Grands formats — Ce 22 juin, une journée nationale symbolisée sur les réseaux sociaux par le hashtag : #AvecNosBlesses était consacrée aux blessés militaires. Comme dans d’autres unités de l’Armée de terre française, la brigade de sapeurs-pompiers de Paris soutient et accompagne jusqu’au bout ses blessés. Qu’il s’agisse d’une maladie, d’un accident de la vie ou d’un accident en service, d’un deuil, la solidarité est omniprésente grâce à la CSMB, la cellule de soutien et d’aide aux blessés et malades de la BSPP. Description du dispositif en cinq questions.
Créée en 2012, la cellule de soutien et d’aide aux blessés et malades (CSMB), est l’une des cinq sections du bureau condition du personnel environnement humain de la BSPP. Au départ composé d’une seule personne, elle est renforcée en 2016 pour répondre à la demande du colonel Gontier alors chef d’état-major dont le souhait est le renfort du soutien aux blessés, aux malades et familles endeuillées. Comme pour la cellule d’aide aux blessés de l’armée de terre (CABAT), le soutien aux blessés et aux malades est un élément constitutif de la condition du militaire, il est à ce titre une garantie attachée à son statut.
Qui peut bénéficier d’une prise en charge de la CSBM ?
Aujourd’hui, tous les militaires de la Brigade malades ou blessés, en position de service dès 30 jours d’indisponibilité, tout comme les militaires malades ou blessés, en position de hors-service dès 90 jours d’indisponibilité peuvent bénéficier d’une prise en charge. En outre, ce n’est pas l’affection qui motive le soutien, mais bien le souci du maintien de la capacité opérationnelle passant par un attachement des sapeurs-pompiers à leur unité et à son fonctionnement. À ce titre, plus la pathologie laisse présager une indisponibilité de longue durée, plus la prise en charge peut être rapide.
Qu’apporte la cellule de soutien et d’aide aux blessés ainsi qu’à leurs familles ?
La CSBM apporte tout d’abord une aide certaine dans l’accomplissement des démarches administratives, parfois fastidieuses comme les déclarations assurantielles, les déclarations auprès des prévoyances de santé militaire, la constitution d’un dossier accident, le rappel sur la réglementation du code de la sécurité sociale (notamment pour la partie accidents présumés imputable au service) permettant ainsi de bénéficier de la gratuité des soins dans les organismes de santé conventionnés. La cellule apporte également son aide dans la rédaction des rapports circonstanciés, indispensable pour préserver les droits de nos blessés et nos malades, mais également pour préserver l’institution. Elle joue un rôle de conseil auprès des groupements en cas de survenue d’accidents graves en opération comme hors opération. En ce sens, elle oriente activement vers les stages de reconstruction organisés par la cellule d’aide aux blessés de l’Armée de terre. Enfin, la cellule de soutien et d’aide aux blessés de la BSPP accueille et aide les familles des sapeurs-pompiers de Paris blessés et malades, mais aussi décédés.
Comment se déroule une prise en charge ?
Si le personnel est hospitalisé en HIA, un personnel du CSMB est dépêché sur place, pour présenter la cellule et donner le guide pratique à l’usage des blessés et malades. Si ce dernier est hospitalisé ou en convalescence en province, la CSBM sollicite la FNASPP dans le cadre de la tri-convention BSPP/FNASPP/ADOSSPP pour rendre visite au sapeur-pompier et fait un compte-rendu à la cellule. Ensuite, durant les six premiers mois du congé maladie, la cellule reste en soutien des unités de proximités qui gardent la gestion de leurs effectifs. Pendant ce temps, en cas de blessure en service, le SPP reçoit une lettre d’information des différentes démarches à effectuer. Au bout de 30 jours de congé maladie pour les personnels blessés, malades en service et 90 jours pour les hors service, une fiche est réalisée sur laquelle figurent tous les renseignements administratifs de l’intéressé, la situation médicale connue, la situation sociale, les besoins éventuels et les différentes tâches réalisées pour soutenir le blessé. Enfin, à l’issue de son congé maladie, la CSBM l’accompagne jusqu’à sa reprise d’activité, sa reconversion ou sa réinsertion professionnelle.
La prise en charge s’arrête-t-elle au moment où le militaire quitte la BSPP ?
La prise en charge se poursuit au-delà de la radiation des cadres ou des contrôles toujours par le biais d’un partenariat avec la FNASPP qui a étendu son action historique : « Que sont-ils devenus ? ». Ensemble, en région parisienne comme en province, la CSMB veille à maintenir le lien et à répondre aux questions de ses ressortissants.
La CSBM bénéficie-t-elle d’un budget alloué par l’ADOSSPP ?
La CSBM ne possède pas de budget propre. Elle sollicite les acteurs institutionnels ou associatifs de la Défense (CNMSS, MSPP, Action sociale des armées, Terre fraternité, Cercle sportif des invalides…) ou encore civils comme les mutuelles et assureurs. Au-delà, en concourant pleinement à l’amélioration des conditions d’exercice des sapeurs-pompiers de Paris, l’ADOSSPP apporte une indéniable plus-value aux prestations de droit.
JNBAT, une journée particulière
La troisième édition de la journée nationale des blessés de l’armée de Terre (JNBAT) s’est déroulée le 22 juin 2019 avec pour thème la fraternité et l’innovation. A Paris, en province, en outre-mer ou à l’étranger, où près de 100 actions ont été organisées pour témoigner, aux-côtés de l’armée de Terre, notre soutien aux blessés et à leurs familles. A Paris, c’est au Parc André Citroën (Paris XV) que sont retrouvés familles et frères d’armes.