UN JOUR, UN CASQUE — Épisode 3 : le casque F1 de 1985, pratique et fonctionnel

Alice Bré­chi­gnac —  — Modi­fiée le 25 juillet 2024 à 09 h 07 

Web-série — Cinq jours, cinq casques. Bien plus qu’un simple objet, ils sont le symbole d’une profession. Le casque F1 ? « Une grande révolution technologique ! Ce couvre-chef nous a permis d’être plus efficaces en intervention ». Témoignage d’un major à la retraite qui a servi à la Brigade pendant près de 37 ans.

« 1985 a été une grande année pour nous, les sapeurs-pom­piers de Paris ! L’arrivée du nou­veau casque modèle F1 a tota­le­ment cham­bou­lé nos inter­ven­tions. Sa créa­tion, nous la devons au colo­nel Legendre lors­qu’en 1979, il perd un œil à cause d’une explo­sion de gaz. Il sou­haite pro­té­ger la tête des pom­piers et se lance dans un pari finan­cier et tech­nique en col­la­bo­ra­tion étroite avec les éta­blis­se­ments Gallet. »

« En matière de pro­tec­tion, on ne res­sen­tait même plus la cha­leur. C’était le pre­mier casque à enve­lop­per l’intégralité de la boîte crâ­nienne et le visage. Ça deve­nait presque dan­ge­reux d’ailleurs…Certains sapeurs res­taient long­temps dans les flammes et leur casque se met­tait à fondre… »

« La nou­velle double visière nous a aus­si per­mis d’avancer plus loin dans les incen­dies. Consti­tuée d’une petite et d’une grande visière réflé­chis­sante, nous étions pro­té­gés sur l’ensemble de la tête. Nos joues, nos nuques, nos fronts et nos men­tons n’é­taient plus expo­sés à la cha­leur. Quelle révolution ! »

« Ayant connu beau­coup de casques dans ma car­rière de pom­pier, le casque F1 est le plus confor­table et léger que j’ai por­té. En 1985, on a aban­don­né l’acier pour le plas­tique. On n’en pou­vait plus du métal… Ça deve­nait trop lourd et pas assez stable sur nos têtes. »

« Tech­ni­que­ment de gros efforts ont éga­le­ment été fait sur l’étanchéité du F1. Finie la buée qui nous voi­lait la vue, mais de l’air frais en quan­ti­té. Enfin, plus besoin d’enlever notre casque pour bran­cher l’appareil res­pi­ra­toire comme avec l’an­cien modèle ! Avec les deux attaches de chaque côté du couvre-chef, le dis­po­si­tif res­pi­ra­toire s’installait rapidement. »

« Le F1 est deve­nu ico­nique et uni­ver­sel, il a été adop­té par de nom­breux corps de pom­piers dans le monde. L’identité des pom­piers s’est expor­tée ! Et puis, on peut le dire, le modèle F1 a de la gueule. Esthé­ti­que­ment, il ne passe pas inaperçu. » 


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