UN POMPIER, UN CS — Richard au CS Villejuif

Raphaël Orlando
7 mai 2025
Raphaël Orlan­do —  — Modi­fiée le 6 juin 2025 à 10 h 18 

Web-série – Depuis plusieurs années au centre de secours de Villejuif, le première classe Richard Loubat s’épanouit dans une caserne à taille humaine, dotée de moyens d’intervention d’exception comme le fourgon mousse grande puissance. Père de famille et passionné de course à pied, il a réussi à trouver un équilibre entre sa vie personnelle et son engagement à la BSPP.

Bon­jour Richard, pour­rais-tu te présenter ?

Bon­jour, je suis le pre­mière classe Richard Lou­bat, j’ai 28 ans. Je suis né et j’ai gran­di dans le sud de la France. Je suis marié, père d’un enfant, et un deuxième est en route. Je vis à Paris depuis quelques mois seule­ment. Avant ça, je fai­sais les allers-retours depuis le sud pen­dant presque sept ans. À la base, je ne vou­lais pas venir à Paris, mais aujourd’hui c’est bien plus simple : quelques minutes en trot­ti­nette et je suis au CS, fini les nuits sur place ! Et sur­tout, je pro­fite davan­tage de ma famille.

Côté sport, je suis pas­sion­né de course à pied. Cette année, j’ai cou­ru le mara­thon de Paris avec trois col­lègues du CS. J’ai pris un bon mur au 30e kilo­mètre, mais je l’ai fini, c’est le principal !

Quel est le pre­mier aspect posi­tif qui te vient en tête en pen­sant à ce CS ?

La taille de la garde. Elle est assez réduite, comme l’effectif total d’ailleurs : une cin­quan­taine de per­sonnes. Ça crée une vraie ambiance convi­viale et presque fami­liale. Peu importe le grade, on s’entend tous bien. Il y a de la bonne humeur, et tout le monde vient au tra­vail avec le sourire.

Quelles spé­ci­fi­ci­tés ou type d’inter’ pour ce secteur ?

Le sec­teur est assez diver­si­fié. On a trois grands hôpi­taux, la nou­velle ligne 14 du métro, une por­tion auto­rou­tière avec l’A6a et l’A6b, et sur­tout beau­coup d’entrepôts. Bien qu’il ne s’agisse pas de notre sec­teur, la caserne est toute proche du mar­ché inter­na­tio­nal de Run­gis. C’est un envi­ron­ne­ment à risques qui jus­ti­fie la pré­sence de l’ensemble grande puis­sance et du FMOGP au CS.

Quelle est l’intervention qui t’a le plus mar­qué dans ce CS ?

Il y en a plu­sieurs. L’une des pre­mières qui m’a mar­qué, c’est une inter­ven­tion en plein centre-ville de Vil­le­juif, pen­dant les tra­vaux de la ligne 14 : une per­sonne âgée s’est fait écra­ser par un poids lourd. Quand on débute, ce genre de scène est tou­jours dif­fi­cile à encais­ser, heu­reu­se­ment que les col­lègues sont là pour dis­cu­ter.
Une autre inter­ven­tion mar­quante, c’est un feu de crèche entiè­re­ment embra­sée. Grâce à la lance canon du FMOGP, j’ai pu avoir une action impor­tante sur le feu.
Et puis il y a un secours à vic­time qui m’a vrai­ment tou­ché : un enfant de deux ans en ACR. En tant que père, cette inter­ven­tion m’a pro­fon­dé­ment mar­qué. Heu­reu­se­ment, nous avons eu des nou­velles : il va bien aujourd’hui. C’est gra­ti­fiant de se dire qu’on a contri­bué à sa survie.

Sou­ve­nir personnel/​cohésion le plus mar­quant dans ce CS ?

Les jour­nées portes ouvertes sont tou­jours des moments forts. Il y en a une en par­ti­cu­lier que je n’oublierai jamais : j’ai vu ma femme mon­ter la grande échelle pour la pre­mière fois, avec notre fils. Ce sont des sou­ve­nirs uniques qu’on ne vit nulle part ailleurs.


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