NOUVEAUX CHEFS DE CORPS (2/3) — Colonel Yann Sévenou au GIS 3

Harry Couvin
11 décembre 2025
 — Modi­fiée le 12 décembre 2025 à 9 h 58 

#BrigadeInside – Chaque année, nous vous présentons les nouveaux commandants de groupements. Comme le veut la coutume, ils rédigent eux-mêmes leur article de présentation. Ce deuxième chapitre est consacré au colonel Yann Sévenou qui vient d’arriver aux commandes du GIS 3.

Le colonel Yann Sévenou a pris, en début d’été, les commandes du 3e groupement d’incendie et de secours. Une entité qu’il connaît parfaitement puisqu’il y a servi durant l’essentiel de sa carrière à la Brigade. Il nous livre ici ses impressions.

Le 23 juin der­nier, le GDI de Cac­que­ray me confiait le com­man­de­ment du GIS3 pour deux années qui seront, assu­ré­ment, extra­or­di­naires.
Extra­or­di­naires pour ce qu’elles signi­fient pour moi. Ce temps de com­man­de­ment valide mes choix d’orientation et de car­rière des 25 der­nières années. Indé­cis sur mon ave­nir à l’issue du bac, j’ai choi­si de rejoindre la classe pré­pa­ra­toire du lycée mili­taire d’Autun car, pour pré­tendre ensuite à une école quel­conque, je savais que seul un envi­ron­ne­ment cadré m’aiderait. Pour­tant c’était cer­tain, je ne serais jamais mili­taire ! Fils de gen­darme, je ne connais­sais que trop les désa­gré­ments de la mobi­li­té et des démé­na­ge­ments. Fina­le­ment, sans doute atti­ré par le sport et l’esprit de cama­ra­de­rie, j’ai inté­gré Saint-Cyr. Au fil des trois années de sco­la­ri­té, confor­té par deux immer­sions à AUTE et ASNI et la décou­verte de l’action du quo­ti­dien au ser­vice des autres, j’ai déci­dé de tout mettre en œuvre pour rejoindre la Brigade.

Choi­sir. Dix ans plus tard, nou­veau dilemme : pour espé­rer mieux reve­nir à la BSPP, il fal­lait la quit­ter, rou­vrir des bou­quins et ris­quer mon ave­nir sur un concours. Des choix dif­fi­ciles qui remettent en cause les aspi­ra­tions pro­fes­sion­nelles et bous­culent une fois de plus la sta­bi­li­té fami­liale.
Aujourd’hui, ce temps de com­man­de­ment boucle la boucle et valide mes choix.

Extra­or­di­naires au sens que ces deux ans vont, par nature, me sor­tir de la réa­li­té par­fois moins enthou­sias­mante de postes pré­cé­dem­ment occu­pés hors BSPP. Pour autant, cer­tains m’ont per­mis de res­ter au contact d’une jeu­nesse pas très dif­fé­rente de celle de la Bri­gade et de mieux en com­prendre les aspi­ra­tions, comme à l’École du génie ou à l’Académie mili­taire de Saint-Cyr Coët­qui­dan. D’autres de tra­vailler sur des sujets de haut niveau comme à l’état-major de l’armée de Terre. Ou encore de renouer avec l’opérationnel et de sai­sir l’importance de la fra­ter­ni­té d’armes, comme au Liban ou au Mali.

Extra­or­di­naires enfin, parce que ces deux années m’offrent l’opportunité de com­man­der le grou­pe­ment qui m’a accueilli, construit, for­mé, don­né de connaître mes plus belles aven­tures, de faire mes plus belles ren­contres et qui me lègue­ra sans aucun doute mes plus beaux sou­ve­nirs. Je connais donc un peu le GIS3 pour avoir y ser­vi comme chef de garde à la 3e CIS, comme offi­cier de garde à la 28ᵉ CIS, pour avoir com­man­dé la 27ᵉ CIS et avoir occu­pé les fonc­tions de chef BOI à l’EMGIS3. J’y ai appris sur­tout qu’il est com­po­sé de sapeurs-pom­piers mili­taires excep­tion­nels et passionnés.

Mais le grou­pe­ment avance. Il évo­lue au rythme d’un contexte local, natio­nal et inter­na­tio­nal chan­geant, il doit s’adapter pour rele­ver les nou­veaux défis qui se pré­sentent. Les anciens laissent la place aux plus jeunes, mais l’esprit du grou­pe­ment, lui, doit demeu­rer. Nous nous y emploie­rons en œuvrant avec pro­fes­sion­na­lisme, géné­ro­si­té et bienveillance.

Tou­jours plus haut !

Ce temps de com­man­de­ment boucle la boucle et valide mes choix.

texte colonel Yann Sévenou — photographie caporal-chef Soline Laplace

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