LA RÉVOLUTION DIPHASIQUE (ép. 5) — Le rôle important de l'agence de l'innovation défense (AID) avec Florence Pavie

Harry Couvin
8 juin 2023
Har­ry Cou­vin —  — Modi­fiée le 25 juillet 2024 à 09 h 11 

[tag-adh] Chef de la division Valorisation de l’Agence de l’innovation défense (AID), Florence Pavie a accompagné la valorisation du projet de brumisation diphasique au sein du ministère des Armées.

« Cette sobriété énergétique nous a séduit »

Quand avez-vous eu connais­sance de ce pro­jet ?
En février 2020, l’Agence de l’innovation de défense (AID) a lan­cé le pro­jet DEL­TAe avec la socié­té Zelup. Mais dès 2021, au vu des pre­miers résul­tats pro­met­teurs, le pro­jet a été valo­ri­sé à l’occasion du forum Inno­va­tion Défense avec la pré­sence du CEO de Zelup et du LCL Fabian Testa.

Quelle a été votre impres­sion ?
C’est un pro­jet assez aty­pique pour l’AID, qui accom­pagne majo­ri­tai­re­ment le déve­lop­pe­ment de nou­velles tech­no­lo­gies au pro­fit des futurs sys­tèmes d’armes, répon­dant ain­si aux besoins mili­taires expri­més. Nous avons l’objectif de détec­ter et de faire émer­ger les tech­no­lo­gies de rup­ture qui feront la dif­fé­rence au com­bat. Ici, l’idée à l’initiative DEL­TAe per­met certes d’être effi­cace contre le feu, pro­tège davan­tage le pom­pier, pos­sède un grand nombre de fonc­tion­na­li­tés, mais, en prime, éco­no­mise de l’eau. Dans le contexte cli­ma­tique actuel, cette moindre consom­ma­tion éner­gé­tique revêt un grand inté­rêt et cette sobrié­té éner­gé­tique nous a séduit.

Avez-vous l’habitude d’aider d’aussi petites entre­prises que Zelup ?
Nous sommes là pour prendre des risques. La socié­té Zelup ne comp­tait, au lan­ce­ment du pro­jet, que cinq col­la­bo­ra­teurs, mais a, depuis, réus­si à lever jusqu’à deux mil­lions d’euros de fonds. Nous avons sub­ven­tion­né envi­ron 70 % du coût total du pro­jet via le dis­po­si­tif de sou­tien RAPID (régime d’appui à l’innovation duale), dis­po­si­tif qui accom­pagne depuis 2009 des pro­jets d’innovation duale (avec des appli­ca­tions civile et défense) por­tés par une entre­prise de moins de 2000 sala­riés, seule ou en consortium.

De quel ordre a été la par­ti­ci­pa­tion de l’AID sur le pro­jet ?
L’AID a finan­cé 680 000 € sur les 972 000 € du coût total du pro­jet. Dans le dis­po­si­tif de sub­ven­tion RAPID, nous deman­dons aux entre­prises de par­ti­ci­per au finan­ce­ment. Mais 70 % de par­ti­ci­pa­tion est un taux impor­tant, puisque nous ne dépas­sons jamais les 80 %. Tout dépend du niveau de matu­ri­té tech­no­lo­gique du pro­jet et de la taille de l’entreprise : plus l’entreprise a un effec­tif réduit et plus notre taux de sub­ven­tion augmente.

L’action de l’AID est-elle com­plè­te­ment ter­mi­née désor­mais ?
Pas com­plè­te­ment. Nous agis­sons main­te­nant au niveau de la com­mu­ni­ca­tion, notam­ment, en saluant le suc­cès du LCL Tes­ta, lau­réat du prix de l’Audace 2022, prix de la fon­da­tion du maré­chal Leclerc de Hau­te­cloque qui récom­pense, tous les deux ans, huit inno­va­teurs du minis­tère des Armées et de la Gen­dar­me­rie natio­nale. Nous allons éga­le­ment expo­ser le four­gon pompe-tonne avec la lance DEL­TAe sur le stand de l’AID lors du cen­te­naire des 24 heures du Mans, ce week-end prochain.

Quels sont les futurs pro­jets de l’AID avec la BSPP ?
Il y en a plu­sieurs, mais la confi­den­tia­li­té est sou­vent de rigueur. Par­mi eux, un très inté­res­sant qui consiste à réflé­chir avec une école de desi­gn sur la tenue du pom­pier du futur. His­toire d’anticiper sur le maté­riel de demain ou d’après-demain.



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