WEB-SÉRIE JOP 2024 — Les athlètes de la Brigade (ép. 6) : Axelle Étienne

Harry Couvin
18 juillet 2024
You­na Lan­dron —  — Modi­fiée le 24 octobre 2024 à 02 h 45 

[tag-adh] À 26 ans, Axelle s’apprête à participer à ses troisièmes Jeux olympiques. Après une cinquième place à Tokyo en 2021, elle espère bien monter sur la première marche du podium dans quelques semaines… Tous les yeux de la BSPP sont rivés sur elle.

La danse clas­sique ? Très peu pour elle. Après avoir essayé ce sport à l’âge de sept ans, Axelle se tourne vers le BMX l’année sui­vante. « Mon grand frère en fai­sait alors, j’ai vou­lu faire comme lui », nous souffle la cycliste.

Très vite, Axelle com­mence la com­pé­ti­tion, d’abord en France, puis en Europe et en 2010, à l’âge de 12 ans, l’Auvergnate par­ti­cipe à son pre­mier chal­lenge mon­dial de BMX Race, en Afrique du Sud.

« Le BMX Race est un sport de rapi­di­té. Le pre­mier arri­vé a gagné. Au cours de l’année olym­pique, nous avons dif­fé­rentes com­pé­ti­tions : des épreuves de Coupe du monde et un Cham­pion­nat du monde. Les quo­tas olym­piques sont attri­bués après une ana­lyse de résul­tats. On ne regarde pas uni­que­ment le clas­se­ment », explique Axelle.

Rem­pla­çante aux Jeux olym­piques de Rio en rai­son d’une bles­sure, puis titu­laire et fina­liste à Tokyo en 2021, Axelle a obte­nu sa place pour les Jeux olym­piques de Paris, le mer­cre­di 5 juin.

« On nous parle de Paris depuis des années. On nous en par­lait avant même le lan­ce­ment des Jeux de Tokyo. L’attente est grande. Je me suis entraî­née dur pour un seul objec­tif : rem­por­ter une médaille », pour­suit la spor­tive.
L’armée de Cham­pions l’accompagne vers cet objec­tif. Membre depuis 2018, Axelle est « fière de repré­sen­ter les pom­piers » et déclare par­ta­ger « les mêmes valeurs ». Le dépas­se­ment de soi, la soli­da­ri­té et le dévoue­ment, la spor­tive de haut niveau a pu les expé­ri­men­ter lors des ras­sem­ble­ments mélan­geant mili­taires et ath­lètes de la Défense.

Une fois par an, ils se réunissent une semaine dans le but d’apprendre le mode de vie mili­taire. « C’est tou­jours très enri­chis­sant, très dif­fi­cile aus­si, mais la soli­da­ri­té et la bonne humeur rendent la semaine plus agréable. Il y a beau­coup d’entraide. » Sor­tir de son envi­ron­ne­ment pure­ment spor­tif, lui per­met d’apprendre et de se ren­for­cer. « J’ai appris à faire du feu par exemple et j’ai ado­ré. » Une atti­tude qui cor­res­pond bien à celle qui veut por­ter le mes­sage de ne jamais aban­don­ner mal­gré les épreuves et les blessures.

Axelle tenait à ajou­ter l’importance du rôle de sa famille dans sa car­rière. « Sans eux, je ne serais pas à ce niveau-là. Mes parents m’ont tou­jours sou­te­nu dans ma pas­sion en ache­tant du maté­riel, en me pous­sant à aller m’entraîner avec mon frère et en me sui­vant sur cer­taines com­pé­ti­tions, notam­ment lorsque j’étais très jeune. Ils sont allés jusqu’en Nou­velle-Zélande pour m’encourager ! », finit-elle, le sou­rire aux lèvres. 

COLONEL ROGER BARRAU

Pour conclure les six por­traits de nos spor­tifs de haut niveau, par­tons à la ren­contre du colo­nel Roger Bar­rau, numé­ro trois de la Bri­gade et char­gé de super­vi­ser les tra­vaux de la BSPP dans le cadre des Jeux olym­piques de Paris 2024.

La Bri­gade est par­rai­née par ath­lètes. Pou­vez-vous nous en dire davan­tage sur le par­rai­nage de ces spor­tifs ?
L’idée de par­rai­ner des enti­tés de l’armée de Terre par des ath­lètes de l’armée de Cham­pions a été ini­tiée en 2023 par le géné­ral Marc Conruyt, direc­teur des res­sources humaines de l’armée de Terre (DRHAT). Il sou­hai­tait conso­li­der le lien entre les spor­tifs de haut niveau de la Défense et les uni­tés de l’armée de Terre. Le géné­ral Conruyt vou­lait que chaque ath­lète de haut niveau du Centre natio­nal des sports de la Défense (CNSD) puisse être atta­ché à une uni­té dans le but de don­ner du sens à son enga­ge­ment au sein des armées. Le géné­ral com­man­dant la Bri­gade m’a donc deman­dé de contac­ter le CNSD pour que l’état-major et les grou­pe­ments de la BSPP puissent être par­ties pre­nantes de ce par­rai­nage. L’idée est de mettre à l’honneur, à la fois, la Bri­gade et un spor­tif de haut niveau à l’occasion de la pré­pa­ra­tion des Jeux olym­piques de Paris.
Les ath­lètes ont été sélec­tion­nés par le CNSD. En plus de leur volon­ta­riat, le lieu d’entraînement de l’athlète a été l’un des cri­tères de sélec­tion. L’idée est que le spor­tif puisse répondre faci­le­ment aux sol­li­ci­ta­tions du grou­pe­ment qu’il par­raine. Ain­si, ce sont majo­ri­tai­re­ment des ath­lètes s’entraînant à proxi­mi­té de Paris et de sa petite cou­ronne qui ont été iden­ti­fiés pour la Brigade.

Quel est l’objectif de ce par­rai­nage ?
Il est triple. Tout d’abord contri­buer au rayon­ne­ment. En effet, les spor­tifs de l’armée de Cham­pions jouissent d’une forte noto­rié­té auprès du grand public et sont, de fait, de remar­quables ambas­sa­deurs des armées en géné­ral et de la BSPP en par­ti­cu­lier. Ce sera notam­ment le cas pour ceux de nos par­rains qui auront la chance de par­ti­ci­per aux Jeux à Paris. Ensuite, avec leurs per­for­mances de très haut niveau, ils consti­tuent des modèles pour pro­mou­voir la pra­tique du sport au sein des armées. J’ajoute que leurs résul­tats contri­buent éga­le­ment à la cohé­sion interne en véhi­cu­lant des valeurs de dépas­se­ment de soi, d’abnégation et de cohé­sion qui sont chères à la Bri­gade. Enfin, l’objet de l’armée de Cham­pions est aus­si d’apporter un sou­tien signi­fi­ca­tif dans l’accompagnement des spor­tifs d’excellence. C’est prin­ci­pa­le­ment le minis­tère des Armées qui se charge de l’aspect maté­riel des choses. La Bri­gade a, quant à elle, l’ambition d’apporter à nos par­rains ce sup­plé­ment d’âme qui leur per­met­tra de briller à Paris. Nous sommes bien enten­du tous der­rière eux !

Quel est votre rôle en tant que Colo­nel adjoint ter­ri­to­rial (CAT) ?
À l’occasion des Jeux olym­piques, le géné­ral m’a confié la res­pon­sa­bi­li­té de pro­po­ser une pos­ture opé­ra­tion­nelle pour la Bri­gade et de super­vi­ser les tra­vaux de mon­tée en puis­sance. Par pos­ture opé­ra­tion­nelle, il faut com­prendre : pré­pa­rer la BSPP dans toutes ses dimen­sions pour faire face aux risques les plus pro­bables lors des Jeux olym­piques et para­lym­piques de Paris. Il s’agit de ren­for­cer notre réponse opé­ra­tion­nelle, et nous accueille­rons, dans cette optique, 500 sapeurs-pom­piers des SDIS de pro­vince, tout en mobi­li­sant tous les sapeurs-pom­piers de Paris. Il faut donc veiller à dis­po­ser des moyens logis­tiques pour sou­te­nir cette force sur la tota­li­té de la période olym­pique. Il faut éga­le­ment anti­ci­per, et autant que pos­sible com­pen­ser, les contraintes qui pèse­ront sur les RH de la Bri­gade. Je pense notam­ment à l’accompagnement des familles des sapeurs-pom­piers qui ne pour­ront pas prendre de per­mis­sions. Je peux témoi­gner ici que toutes les divi­sions de l’état-major et les grou­pe­ments se sont impli­qués sans comp­ter pour que tout soit prêt et que, comme tou­jours, la Bri­gade soit au rendez-vous.


À LIRE AUSSI…

… toute la série !


share Partager

0 réaction

Votre réaction
Nom
Adresse de messagerie
Site internet

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.