SIG-ONE - Pour une meilleure intégration des recrues au 1er GIS

Harry Couvin
4 juin 2021
Jeunes recrues en stage d'immersion à Pierrefitte
Clé­ment Bou­don —  — Modi­fiée le 25 juillet 2024 à 08 h 32 

[tag-adh] Ayant pour fil conducteur le plan stratégique Brigade, le 1er groupement d’incendie et de secours (GIS) a mis en place un stage d’intégration. Il vise à renforcer l’insertion des jeunes recrues en leur proposant deux semaines d’immersion sur le site de Pierrefitte. Reportage.

Garan­tir la réponse opé­ra­tion­nelle, opti­mi­ser le fonc­tion­ne­ment de l’Institution et « ancrer l’humain au cœur des actions » : le plan stra­té­gique Bri­gade vise depuis sa créa­tion à répondre à ces trois points. Pour cela, un seul mot d’ordre : s’adapter. SIGONE, le stage d’intégration du pre­mier grou­pe­ment d’in­cen­die et de secours, s’inscrit dans cette vision.

Ce module est construit autour du besoin de fidé­li­ser une jeune géné­ra­tion de sapeurs-pom­piers qui n’a pas les mêmes attentes que ses aînés. En effet, les obser­va­tions des ins­truc­teurs à l’issue de la for­ma­tion ini­tiale ont révé­lé qu’il fal­lait ren­for­cer ce domaine en réfor­mant son dérou­le­ment. C’est donc à l’issue de la der­nière phase de for­ma­tion, com­pre­nant un pas­sage en com­pa­gnie et quinze jours au grou­pe­ment for­ma­tion ins­truc­tion et secours (GFIS), que SIGONE a pris sa place dans le calen­drier. Son objec­tif ? Créer un lien entre leur appren­tis­sage ini­tial et leur quo­ti­dien dans les com­pa­gnies, qu’ils inté­gre­ront à l’issue de ce stage. Un nou­veau seg­ment de la for­ma­tion leur per­met­tant de se déve­lop­per indi­vi­duel­le­ment et col­lec­ti­ve­ment au tra­vers de quatre axes.

Orien­ter

Enca­drer, conseiller et accom­pa­gner. L’adjudant Jor­dan Delau­nay, res­pon­sable du stage, nous décrit son appli­ca­tion durant le séjour. « Nous les orien­tons dans tout ce qui touche l’opérationnel. Le but, pour­suit le sous-offi­cier supé­rieur, est de leur don­ner nos conseils dans le cadre des manœuvres. Ils assistent à l’établissement d’une lance mille, d’une échelle trois plans, d’une lance sur échelle aérienne et puis ils conti­nuent d’appréhender tout ce qu’ils ont vu pen­dant leur quatre mois d’instruction. Tout ceci, afin de les adap­ter dou­ce­ment vers la situa­tion indi­vi­duelle et la pré­pa­ra­tion opé­ra­tion­nelle. » Une pré­pa­ra­tion opé­ra­tion­nelle donc, qui cor­res­pond en tout point de vue avec les modèles exis­tants dans les compagnies. 

Pro­gres­ser

« Nous incluons la pro­gres­si­vi­té puisque au bout de quatre mois de for­ma­tion, vous avez des jeunes qui arrivent avec des niveaux dif­fé­rents. Cer­tains vont assi­mi­ler tout de suite et par­ti­ront dans la fou­lée au sein des pelo­tons d’élèves capo­raux. Tan­dis que d’autres auront besoin de plus de temps pour confir­mer leur poten­tiel. » Une dis­pa­ri­té de niveau qui néces­site un ajus­te­ment péda­go­gique. « On opte donc pour cette nou­velle méthode, affirme l’adjudant-chef Delau­nay. L’objectif étant de déve­lop­per la trans­mis­sion et l’individualisation des savoir-faire déjà incul­quées à Vil­le­neuve-Saint-Georges. » Une manière de for­mer les recrues qui porte déjà ses fruits.

Per­fec­tion­ner

Rendre ces futurs sol­dats du feu opé­ra­tion­nels, une mis­sion qui implique une exi­gence quo­ti­dienne selon le sous-offi­cier. « Les per­fec­tion­ner, c’est leur don­ner le petit plus qu’ils n’ont pas eu à Vil­le­neuve-Saint-Georges. » Il pour­suit : « dans le cadre du stage d’intégration par exemple, ça passe par le contact de la caserne, du per­son­nel. Ils font le ras­sem­ble­ment avec l’équipe de Pier­re­fitte, ils par­ti­cipent éga­le­ment au devoir de mémoire chaque lun­di matin, ils déjeunent avec la troupe et ils sont éga­le­ment pré­sents aux veillées. » Une vision d’ensemble et un contact per­ma­nent avec la réa­li­té du ter­rain qui per­met à ces jeunes recrues d’acquérir une expé­rience opti­mi­sée avant le grand saut dans les compagnies. 

Inté­grer 

Une réponse forte pour l’adjudant-chef en charge du stage qui n’hésite pas à rap­pe­ler l’importance de cette adap­ta­tion : « depuis le lan­ce­ment de SIGONE, on a consta­té un effet immé­diat sur cette fidé­li­sa­tion puisqu’aucun par­ti­ci­pant n’a rési­lié son contrat avec la Bri­gade par la suite. » Une réus­site logique selon lui au vu des spé­ci­fi­ci­tés de ce stage d’intégration. « L’intégration, c’est le maître mot pour fidé­li­ser ces jeunes. C’est une géné­ra­tion qui a besoin de bien­veillance pour s’engager, affirme-t-il. C’est jus­te­ment la force de SIGONE. Nous leur appor­tons ce lien humain qui per­met de fédé­rer un groupe et de ren­for­cer l’engagement de cha­cun ». 

Cette inno­va­tion en matière de for­ma­tion sus­cite d’ailleurs l’intérêt des autres grou­pe­ments de la Bri­gade qui ont consta­té son effi­ca­ci­té dans le pro­ces­sus d’incorporation. Une mise en place géné­ra­li­sée de cette nou­velle for­ma­tion vien­drait garan­tir cette décli­nai­son du plan stra­té­gique visant à faire pros­pé­rer la BSPP aux fils des générations. 

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