Grands formats — Pour faire face aux différentes situations de détresse auxquelles il est confronté, le sapeur-pompiers de Paris s’appuie sur une éthique, sur un état d’esprit obligatoirement fort en intervention. Mais cela dépasse son simple monde professionnel et s’étend dans son quotidien à la caserne et même à son domicile ou dans ses activités privées. Nous vous proposons une interview exclusive du garant de cette éthique et de son enseignement au sein de la Brigade : le colonel Pech de Laclause, colonel adjoint territorial de la BSPP.
Les textes fondateurs d’une éthique moderne
Dans les années 1960, le général Casso profondément porté sur les valeurs humaines du sapeur-pompier, a rédigé l’éthique du sapeur-pompier de Paris. Ce texte, dans son contenu, s’adresse aussi bien au sapeur-pompier qu’au citoyen qui requiert l’aide des secours.
Face à l’accroissement démographique, à la progression fulgurante des demandes de secours, à la fracture sociale et à l’explosion des incivilités auxquelles doivent faire face les sapeurs-pompiers de Paris dans l’exercice de leurs missions, le commandement de la BSPP a décidé de rédiger, dans les années 2000, un vrai texte déontologique : le code d’honneur du SPP.
Cet écrit est un véritable serment que doit prêter chaque sapeur-pompier de Paris dès son incorporation et renouveler tout au long de sa carrière.
L’éthique du général Casso
Le général CASSO, commandant la Brigade de 1963 à 1970 a écrit ce texte dans un esprit hautement humaniste. Très attaché au sapeur-pompier de Paris en tant qu’Homme, il se tourne également vers le requérant en tant que citoyen et demande à chaque partie de faire preuve de raison.
Chaque sapeur-pompier de Paris doit s’interroger sur le contenu de ce texte et son application quotidienne. Relire régulièrement ce texte permet de se poser des questions sur son propre comportement :
- Aujourd’hui, ai-je été un bon sapeur-pompier, avec mes chefs, mes subordonnées, mes pairs et les gens que j’ai secouru ?
- Si non, pourquoi ?
- En quoi puis je m’améliorer ?
Le code d’honneur du sapeur-pompier de Paris
30 ans après l’éthique, face à l’évolution sociétale, à l’explosion démographique et du secours à victime, le général Lefèvre commandant la Brigade décide d’écrire les principes comportementaux du SPP dans un code déontologique.
Au-delà de son application sur le terrain, ce texte doit pouvoir amener tout sapeur-pompier de Paris à s’interroger sur ses attitudes professionnelles et personnelles.
Il faut bien évidemment connaître le texte individuellement, l’appliquer collectivement et y réfléchir personnellement au même titre que l’éthique.