GRAND FORMAT — Qui est le sapeur-pompier de Paris d’aujourd’hui ? 

Portrait du sapeur-pompiers de Paris en 2020

Grands formats — 8 500 sapeurs-pompiers interviennent au quotidien sur Paris et sa petite couronne. Tantôt vêtus de rouge, tantôt de bleu, ils sont de tous âges, toutes origines, tous grades, mais ont une seule et même mission : servir au sein de l’armée de Terre pour porter secours et sauvegarder les biens. Qu’ils soient militaires du rang, sous-officiers, officiers, réservistes, opérationnels ou spécialistes : qui sont les sapeurs-pompiers de Paris en 2020 ? La rédaction d’ALLO DIX-HUIT a poussé les portes des centres de secours pour mener l’enquête et dresser le portrait-robot de nos soldats du feu.

La rédac­tion Allo18 —  — Modi­fiée le 21 juillet 2024 à 09 h 55 

LE MILITAIRE DU RANG : FORCE & ENDURANCE

Géné­ra­le­ment, le mili­taire du rang est un pro­vin­cial très atta­ché à sa région d’origine. De fait, il mul­ti­plie les allers-retours en TGV. Mais le métier coule dans ses veines, à tel point qu’il assure encore quelques gardes « chez les volon­taires ». « Les mili­taires du rang s’engagent à la Bri­gade avant leurs 25 ans. Déjà prêts à ris­quer leur vie pour sau­ver celles des autres, ils repré­sentent la jeu­nesse et l’avenir de l’institution, explique le lieu­te­nant-colo­nel Jérome Ribe­rot, chef du bureau orga­ni­sa­tion res­sources humaines (BORH). Ils sont notre prin­ci­pale force d’exécution. Nos mili­taires du rang sont auto­nomes, res­pon­sables et même chefs d’agrès, ce qui impres­sionne conti­nuel­le­ment les autres corps de l’armée de Terre. » Son amour du métier est accom­pa­gné d’une pro­fonde empa­thie vis-à-vis de la popu­la­tions. Il est en pre­mière ligne pour por­ter assis­tance, il est le pre­mier aidant de celui qui exprime une détresse. « C’est en par­tie grâce à ces sol­dats, à la fois poly­va­lents et dis­ci­pli­nés, que la BSPP peut fonc­tion­ner dans une mul­ti­tude de ser­vices et de métiers » pour­suit le chef du BORH. Désor­mais, les nou­velles condi­tions d’accès au loge­ment peuvent lui per­mettre de vivre sur Paris ou sa petite cou­ronne. L’avenir s’offre à lui !

Les sous-officiers : EXPÉRIENCE & PROXIMITÉ

Par­mi les mili­taires du rang, celui qui pour­suit son avan­ce­ment, réus­si ses exa­mens, « sur­vit » au CM1 et obtient son bre­vet de spé­cia­liste de l’armée de Terre (BSAT), devient sous-offi­cier. Il s’installe à Paris avec ses proches et se construit un bel envi­ron­ne­ment fami­lial : il est l’exemple même de l’escalier social de la Bri­gade. Sa voca­tion se trans­forme en véri­table choix de vie. Il endosse de nou­velles res­pon­sa­bi­li­tés et gagne encore en auto­no­mie. Il est ce qu’on appelle un cadre « de contact ». Le lieu­te­nant-colo­nel Ribe­rot sou­ligne que « le sous-offi­cier est, par essence, le lien entre le com­man­de­ment et l’exécution, la colonne ver­té­brale autour de laquelle se retrouvent supé­rieurs et subor­don­nés. » Son expé­rience et son haut niveau de tech­ni­ci­té lui per­mettent de rem­plir ses mis­sions dans les meilleures condi­tions. Sa zone de com­pé­tences s’étend dans de nom­breux domaines tels que l’opérationnel, les res­sources humaines, les finances ou encore le sou­tien. La suite logique de son par­cours ? Chef de garde incen­die, chef de centre, offi­cier de garde com­pa­gnie, et par­fois même offi­cier tout court. Une belle vic­toire pour celui qui, par­fois, démar­rait dans la vie sans aucun diplôme !

L’OFFICIER : TACTIQUE & STRATÉGIE

L’ offi­cier exerce les plus hautes fonc­tions de com­man­de­ment et peut venir d’horizons très dif­fé­rents. Issu du rang, il dis­pose de connais­sances par­fois acquises au fil de décen­nies entières. Son savoir opé­ra­tion­nel et ins­ti­tu­tion­nel est presque ency­clo­pé­dique. Offi­cier sous contrat (OSC), sa plus-value est néces­saire au bon fonc­tion­ne­ment de l’institution notam­ment comme spé­cia­liste. L’école mili­taire inter­armes (EMIA) et l’école spé­ciale mili­taire de Saint-Cyr (ESM) forment des offi­ciers des­ti­nés à enca­drer des uni­tés opé­ra­tion­nelles, puis à assu­mer des res­pon­sa­bi­li­tés crois­santes de concep­tion et de direc­tion au sein de l’armée de Terre, du minis­tère des Armées et des états-majors mul­ti­na­tio­naux. Oui, l’officier che­mine entre la Bri­gade et l’armée de Terre : c’est sa force, sa sin­gu­la­ri­té. L’officier com­mande, c’est sa voca­tion. D’abord une com­pa­gnie, puis un bureau, sou­vent un grou­pe­ment, et par­fois la Bri­gade. « Ces dif­fé­rents cur­sus, en haut de la pyra­mide hié­rar­chique, se com­plètent, ana­lyse le lieu­te­nant-colo­nel Ribe­rot. L’expérience opé­ra­tion­nelle et les nou­velles idées d’expertises se rejoignent, au ser­vice de la per­for­mance. » Si ses ori­gines sont variées, le rôle de l’officier reste tou­jours le même : com­man­der. Être un chef, exem­plaire et bien­veillant. Tour­né vers « les étoiles », sa mili­ta­ri­té le caractérise.

DEVENIR POMPIER DE PARIS AUJOURD’HUI

Pous­ser la porte de l’un des 105 centres d’information et de recru­te­ment des forces armées (CIRFA) est encore aujourd’hui la pre­mière étape du recru­te­ment d’un pom­pier de Paris. « Après la consti­tu­tion du dos­sier, le can­di­dat est convo­qué dans l’un des cinq dépar­te­ments d’évaluation et d’information (DEI) pour effec­tuer les tests de l’armée de Terre durant 48 heures. Si le pro­fil est conforme à nos attentes, il est convo­qué aux tests com­plé­men­taires et spé­ci­fiques de la BSPP. Ces tests de sélec­tion, com­mu­né­ment appe­lés « agré­ment tech­nique », se déroulent sur 24 heures, dans nos murs » indique le capi­taine Chris­tophe Pie­mon­te­si, chef de la sec­tion recru­te­ment du BORH. Le sapeur Tho­mas Léo­nard, incor­po­ré en mai 2019, s’en sou­vient par­fai­te­ment : « J’ai été convo­qué à Mas­sé­na et c’était assez impres­sion­nant. On se sent tout petit à côté d’une caserne comme celle-ci. Nous avons com­men­cé par la nata­tion, puis nous sommes allés au fort de Vil­le­neuve-Saint-Georges pour fina­li­ser les épreuves phy­siques et pas­ser un entre­tien, le len­de­main matin, avec un pom­pier de Paris. » Chaque mois, près de 160 can­di­dats effec­tuent ces éva­lua­tions en vigueur depuis mars 2018. « J’ai été incor­po­ré deux mois après avoir pas­sé l’agrément tech­nique » pour­suit le sapeur Léo­nard. Ensuite, la for­ma­tion ini­tiale com­prend quatre mois d’instruction au sein des­quels se glisse une semaine d’immersion en com­pa­gnie d’incendie. « Un des moments forts de ma for­ma­tion, car j’ai eu la chance de déca­ler sur les Champs-Ély­sées » se sou­vient le sapeur Léo­nard, affec­té depuis au CS Saint-Maur.
La BSPP a recru­té près de 1 200 sapeurs-pom­piers en 2018 (et autant en 2019) « sur plus de 3 000 dos­siers étu­diés, pré­cise le capi­taine Pie­mon­te­si. L’agrément tech­nique nous a notam­ment per­mis de mieux cibler les can­di­da­tures afin d’améliorer la qua­li­té de nos recrues tout en bais­sant le taux d’attrition, qui sont deux enjeux majeurs de la sec­tion recrutement. »

CHEF CS : COMME UN SYMBOLE

L’adjudant-chef Ayme­ric Demandre tota­lise 17 années de ser­vice et exerce la fonc­tion emblé­ma­tique de chef de centre depuis le 20 juin 2017. Il dirige le centre de secours de Colombes, dans le 3e grou­pe­ment d’incendie et de secours.

ALLO DIX HUIT : chef de centre, est-ce une fonc­tion
sym­bo­lique du sous-offi­cier ?
ADC DEMANDRE : très clai­re­ment, oui. Par­mi d’autres, évi­dem­ment, mais la fonc­tion de chef de centre consti­tue pour ceux qui y accèdent une cer­taine forme d’aboutissement, sans pour autant être la fin du che­min. Com­man­der un CS est un moment fort dans une car­rière, un sub­til mélange de devoirs et de liber­tés. C’est un temps de res­pon­sa­bi­li­té impor­tant pour le sous-offi­cier de la Brigade.

Quel est le rôle du chef de centre ?
Outre l’aspect opé­ra­tion­nel, le main­tien en condi­tion des maté­riels, le déve­lop­pe­ment des savoir-faire et savoir-être, son rôle le plus impor­tant est, à mes yeux, de conser­ver la plus grande richesse de son CS : l’humain. Créer une dyna­mique de cohé­sion, déve­lop­per la fra­ter­ni­té d’armes, favo­ri­ser les efforts et l’investissement. Les plus gra­dés se doivent de for­mer en per­ma­nence avec un juste équi­libre d’exigence et de bien­veillance. Cet état d’esprit per­met à cha­cun de s’accomplir indi­vi­duel­le­ment, pour ser­vir le collectif.

Avez-vous des pro­jets pour le CS Colombes ?
Colombes est un centre de secours aty­pique et vieillis­sant, qui demande une atten­tion per­ma­nente pour res­ter opé­ra­tion­nel. Le pro­jet que nous por­tons actuel­le­ment est la construc­tion d’un CS neuf, avec le sou­ci de conser­ver son cœur his­to­rique : un pavillon de 1870, qui était un don de par­ti­cu­lier.
Je ne ver­rai pro­ba­ble­ment pas la concré­ti­sa­tion de ce chan­tier en tant que chef de centre, mais j’ai bon espoir pour que mon suc­ces­seur puisse inau­gu­rer, d’ici quelques années, le « nou­veau CS Colombes. »

Un der­nier mot ?
Plu­tôt une phrase, extraite de L’Art de la guerre de Sun Tzu : « Traite tes sol­dats comme tu trai­te­rais ton fils bien-aimé. » Un état d’esprit étroi­te­ment lié à mes proches, dont le sou­tien est indispensable.

19 rue gabriel peri leval­lois perret

LE COMMANDEMENT EST UN ART

« C’est un art parce qu’il fait appel au cœur autant qu’à l’esprit, parce qu’il conjugue la pen­sée et l’action […]. Mais c’est un art appli­qué : ses voies et moyens doivent s’adapter aux cir­cons­tances et sur­tout aux hommes sur les­quels il s’exerce » sou­li­gnait le géné­ral Jean Lagarde[1], chef d’état-major de l’armée de Terre de 1974 à 1980. Qua­rante ans plus tard et à quelques mois de son temps de com­man­de­ment, la vision du capi­taine Jean Bal­mit­gere (26e Cie) démontre que les pro­pos du géné­ral Lagarde sont plus que jamais d’actualité.
« Le chef est à charge d’âmes, qu’il le veuille ou non. Quelle mis­sion ! Il s’agit donc d’appréhender son com­man­de­ment “avec cet axiome″.
J’ai la convic­tion qu’être chef implique d’abord d’être vrai avec soi-même. Avoir des pen­sées droites et un cœur simple, donc être intègre, me semble une évi­dence. Il faut agir avec sagesse, avec un esprit ferme mais empreint de bien­veillance, sûr de soi et pai­sible.
Notre métier est, en outre, fon­dé sur les rela­tions humaines. Le chef n’est rien sans sa troupe et ne peut com­man­der sans l’adhésion de ses hommes. Il faut connaître ses sol­dats. Cette connais­sance ne va pas de soi, elle exige une grande impli­ca­tion et s’avère être un véri­table chal­lenge au sein de nos com­pa­gnies de la BSPP, par­fois consti­tuées de deux cent quatre-vingt hommes et femmes.
Par ailleurs, le cou­rage est une ver­tu, indis­so­ciable de l’exercice du com­man­de­ment : le cou­rage de déci­der, sou­vent dans l’adversité, le cou­rage de “dire les choses” à nos hommes. Il est bien enten­du aisé de féli­ci­ter, il est plus com­pli­qué de dire ce qui ne va pas et de sanc­tion­ner. La déma­go­gie appa­raît par­fois repré­sen­ter la voie facile, mais elle est en fait sté­rile, voire nui­sible, donc à ban­nir.
Enfin, lorsque le chef emmène ses hommes au com­bat, il est incon­tes­ta­ble­ment dépo­si­taire de leurs vies. Cela est vrai dans le désert sahé­lien comme dans un bâti­ment en feu, sur la place pari­sienne. Cette res­pon­sa­bi­li­té est ver­ti­gi­neuse, il convient d’en être tota­le­ment conscient, mais il s’agit de l’exercer sans qu’elle devienne écra­sante.
J’emprunterai pour conclure les mots de Michel Menu, offi­cier, résis­tant, ingé­nieur, auteur et figure majeure du scou­tisme : ″Si tu veux être chef un jour, pense à ceux qui te seront confiés, si tu ralen­tis ils s’arrêtent. Si tu fai­blis, ils flanchent. Si tu t’assieds, ils se couchent. Si tu cri­tiques, ils démo­lissent. Mais si tu marches devant, ils te dépas­se­ront. Si tu donnes la main, ils don­ne­ront leur peau. Et si tu pries, alors ils seront des saints.″»

rue casses saint ouen

RÉSERVISTES, SPÉCIALISTES & PERSONNELS MÉDICAL

LA RÉSERVE À LA BSPP
Toute l’année, les sapeurs-pom­piers de Paris font face sans répit. Pour répondre à une sol­li­ci­ta­tion tou­jours plus impor­tante, et en pré­vi­sion des JO 2024, la BSPP peut s’appuyer sur la réserve mili­taire. Des réser­vistes opé­ra­tion­nels ou spé­cia­li­sés dans des domaines tech­niques bien pré­cis, deve­nus un véri­table ren­fort per­ma­nent. La réserve mili­taire est une com­po­sante de la garde natio­nale. Elle consti­tue, à ce titre, un com­plé­ment indis­pen­sable des acti­vi­tés de la Bri­gade et un lien pri­mor­dial entre la socié­té civile et le corps.

La réserve opé­ra­tion­nelle
La réserve opé­ra­tion­nelle est un vivier d’emploi inté­gré aux per­son­nels d’active pour en ren­for­cer les capa­ci­tés opé­ra­tion­nelles. De plus, elle per­met à la Bri­gade de dis­po­ser d’une flexi­bi­li­té suf­fi­sante pour pou­voir agir effi­ca­ce­ment dans les situa­tions de crises. Consti­tuée essen­tiel­le­ment d’anciens du corps, d’anciens volon­taires au ser­vice civique et d’anciens jeunes sapeurs-pom­piers de Paris, la réserve est depuis 2016 éga­le­ment ouverte aux per­sonnes exté­rieures et titu­laires du PSE1 et du PSE2. Por­tant la qua­li­té de mili­taire durant leurs périodes d’activités, les réser­vistes accom­plissent les mêmes mis­sions de secou­ristes au VSAV que les sapeurs-pom­piers de Paris, leur confé­rant ain­si les mêmes avan­tages, comme les mêmes obli­ga­tions. Depuis le 1er jan­vier 2018, les réser­vistes peuvent en outre can­di­da­ter au pelo­ton des élèves caporaux.

La réserve spé­cia­li­sée et la réserve citoyenne
Comme dans le cas de la réserve opé­ra­tion­nelle, la réserve citoyenne regroupe celles et ceux dési­reux de ser­vir la BSPP ailleurs que dans les engins. Ils contri­buent à ce titre au main­tien du lien armée-nation et entre­tiennent par le fait l’esprit de défense en géné­ral.
Ain­si, ces Fran­çais, secou­ristes, pro­fes­seurs, méde­cins urgen­tistes, psy­cho­logues… âgés de plus de 18 ans, jeunes ou moins jeunes, arborent fiè­re­ment le même uni­forme que les mili­taires du corps, et assurent avec inves­tis­se­ment les jours d’activités com­pris dans leur contrat. Un véri­table enga­ge­ment au ser­vice de la Bri­gade, mais sur­tout au ser­vice de la France.

LES SPÉCIALISTES
Forte de 8 500 mili­taires, et pour répondre aux 500 000 inter­ven­tions annuelles, la bri­gade de sapeurs-pom­piers de Paris compte sur un per­son­nel de ter­rain sou­te­nu, pour réa­li­ser la mis­sion, par un per­son­nel de tech­nique. Répar­tis en deux grandes familles, à la Bri­gade, on est sapeur-pom­pier « voie feu » ou « voie de spécialité ».

Depuis sa créa­tion, la BSPP est en mesure d’armer des engins de secours avec des mili­taires for­més et aguer­ris, mais est aus­si en mesure de « s’autogérer » grâce à un incroyable panel de per­son­nels spé­cia­li­sés. Ces hommes et femmes sont très exac­te­ment 711(1) et repré­sentent 8,7 % de l’effectif total. Ils opèrent dans tous les domaines tels que le sou­tien opé­ra­tion­nel, la logis­tique, l’humain, la for­ma­tion ou encore la représentation.

Qui sont-ils ?
58 femmes et 653 hommes qui portent fiè­re­ment l’uniforme pour per­mettre à la Bri­gade sa remar­quable auto­no­mie de ges­tion. Qu’ils soient méca­ni­ciens, car­ros­siers, logis­ti­ciens, chauf­fa­gistes, plom­biers, moni­teurs de sport, infir­miers, ges­tion­naires en res­sources humaines, moni­teurs auto-école, musi­ciens, pho­to­graphes ou encore info­gra­phistes… plus de 20 métiers sont repré­sen­tés par les sapeurs-pom­piers spé­cia­listes. Ils appar­tiennent à la fois aux popu­la­tions des mili­taires du rang, des sous-offi­ciers comme des offi­ciers. Leurs par­cours pro­fes­sion­nels sont en cor­ré­la­tion avec cha­cun de leur domaine de com­pé­tences, mais res­tent pour autant tou­jours liés au tronc géné­ral militaire.

Filière pom­pier et filière spé­cia­liste à la fois !
C’est pos­sible ! Dans sa car­rière, le sapeur-pom­pier est maître de son avan­ce­ment, de son pro­fil de car­rière en terme de lon­gé­vi­té, mais aus­si en terme de spé­cia­li­té. En effet, uni­que­ment sur volon­ta­riat, par perte d’aptitude du ser­vice incen­die, pour des rai­sons fami­liales ou encore pour répondre au besoin de la Bri­gade, il peut ain­si for­mu­ler une demande de chan­ge­ment de filière. Il n’est donc pas rare de voir des sapeurs-pom­piers de Paris avoir la double cas­quette.
Pour faire déca­ler un engin il faut une armée de spé­cia­li­tés : voi­là pour­quoi une telle richesse de pro­fils ne peut être qu’une force au ser­vice d’une seule et même institution.

(1)Chiffre de décembre 2019

CNE POUTRAIN : UNE CARRIÈRE AU SERVICE D’UNE VOCATION

« Tant que je ne n’aurais pas atteint mon seuil de com­pé­tence, je mon­te­rai en grade ».

Voi­ci l’adage auquel s’est tenu le sapeur Pou­train, pas­sant sous la voûte de Vil­le­neuve-Saint-Georges en 1984. Sui­vant ce des­sein et enjam­bant l’escalier social de la Bri­gade, il devient suc­ces­si­ve­ment sous-offi­cier, offi­cier et enfin réser­viste. Trente-cinq ans plus tard, le capi­taine rem­bo­bine le fil d’une car­rière faite de mul­tiples res­pon­sa­bi­li­tés, postes, fonc­tions et ren­contres humaines.
Je suis entré à la Bri­gade juste après mon bac­ca­lau­réat. Ce qui m’a plu tout de suite, en dehors de l’esprit de cohé­sion, c’est le sens des res­pon­sa­bi­li­tés. Prendre du sta­tion­naire et du chef d’équipe à seule­ment 18 ans, c’était for­mi­dable. À l’époque, je suis même entré à « la spé­ciale ». J’enchainais les jour­nées de gym­nas­tique après des nuits au PS ou au stan­dard. Le rythme était très dense, 18 gardes et deux réserves par mois. Pour­tant, il cor­res­pon­dait à mes attentes de vie dyna­mique et hyper active : du sport, de l’opérationnel et des res­pon­sa­bi­li­tés ! Les anciens m’ont pris sous leurs ailes et m’ont pous­sé vers l’avancement : le PEC puis le PECCH. Cette trans­mis­sion du savoir était et, est tou­jours, un vrai gage d’efficacité.
Confiant en mes com­pé­tences et réso­lu à mon­ter en grade, j’ai pas­sé les exa­mens pour deve­nir sous-offi­cier. J’y ai connu la véri­table auto­no­mie opé­ra­tion­nelle, l’action directe au pro­fit de la popu­la­tion. Être chef d’agrès au PS, avec cinq fenêtres allu­mées en pleine nuit, seule­ment accom­pa­gné de mes hommes : c’était gran­diose ! Au fur et à mesure, acqué­rant de l’expérience et du grade, mon champ d’action a aug­men­té. J’ai reçu énor­mé­ment de conseils d’autres sous-offi­ciers et de com­man­dants d’unité au tra­vers de dis­cus­sions et d’échanges. Ce genre de rela­tions donne envie, vous tire vers le haut. On prend le meilleur par­tout, on ne touche pas terre et on pro­gresse en per­ma­nence.
Par la suite, la porte du concours offi­cier s’est ouverte. Après réflexion, je me suis retrou­vé à révi­ser des nuits entières pour « cho­per le galon ». Et mes efforts se sont révé­lés payants. Une fois lieu­te­nant puis capi­taine, j’ai béné­fi­cié de plus d’autonomie et de confiance de la part de mes supé­rieurs. Le plus mar­quant dans cette par­tie de car­rière, c’est l’aspect humain. Pour un com­man­dant d’unité, cela repré­sente 80 % de son tra­vail. Il faut connaître ses hommes et en extraire le meilleur pour en faire pro­fi­ter l’institution. Après mon temps de com­man­de­ment, je suis pas­sé par le BOPO et le BEP. Dans ces bureaux j’ai tra­vaillé sur énor­mé­ment de dos­siers qui me tenaient à cœur, tant au niveau de l’opérationnel que de l’innovation. Aujourd’hui encore, je conti­nue ces pro­jets en tant que réser­viste. En un sens, je suis fier d’avoir appor­té ma pierre à l’édifice.
Si je ne suis pas deve­nu com­man­dant, c’est, sans doute, parce que j’ai enfin atteint mon seuil de com­pé­tence ! À la Bri­gade, il y a une place pour cha­cun. L’important étant de trou­ver le poste qui nous cor­res­pond le mieux. Le sys­tème n’est pas ingrat, il pro­po­se­ra tou­jours plus à celui qui a l’ambition et la volon­té d’y arri­ver. Il creu­se­ra jusqu’au fond de nos tripes pour savoir ce que l’on vaut vrai­ment, et la récom­pense sera au rendez-vous.

LE SERVICE DE SANTÉ À LA BSPP

1 400, c’est le nombre d’appels reçus au centre de trai­te­ment des appels de la Bri­gade, concer­nant une urgence liée à la san­té. 8 500, c’est le nombre de sapeurs-pom­piers de Paris néces­si­tant un sui­vi médi­cal conti­nu, assu­ré par le ser­vice de san­té de la Bri­gade. 304, c’est le nombre d’hommes et de femmes de blanc vêtus à la BSPP. Un ser­vice de san­té pas tout à fait comme les autres, où urgences vitales et sui­vis médi­caux s’alternent. Les mili­taires du ser­vice de san­té des armées, les pro­fes­sion­nels de san­té civils et les réser­vistes se croisent et se com­plètent dans une danse per­ma­nente.
Trois enti­tés y évo­luent en sym­biose. Le bureau de san­té et de pré­ven­tion (BSP) orga­nise et dirige tous les aspects médi­caux liés au per­son­nel de la Bri­gade. Il peut s’agir d’aptitude, de pré­ven­tion, de sui­vi des frais, d’accidents en ser­vice ou encore de sou­tien psy­cho­lo­gique. Ensuite, le bureau médi­cal d’urgence (BMU) assure la doc­trine opé­ra­tion­nelle et intègre les recom­man­da­tions des socié­té savantes. Il est diri­gé par un méde­cin en chef, urgen­tiste expé­ri­men­té. Au bout de cette chaîne, le bureau phar­ma­cie et ingé­nie­rie bio­mé­di­cale (BPIB) ravi­taille tous les centres de secours en pro­duits de soins. Il en assure la ges­tion, le sui­vi et le contrôle tech­nique. Il gère éga­le­ment le bud­get de fonc­tion­ne­ment et d’investissement de la divi­sion san­té. En terme de logis­tique, la divi­sion san­té est sou­te­nue par la com­pa­gnie de sou­tiens communs.

Colonel ROGER BARRAU

ITW du SOUS-CHEF DE LA DIVISION ORGANISATION RESSOURCES HUMAINES

Quelle ana­lyse faites-vous de l’agrément tech­nique ?
L’agrément tech­nique est aujourd’hui une réelle source de satis­fac­tion. Il y a encore un an, nous avions un taux d’attrition à Vil­le­neuve-Saint-Georges de l’ordre de 30 à 32 %. Il est actuel­le­ment à 18 %. Cela signi­fie qu’en amont de l’arrivée du futur sapeur-pom­pier de Paris, nous avons éva­lué ses moti­va­tions et confir­mé les pré­dis­po­si­tions détec­tées au CIRFA. L’agrément tech­nique per­met de plon­ger notre future recrue pen­dant deux jours dans l’univers qu’il connaî­tra au moment de son incor­po­ra­tion et de son ins­truc­tion. Cela nous per­met de repé­rer les plus moti­vés, ceux qui cor­res­pondent effec­ti­ve­ment à nos cri­tères de sélec­tion, ceux dont la moti­va­tion serait plus fra­gile, et peut-être ceux qui idéa­lisent un métier qui n’est pas la réa­li­té. Le constat est donc très posi­tif puisque nous avons réduit presque de moi­tié le taux d’attrition, alors même que le volume de recru­te­ment reste à un niveau très éle­vé. L’armée de Terre s’intéresse de près à notre agré­ment tech­nique et pour­rait l’adapter au recru­te­ment dans les forces. C’est un bon indi­ca­teur du suc­cès de ce dis­po­si­tif.
Quid de l’attrition ?
Concer­nant les 18 % d’attrition res­tants, il y a pro­ba­ble­ment une marge de manœuvre pour faire encore dimi­nuer ce chiffre. Sachant qu’environ 10 % res­tent incom­pres­sibles car résul­tant de contre-indi­ca­tions médi­cales, nous tra­vaillons main­te­nant sur les 8 % qui sub­sistent, en liai­son étroite avec le chef de corps du GFIS et les cadres de la CDF1.

L’engagement à ser­vir dans la réserve (ESR) : quel ave­nir à la BSPP ?
La BSPP avait en 2016 une réserve qui était de la classe 300. Un pre­mier objec­tif ambi­tieux, qui m’a été fixé par le chef d’état-major, était d’augmenter cette réserve opé­ra­tion­nelle à la classe 1000 à l’horizon des Jeux Olym­piques de 2024. Le but est de per­mettre à la Bri­gade de faire face à un pic d’activité pré­vi­sible et ponc­tuel durant la période olym­pique. De façon plus large, le géné­ral Gon­tier envi­sage quant à lui la consti­tu­tion d’une réserve qui pour­rait atteindre à terme 20 à 30 % des sapeurs-pom­piers de Paris. Pour encou­ra­ger l’engagement dans la réserve et fidé­li­ser le per­son­nel ESR, nous leur avons pro­po­sé leur avan­ce­ment. C’est un suc­cès puisque plus de 40 sta­giaires ESR ont sui­vi le PEC avec suc­cès. Demain, avec des outils numé­riques adap­tés, nous pour­rons faire de la for­ma­tion à dis­tance et leur per­mettre d’obtenir la qua­li­fi­ca­tion de chef d’agrès VSAV. Nous sommes par ailleurs en train de vali­der un cer­tain nombre de réser­vistes qui dis­posent de cette qua­li­fi­ca­tion auprès des asso­cia­tions agréées de sécu­ri­té civile (AASC). Enfin, si des sapeurs-pom­piers, chefs d’agrès dans le civil, dési­rent deve­nir réser­vistes à la BSPP, nous sou­hai­tons pou­voir répondre favo­ra­ble­ment à leur demande, moyen­nant une vali­da­tion des acquis de l’expérience.

Ce qui est cer­tain, c’est que la réserve a voca­tion à jouer un rôle opé­ra­tion­nel majeur au sein des grou­pe­ments d’incendie et de secours de la BSPP. Au même titre que les ser­vices dépar­te­men­taux d’incendie et de secours (SDIS) qui ont recours aux sapeurs-pom­piers volon­taires, nous aurons dura­ble­ment recours aux réser­vistes pour prendre part, concrè­te­ment et direc­te­ment, à nos opé­ra­tions. J’ajoute que la grande majo­ri­té d’entre eux est fran­ci­lienne et donc aisé­ment mobi­li­sable en cas de besoin. Ils contri­buent donc à conso­li­der la rési­lience du modèle BSPP. Mais la réserve est aus­si un vivier de spé­cia­listes. Je pense notam­ment aux spé­cia­listes SAN ou SIC qui viennent nous appuyer sur opé­ra­tion ou au niveau de la concep­tion en état-major. Par exemple, l’entreprise Orange favo­rise l’engagement de ses cadres dans la réserve opé­ra­tion­nelle. Ain­si, nous sommes en train d’étudier quelle plus-value le per­son­nel d’Orange pour­rait appor­ter à l’institution. Très clai­re­ment, la réserve est déjà une com­po­sante essen­tielle du modèle de la BSPP et le sera au moins autant dans le futur modèle, celui de la période post plan de modernisation.

Quels leviers faut-il action­ner pour amé­lio­rer les condi­tions de tra­vail et les condi­tions de vie du pom­pier de Paris ?
C’est un sujet cen­tral. Au tra­vers du rap­port sur le moral d’une part, et de l’I2M d’autre part, mais éga­le­ment des ins­pec­tions que mène le géné­ral au sein de nos uni­tés, nous consta­tons que les condi­tions d’exercice du métier sont un élé­ment de pré­oc­cu­pa­tion majeur de nos per­son­nels. Il faut donc y appor­ter une réponse, qui ne dépend pas uni­que­ment de la divi­sion orga­ni­sa­tion res­sources humaines (ORH), mais à laquelle elle apporte sa contri­bu­tion. Nous avons conduit plu­sieurs actions afin de faire en sorte que le pom­pier de Paris vive mieux « son métier » et qu’il vive mieux « de son métier ».

Mieux vivre de son métier, c’est appor­ter une réponse aux attentes rela­tives au pou­voir d’achat. On peut com­men­cer par amé­lio­rer la rému­né­ra­tion. Il y a un aspect sur lequel nous ne pou­vons pas manœu­vrer, c’est la par­tie indi­ciaire, c’est à dire l’indice de solde. Nous sommes rat­ta­chés à une grille de la fonc­tion publique, dont il faut sou­li­gner l’augmentation avec le PPCR, mais nous n’avons pas le pou­voir de l’augmenter par nous-mêmes. En revanche, nous pou­vons agir sur la par­tie indem­ni­taire, c’est-à-dire les primes… Et, depuis deux ans, nous fai­sons des efforts pour aug­men­ter le nombre de primes et favo­ri­ser ain­si l’augmentation du pou­voir d’achat de nos per­son­nels. La prime de haute tech­ni­ci­té (+43 PHT en 2019) cible plus par­ti­cu­liè­re­ment les adju­dants-chefs titu­laires des ESP et les majors, tan­dis que l’augmentation des primes de qua­li­fi­ca­tion supé­rieure (+116 PQS en 2019) cible plus lar­ge­ment la popu­la­tion des sous-offi­ciers. Nous avons éga­le­ment aug­men­té la prime réver­sible des com­pé­tences à fidé­li­ser (89 PRCF ser­vies en 2019) qui est dis­tri­buée prin­ci­pa­le­ment aux mili­taires du rang volon­taires pour ser­vir sur des postes en ten­sion tels que la PFAU. Nous avons par ailleurs pu aug­men­ter le nombre de primes de nou­velle boni­fi­ca­tion indi­ciaire (+35 NBI en 2019). Glo­ba­le­ment, l’enveloppe des primes est de l’ordre de quatre mil­lions d’euros. Cela peut paraître faible à l’échelle de la BSPP, mais il s’agit d’avancées concrètes direc­te­ment visibles sur les feuilles de soldes. Ensuite, il existe tout ce qui contri­bue à amé­lio­rer le pou­voir d’achat, sans pour autant figu­rer sur la fiche de solde. Ce sont notam­ment les loge­ments. Depuis quelques mois, les condi­tions d’accès au loge­ment de ser­vice ont été assou­plies et tous les capo­raux-chefs, quelle que soit leur situa­tion fami­liale, peuvent désor­mais y pré­tendre. Concrè­te­ment, cela repré­sente un mil­lion d’euros sup­plé­men­taire sur le bud­get 2019 de la Bri­gade. Au total, l’effort finan­cier pour aug­men­ter le pou­voir d’achat des sapeurs-pom­piers de Paris en 2019 s’élève à 5 mil­lions d’euros.

Sur quels autres para­mètres peut-on agir ?
Pour mieux vivre son métier, nous pou­vons agir sur le plan de l’organisation du tra­vail. Une fois encore, tout ne dépend pas de la divi­sion ORH, mais nous avons pro­po­sé au géné­ral un cer­tain nombre d’adaptations au niveau cen­tral. La pre­mière, c’est de limi­ter la mobi­li­té du per­son­nel. C’est à dire la mobi­li­té à l’occasion des plans annuels de muta­tion (PAM). Lorsqu’un offi­cier ou un sous-offi­cier change de fonc­tion au sein de l’institution, cela impose sou­vent un chan­ge­ment de lieu de vie et le per­son­nel est contraint de démé­na­ger. Nous avons donc déci­dé de dis­so­cier la mobi­li­té géo­gra­phique et la mobi­li­té fonc­tion­nelle. Cela per­met à cer­tains de pou­voir choi­sir un lieu d’implantation et d’y res­ter dura­ble­ment, quelles que soient leurs fonc­tions. Nous avons pro­po­sé cela pour la pre­mière fois cette année et une dizaine de sous-offi­ciers a été séduite par cette idée. La deuxième sou­plesse concerne les horaires dans le tra­vail pour le per­son­nel SAS. Ain­si, ceux qui ont des besoins en terme de garde d’enfants, par­fois en situa­tion de famille mono­pa­ren­tale, peuvent arri­ver un peu plus tard le matin, ou par­tir un peu plus tôt l’après-midi. En sachant bien que les horaires ne sont pas exten­sibles à l’infini, que cela fait l’objet d’une vali­da­tion du com­man­de­ment de proxi­mi­té, et que les semaines de quatre jours ne sont pas encore d’actualité. Mais c’est un pre­mier pas.
Les nou­velles tech­no­lo­gies vont jouer un rôle impor­tant…
La divi­sion ORH s’engage éga­le­ment dans la numé­ri­sa­tion de ses pro­cess et dans une sim­pli­fi­ca­tion des tâches admi­nis­tra­tives. Nous pen­sons aus­si à déve­lop­per le tra­vail à dis­tance, notam­ment pour ceux qui ont un tra­vail de concep­tion. Cela ne signi­fie pas for­cé­ment tra­vailler chez soi, mais tra­vailler à par­tir d’un autre site que celui auquel nous sommes rat­ta­chés. Pour faci­li­ter la vie de nos per­son­nels, nous regar­dons com­ment la BSPP peut réduire l’impact des coûts de trans­ports, mais c’est une étude à long terme qui n’est pas encore acquise.

Nous vou­lons intro­duire de plus en plus les nou­velles tech­no­lo­gies au sein de l’outil de for­ma­tion. La numé­ri­sa­tion de l’espace de for­ma­tion (NEF) per­met­tra de réduire le temps de for­ma­tion « en pré­sen­tiel » pour pou­voir le faire “en dis­tan­ciel”. Les centres de secours ver­ront l’empreinte de for­ma­tion du PEC et du PECCH dimi­nuer, mais aus­si les exa­mens propres aux sous-offi­ciers. Cela per­met­tra au sapeur-pom­pier d’être plus dis­po­nible pour son CS et de réduire l’absence liée à la for­ma­tion. Il s’agit éga­le­ment de déma­té­ria­li­ser les 30 000 copies annuelles liées aux exa­mens et à l’avancement afin de dimi­nuer la charge de tra­vail des 150 cor­rec­teurs que cela requiert, de gagner du temps et de faire des éco­no­mies de papier non négli­geables. Nous sommes en train de déve­lop­per ce sujet en liai­son avec la DRHAT.

Le der­nier point sur lequel nous tra­vaillons, c’est le ren­for­ce­ment de l’action sociale. Actuel­le­ment, nos 5 assis­tantes socio-édu­ca­tives (ASE) font un tra­vail for­mi­dable pour gui­der dans le maquis des aides sociales tous ceux qui en ont besoin afin que leurs droits soient res­pec­tés. Cepen­dant elles sont en nombre insuf­fi­sant pour répondre à toutes les sol­li­ci­ta­tions et se retrouvent par­fois sub­mer­gées. Rien n’est encore déci­dé, mais nous sou­hai­tons por­ter à huit le nombre d’ASE.

Credits

Infographie : cpl Jean-Marc Robert. Photos : BSPP

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