UN JOUR, UN CASQUE — Épisode 1 : le casque de 1885, 50 années de service

Alice Bré­chi­gnac —  — Modi­fiée le 25 juillet 2024 à 09 h 07 

Web-série — Cinq jours, cinq casques. Bien plus que de simples équipements de protection, ils sont le symbole d’une profession. Un premier épisode qui nous emmène à la fin du XIXe siècle, où le casque modèle 1885 est adopté pour répondre aux nouvelles attentes des pompiers de Paris.

En Juin 1885, sous la IIIe Répu­blique, l’uniforme des sapeurs-pom­piers de Paris est modi­fié par déci­sion minis­té­rielle. Les attentes évo­luent concer­nant l’équipement. Les sol­dats du feu sont expo­sés à des incen­dies plus vio­lents et de plus grande ampleur. Des modi­fi­ca­tions doivent être appor­tées. Le nou­veau modèle de 1885, issu des casques d’essais de l’armée fran­çaise, est entiè­re­ment en lai­ton comme le modèle anté­rieur, mais avec une forme plus arron­die. La bombe est en cuivre nicke­lé, le cimier dimi­nue dras­ti­que­ment et la visière, quant à elle, s’é­lar­git afin de pro­té­ger au mieux les oreilles et le front. On aban­donne donc le casque des dra­gons qui fai­sait la par­ti­cu­la­ri­té des pom­piers de Paris au début du siècle.

Ce casque est uti­li­sé aus­si bien en inter­ven­tion qu’en céré­mo­nie. Il sera encore modi­fié dix ans plus tard pour être légè­re­ment amé­lio­ré. Ce der­nier reste en ser­vice durant toute la Pre­mière Guerre mon­diale et jusqu’au début des années 1930. Dans cer­taines com­munes de France, il est même por­té jusqu’en 1960 ! 

Pour l’a­nec­dote, pen­dant l’occupation alle­mande, l’Alsace-Lorraine refuse de por­ter le casque enne­mi. De nom­breux corps de pom­piers res­tent atta­chés au modèle fran­çais et sur­nomment même le casque alle­mand « le pot de chambre ».

Le casque modèle 1885, pré­fi­gure l’avenir et annonce des modi­fi­ca­tions tech­niques de plus en plus avan­cées et éla­bo­rées pour les futurs casques des pom­piers parisiens.


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