UN POMPIER, UN CS — Jean-Michel au CS Clichy-sous-Bois

Raphaël Orlando
30 mars 2025
 — Modi­fiée le 30 juin 2025 à 03 h 12 

[tag-adh] Avec 27 ans de service au sein de la 14e compagnie, le caporal Jean-Michel Vilquin a vu défiler un certain nombre de pompiers du G1. Des jeunes recrues arrivant avec leur paquetage aux pompiers gravissant les échelons, il a été témoin de nombreuses évolutions. Aujourd’hui permanent casernement au CS Clichy-sous-Bois, il revient sur son parcours et l’attachement qu’il porte à cette caserne où il a bâti une grande partie de sa carrière.

Bon­jour Jean-Michel, pour­rais-tu te présenter ?

Bon­jour, je suis le capo­ral Jean-Michel Vil­quin, j’ai 48 ans, je suis pac­sé et père de deux enfants. J’ai 26 ans et 10 mois de ser­vice, dont dix pas­sés au CS Bon­dy et seize à Cli­chy. J’ai été incor­po­ré à Vil­le­neuve-Saint-Georges le 1er juin 1998 en tant qu’appelé du contin­gent puis j’ai été affec­té au CS Bon­dy. Puis, avec l’arrivée de la chaîne de décon­ta­mi­na­tion, j’ai été muté à Cli­chy-sous-Bois. J’ai ensuite été conduc­teur à la remise avant de pas­ser le PEC à Vil­le­neuve-Saint-Georges. Peu de temps après on m’a pro­po­sé le poste de per­ma­nent caser­ne­ment et ayant une appé­tence pour tout ce qui relève du caser­ne­ment, j’ai natu­rel­le­ment accep­té. J’occupe tou­jours ce poste actuel­le­ment et le tra­vail ne manque pas puisque la caserne date de 1984.

Quel est le pre­mier aspect posi­tif qui te vient en tête en pen­sant à ce CS ?

Si je devais te don­ner le pre­mier aspect posi­tif en par­lant de ce CS, ce serait avant tout le com­man­de­ment, qui veille à ce que les condi­tions de tra­vail soient les meilleures pos­sibles. Ici, on tra­vaille dans une vraie cohé­sion et une rela­tion de confiance mutuelle. Pour résu­mer, les per­sonnes mutées ici regrettent au début, mais finissent sur­tout par regret­ter leur départ tant l’ambiance est bonne.

Quelles spé­ci­fi­ci­tés ou type d’inter’ pour ce secteur ?

Le sec­teur de Cli­chy est vaste et pro­pose des inter­ven­tions diver­si­fiées, que ce soit en secours à vic­times ou en incen­die. On retrouve de nom­breux quar­tiers popu­laires, dont cer­tains sont en déman­tè­le­ment. L’arrivée du Grand Paris Express va aus­si appor­ter de nou­velles spé­ci­fi­ci­tés à nos inter­ven­tions. Le CS est limi­trophe à la cam­pagne du 77, il y a quelques années nous avons même eu le droit à un petit feu de forêt.

Quelle est l’intervention qui t’a le plus mar­qué dans ce CS ?

Je viens d’un petit vil­lage de Haute-Saône de 100 habi­tants, donc je n’étais pas habi­tué à voir autant d’agitation. Une de mes pre­mières inter­ven­tions m’a confron­té aux vio­lences conju­gales : en arri­vant, on m’a mis deux enfants en pleurs dans les bras. Ils venaient d’assister à une scène de vio­lence entre leurs parents. C’était une détresse que je n’avais jamais vue, et j’y repense encore par­fois. Il y a aus­si eu des moments mar­quants comme la tem­pête de 1999 ou les émeutes de Cli­chy-sous-Bois en 2005 entre autres.

Sou­ve­nir personnel/​cohésion le plus mar­quant dans ce CS ?

En 27 ans de car­rière à la 14e com­pa­gnie, j’ai accu­mu­lé énor­mé­ment de sou­ve­nirs. Les meilleurs sont sans conteste toutes les ren­contres, les col­lègues avec qui on par­tage notre quo­ti­dien, que l’on apprend à connaître et qui deviennent des amis. Les cohé­sions ont tou­jours été nom­breuses et impor­tantes, comme récem­ment avec les 40 ans du CS Cli­chy. Ces moments sont essen­tiels pour ren­for­cer les liens qui font la force d’une caserne.


À LIRE AUSSI…


share Partager

0 réaction

Votre réaction
Nom
Adresse de messagerie
Site internet

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.