WEB-SÉRIE JOP 2024 — Les athlètes de la Brigade (ép. 3) : Yohann Ndoye Brouard

Harry Couvin
25 avril 2024
You­na Lan­dron —  — Modi­fiée le 25 juillet 2024 à 09 h 20 

[tag-adh] Recordman de France du 200 m dos en bassin de 50 m, Yohann Ndoye Brouard fait partie de l’Armée des champions et il parraine la brigade de sapeurs-pompiers de Paris. Il s’entraîne sans relâche pour se surpasser lors des prochains Jeux olympiques.

Une famille de nageurs et une maman entraî­neur à Anne­cy, Yohann Ndoye Brouard pou­vait dif­fi­ci­le­ment pas­ser à côté d’une pas­sion pour ce sport. Il s’y plonge dès ses deux ans.

À l’adolescence, « j’ai quit­té Anne­cy pour rejoindre le Centre natio­nal d’entraînement de Font-Romeu afin d’y pas­ser mon bac­ca­lau­réat. J’ai eu la chance d’intégrer direc­te­ment le Pôle France. Mes résul­tats étaient suf­fi­sants pour y entrer sans pas­ser par le Pôle Espoirs », nous raconte le dos­siste français.

En sep­tembre 2018, le bac en poche, Yohann arrive à Paris pour inté­grer l’Institut natio­nal du sport, de l’expertise et de la per­for­mance. « L’INSEP regroupe les meilleures condi­tions d’entraînement en France. Nous avons à dis­po­si­tion un bas­sin de 50 mètres, tout le maté­riel médi­cal néces­saire ain­si que de la bal­néo­thé­ra­pie, pour récupérer. »

En paral­lèle de sa car­rière de haut niveau, Yohann suit des études de kiné. « J’ai un plan­ning d’études amé­na­gé afin de pou­voir m’entraîner du lun­di au same­di : deux heures le matin, trois ou quatre heures l’après-midi et une séance de mus­cu­la­tion quo­ti­dienne. Réus­sir à pla­cer des cours au milieu de mes entraî­ne­ments est com­pli­qué. » La conven­tion entre l’INSEP et l’école de kiné lui per­met de réa­li­ser une année d’études en deux ans. « Mes études supé­rieures se dérou­le­ront donc en neuf ans, contrai­re­ment à quatre en temps nor­mal. Neuf parce que j’ai déci­dé de prendre une année de césure durant les Jeux olympiques. »

Après cinq années com­plètes de pré­pa­ra­tion pour les Jeux, le nageur fran­çais se consi­dère au top de sa forme : « 23, 24 ans, c’est l’âge idéal pour la nata­tion. Phy­si­que­ment, on a atteint une cer­taine matu­ri­té et un assez bon niveau d’expérience, ana­lyse-t-il. Mais les nageurs plus jeunes ont tout autant leur place aux JO ! En 2021, à 20 ans, j’ai eu la chance de par­ti­ci­per aux JO de Tokyo. J’étais moins déve­lop­pé qu’actuellement, mais le fait qu’ils aient été repor­tés d’une année, m’a per­mis d’être plus fort ».

Mais à Tokyo, tout ne s’est pas pas­sé comme pré­vu… « J’ai un pro­blème de vue, me ren­dant très vite ébloui par la lumière. Aux Jeux olym­piques, la pis­cine est éclai­rée par de mul­tiples spots, donc je n’ai pas vu les dra­peaux situés à cinq mètres du bord du bas­sin. Je me suis cogné la tête et à la suite de mon virage, je suis repar­ti sur le ventre. J’ai donc été dis­qua­li­fié », nous dépeint le nageur français.

Cette étape mal­heu­reuse ne l’a pas stop­pé dans sa conquête de nou­veaux records et de médailles olym­piques. Du haut de ses 1,97 m, Yohann a bat­tu l’ancien record de France du 200 m dos en bas­sin de 50 m avec un temps de 1’55’’62. Un temps sus­cep­tible de lui attri­buer une médaille lors des pro­chains JO sur 100 m et 200 m dos.

« Rem­por­ter une médaille olym­pique 100 ans après les pre­miers JO à Paris peut tout chan­ger. Mais, il ne faut pas se mettre la pres­sion. Seule­ment se rendre compte de la chance que l’on a de par­ti­ci­per à ces Jeux, qui plus est, à Paris, observe le spor­tif fran­çais, des étoiles plein les yeux. J’ai l’opportunité de pou­voir par­ti­ci­per aux JO sous les cou­leurs de la BSPP. On était dix nageurs à pos­tu­ler pour inté­grer l’armée de cham­pions et je suis le seul à avoir été retenu. »

Le pas­sion­né de nata­tion nous donne un conseil pour réus­sir : « se fixer un objec­tif clair et pré­cis, le gar­der tou­jours en tête et faire tout ce qui est en son pos­sible pour l’atteindre. Sur­tout, pre­nez du plai­sir ! C’est la clé de l’épanouissement. »


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