SOLIDARITÉ — #Avec nos blessés

#avecnosblesses

Grands formats — Ce 22 juin, une journée nationale symbolisée sur les réseaux sociaux par le hashtag : #AvecNosBlesses était consacrée aux blessés militaires. Comme dans d’autres unités de l’Armée de terre française, la brigade de sapeurs-pompiers de Paris soutient et accompagne jusqu’au bout ses blessés. Qu’il s’agisse d’une maladie, d’un accident de la vie ou d’un accident en service, d’un deuil, la solidarité est omniprésente grâce à la CSMB, la cellule de soutien et d’aide aux blessés et malades de la BSPP. Description du dispositif en cinq questions.

Myriam Jabal­lah —  — Modi­fiée le 21 juillet 2024 à 09 h 45 

Créée en 2012, la cel­lule de sou­tien et d’aide aux bles­sés et malades (CSMB), est l’une des cinq sec­tions du bureau condi­tion du per­son­nel envi­ron­ne­ment humain de la BSPP. Au départ com­po­sé d’une seule per­sonne, elle est ren­for­cée en 2016 pour répondre à la demande du colo­nel Gon­tier alors chef d’état-major dont le sou­hait est le ren­fort du sou­tien aux bles­sés, aux malades et familles endeuillées. Comme pour la cel­lule d’aide aux bles­sés de l’armée de terre (CABAT), le sou­tien aux bles­sés et aux malades est un élé­ment consti­tu­tif de la condi­tion du mili­taire, il est à ce titre une garan­tie atta­chée à son statut.

Qui peut béné­fi­cier d’une prise en charge de la CSBM ?

Aujourd’hui, tous les mili­taires de la Bri­gade malades ou bles­sés, en posi­tion de ser­vice dès 30 jours d’indisponibilité, tout comme les mili­taires malades ou bles­sés, en posi­tion de hors-ser­vice dès 90 jours d’indisponibilité peuvent béné­fi­cier d’une prise en charge. En outre, ce n’est pas l’affection qui motive le sou­tien, mais bien le sou­ci du main­tien de la capa­ci­té opé­ra­tion­nelle pas­sant par un atta­che­ment des sapeurs-pom­piers à leur uni­té et à son fonc­tion­ne­ment. À ce titre, plus la patho­lo­gie laisse pré­sa­ger une indis­po­ni­bi­li­té de longue durée, plus la prise en charge peut être rapide.

Qu’apporte la cel­lule de sou­tien et d’aide aux bles­sés ain­si qu’à leurs familles ?

La CSBM apporte tout d’abord une aide cer­taine dans l’accomplissement des démarches admi­nis­tra­tives, par­fois fas­ti­dieuses comme les décla­ra­tions assu­ran­tielles, les décla­ra­tions auprès des pré­voyances de san­té mili­taire, la consti­tu­tion d’un dos­sier acci­dent, le rap­pel sur la régle­men­ta­tion du code de la sécu­ri­té sociale (notam­ment pour la par­tie acci­dents pré­su­més impu­table au ser­vice) per­met­tant ain­si de béné­fi­cier de la gra­tui­té des soins dans les orga­nismes de san­té conven­tion­nés. La cel­lule apporte éga­le­ment son aide dans la rédac­tion des rap­ports cir­cons­tan­ciés, indis­pen­sable pour pré­ser­ver les droits de nos bles­sés et nos malades, mais éga­le­ment pour pré­ser­ver l’institution. Elle joue un rôle de conseil auprès des grou­pe­ments en cas de sur­ve­nue d’accidents graves en opé­ra­tion comme hors opé­ra­tion. En ce sens, elle oriente acti­ve­ment vers les stages de recons­truc­tion orga­ni­sés par la cel­lule d’aide aux bles­sés de l’Armée de terre. Enfin, la cel­lule de sou­tien et d’aide aux bles­sés de la BSPP accueille et aide les familles des sapeurs-pom­piers de Paris bles­sés et malades, mais aus­si décédés.

Com­ment se déroule une prise en charge ?

Si le per­son­nel est hos­pi­ta­li­sé en HIA, un per­son­nel du CSMB est dépê­ché sur place, pour pré­sen­ter la cel­lule et don­ner le guide pra­tique à l’usage des bles­sés et malades. Si ce der­nier est hos­pi­ta­li­sé ou en conva­les­cence en pro­vince, la CSBM sol­li­cite la FNASPP dans le cadre de la tri-conven­tion BSPP/​FNASPP/​ADOSSPP pour rendre visite au sapeur-pom­pier et fait un compte-ren­du à la cel­lule. Ensuite, durant les six pre­miers mois du congé mala­die, la cel­lule reste en sou­tien des uni­tés de proxi­mi­tés qui gardent la ges­tion de leurs effec­tifs. Pen­dant ce temps, en cas de bles­sure en ser­vice, le SPP reçoit une lettre d’information des dif­fé­rentes démarches à effec­tuer. Au bout de 30 jours de congé mala­die pour les per­son­nels bles­sés, malades en ser­vice et 90 jours pour les hors ser­vice, une fiche est réa­li­sée sur laquelle figurent tous les ren­sei­gne­ments admi­nis­tra­tifs de l’intéressé, la situa­tion médi­cale connue, la situa­tion sociale, les besoins éven­tuels et les dif­fé­rentes tâches réa­li­sées pour sou­te­nir le bles­sé. Enfin, à l’issue de son congé mala­die, la CSBM l’accompagne jusqu’à sa reprise d’activité, sa recon­ver­sion ou sa réin­ser­tion professionnelle.

La prise en charge s’arrête-t-elle au moment où le mili­taire quitte la BSPP ?

La prise en charge se pour­suit au-delà de la radia­tion des cadres ou des contrôles tou­jours par le biais d’un par­te­na­riat avec la FNASPP qui a éten­du son action his­to­rique : « Que sont-ils deve­nus ? ». Ensemble, en région pari­sienne comme en pro­vince, la CSMB veille à main­te­nir le lien et à répondre aux ques­tions de ses ressortissants.

La CSBM béné­fi­cie-t-elle d’un bud­get alloué par l’ADOSSPP ?

La CSBM ne pos­sède pas de bud­get propre. Elle sol­li­cite les acteurs ins­ti­tu­tion­nels ou asso­cia­tifs de la Défense (CNMSS, MSPP, Action sociale des armées, Terre fra­ter­ni­té, Cercle spor­tif des inva­lides…) ou encore civils comme les mutuelles et assu­reurs. Au-delà, en concou­rant plei­ne­ment à l’amélioration des condi­tions d’exercice des sapeurs-pom­piers de Paris, l’ADOSSPP apporte une indé­niable plus-value aux pres­ta­tions de droit.

JNBAT, une journée particulière

La troi­sième édi­tion de la jour­née natio­nale des bles­sés de l’armée de Terre (JNBAT) s’est dérou­lée le 22 juin 2019 avec pour thème la fra­ter­ni­té et l’innovation. A Paris, en pro­vince, en outre-mer ou à l’étranger, où près de 100 actions ont été orga­ni­sées pour témoi­gner, aux-côtés de l’armée de Terre, notre sou­tien aux bles­sés et à leurs familles. A Paris, c’est au Parc André Citroën (Paris XV) que sont retrou­vés familles et frères d’armes.

Credits

Photos : BSPP et Yannick Astié (JNBAT)

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