dans toutes les dimen­sions (démo­gra­phique, infra­struc­tures, risques, etc). L’humain consti­tue le cœur de son pro­jet : « je veux faire vivre une com­mu­nau­té d’hommes et de femmes autour de notre action col­lec­tive et sans oublier les indi­vi­dua­li­tés qui font la richesse du grou­pe­ment », sou­ligne-t-il avec conviction.

Le pre­mier grou­pe­ment d’incendie et de secours est, à ses yeux, une uni­té riche des 1850 sapeurs-pom­piers qui « font preuve en per­ma­nence d’une géné­ro­si­té dans l’effort et d’une grande déter­mi­na­tion tant dans les inter­ven­tions du quo­ti­dien que dans leur façon d’affronter les crises que nous tra­ver­sons ». C’est aus­si un sec­teur de com­pé­tence sin­gu­lier, « dont les carac­té­ris­tiques sont le fruit de l’histoire, plein d’énergie et qui sou­met les équi­pages à une sol­li­ci­ta­tion opé­ra­tion­nelle intense. Ce sont tous les contrastes de la socié­té fran­çaise d’aujourd’hui aux­quels nous sommes expo­sés, dans un envi­ron­ne­ment urbain qui va de la place Ven­dôme aux quar­tiers les plus pauvres de Paris et de la Seine-Saint-Denis ». Le nou­veau chef de corps a donc à cœur de pré­pa­rer les femmes et les hommes à ces enga­ge­ments qui peuvent par­fois être hors norme.
C’est du fanion d’une très belle uni­té que le colo­nel Le Corre a héri­té des mains du colo­nel Baillé : « je suis très atta­ché au pre­mier grou­pe­ment et suis fier d’en prendre le com­man­de­ment. Les femmes et les hommes qui le com­posent m’obligent à don­ner le meilleur de moi-même ».

Le meilleur, c’est évi­dem­ment ce que nous lui sou­hai­tons pour les années à venir…

Pho­tos : CCH Mickaël Lefevre et 1CL Mathieu Seclet


À SUIVRE :

Colonel Sébastien Gelgon au GIS 3 et lieutenant-colonel Gilbert Antchandiet-N’Komah au GFIS


share Partager

0 réaction

Votre réaction
Nom
Adresse de messagerie
Site internet

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.