UN POMPIER, UN CS — Valentin au CS Villemomble

Raphaël Orlan­do —  — Modi­fiée le 8 août 2025 à 10 h 18 

Web-série — Sapeur de première classe à la 24e compagnie, Valentin Servelle a débuté sa carrière au centre de secours de Villemomble. Une première affectation dont il se dit pleinement heureux, tant sur le plan humain qu’opérationnel.

Bon­jour Valen­tin, pour­rais-tu te présenter ?

Bon­jour, je suis le pre­mière classe Valen­tin Ser­velle. J’ai 20 ans, je viens de Dijon en Côte‑d’Or et j’y vis encore aujourd’hui.

Je suis entré à la Bri­gade dès mes 18 ans, juste après avoir obte­nu mon bac ST2S (Sciences et tech­no­lo­gies de la san­té et du social). J’ai connu la BSPP grâce à mon entou­rage – le meilleur ami de mon père était bri­ga­dou, il est par ailleurs deve­nu mon par­rain BSPP – mais aus­si par la caserne où j’évolue en tant que sapeur-pom­pier volon­taire qui accueille de nom­breux pom­piers de Paris.

Aujourd’hui, je suis affec­té à la 24e com­pa­gnie, au CS Vil­le­momble. J’avais envie de com­men­cer dans un centre de secours pour l’aspect plus « fami­lial », plu­tôt qu’en poste de com­man­de­ment. Et je suis très content d’y être.

Plus tard, une fois que j’aurai com­men­cé mon avan­ce­ment, j’aimerais décou­vrir la BSPP à tra­vers une caserne en intra-muros.

Quel est le pre­mier aspect posi­tif qui te vient en tête en pen­sant à ce CS ?

Incon­tes­ta­ble­ment l’esprit de famille ! L’ambiance y est bien­veillante, on est sou­dés et proches, peu importe les grades. Il y a tou­jours quelqu’un pour t’écouter, t’accompagner dans tes choix ou répondre à tes ques­tions, que ce soit sur le plan pro ou personnel.

J’aime bien dire que nos cadres sont un peu comme des papas, et nos gra­dés comme des grands frères.

Quelles spé­ci­fi­ci­tés ou type d’inter’ pour ce secteur ?

On a un réseau rou­tier impor­tant, donc on inter­vient régu­liè­re­ment en secours rou­tier. Le sec­teur est aus­si très bien des­ser­vi en trans­ports : métro, RER, tram…

Et puis, il est varié : on passe aus­si bien de zones pavillon­naires calmes à des quar­tiers plus sen­sibles. C’est ce qui rend les inter­ven­tions inté­res­santes et dif­fé­rentes. Je suis vrai­ment content d’avoir com­men­cé ici.

Quelle est l’intervention qui t’a le plus mar­qué dans ce CS ?

Il y a envi­ron un mois, on est par­tis à deux engins pour un enfant de huit ans en arrêt cardio-respiratoire.

J’étais au VSAV et mon meilleur ami à la Bri­gade était au pre­mier-secours éva­cua­tion. On a tout de suite pro­di­gué les pre­miers gestes, mais mal­heu­reu­se­ment, l’enfant est décé­dé quelques minutes plus tard.

C’était très dur, sur­tout parce qu’il s’agissait d’un enfant. Mais ce que je retiens aus­si, c’est la manière dont la caserne a réagi après. Il était déjà tard, mais per­sonne n’est allé se cou­cher. On a tous pris le temps de par­ler, de débrie­fer, quel que soit le grade. C’est dans ces moments-là qu’on voit à quel point la soli­da­ri­té à la Bri­gade est forte.

Sou­ve­nir personnel/​cohésion le plus mar­quant dans ce CS ?

J’ai le sou­ve­nir d’un très bon ami qui est par­ti récem­ment de Vil­le­momble. En deux ans, j’ai vu un cer­tain nombre de per­sonnes par­tir, mais lui, c’était par­ti­cu­lier. Il était appré­cié par tout le monde.

Je crois que je n’ai jamais vu autant de monde pleu­rer à la caserne. Et c’est beau de voir à quel point des liens forts d’amitié peuvent se créer à la Bri­gade. J’y pense encore, et ce capo­ral-chef repré­sente exac­te­ment le genre de pom­pier qu’on a envie d’imiter et de prendre en exemple pour sa propre carrière.


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