Web-série — Cinq jours, cinq casques. Bien plus qu’un simple objet, ils sont le symbole d’une profession. Le casque F1 ? « Une grande révolution technologique ! Ce couvre-chef nous a permis d’être plus efficaces en intervention ». Témoignage d’un major à la retraite qui a servi à la Brigade pendant près de 37 ans.
« 1985 a été une grande année pour nous, les sapeurs-pompiers de Paris ! L’arrivée du nouveau casque modèle F1 a totalement chamboulé nos interventions. Sa création, nous la devons au colonel Legendre lorsqu’en 1979, il perd un œil à cause d’une explosion de gaz. Il souhaite protéger la tête des pompiers et se lance dans un pari financier et technique en collaboration étroite avec les établissements Gallet. »
« En matière de protection, on ne ressentait même plus la chaleur. C’était le premier casque à envelopper l’intégralité de la boîte crânienne et le visage. Ça devenait presque dangereux d’ailleurs…Certains sapeurs restaient longtemps dans les flammes et leur casque se mettait à fondre… »
« La nouvelle double visière nous a aussi permis d’avancer plus loin dans les incendies. Constituée d’une petite et d’une grande visière réfléchissante, nous étions protégés sur l’ensemble de la tête. Nos joues, nos nuques, nos fronts et nos mentons n’étaient plus exposés à la chaleur. Quelle révolution ! »
« Ayant connu beaucoup de casques dans ma carrière de pompier, le casque F1 est le plus confortable et léger que j’ai porté. En 1985, on a abandonné l’acier pour le plastique. On n’en pouvait plus du métal… Ça devenait trop lourd et pas assez stable sur nos têtes. »
« Techniquement de gros efforts ont également été fait sur l’étanchéité du F1. Finie la buée qui nous voilait la vue, mais de l’air frais en quantité. Enfin, plus besoin d’enlever notre casque pour brancher l’appareil respiratoire comme avec l’ancien modèle ! Avec les deux attaches de chaque côté du couvre-chef, le dispositif respiratoire s’installait rapidement. »
« Le F1 est devenu iconique et universel, il a été adopté par de nombreux corps de pompiers dans le monde. L’identité des pompiers s’est exportée ! Et puis, on peut le dire, le modèle F1 a de la gueule. Esthétiquement, il ne passe pas inaperçu. »