NOUVEAUX CHEFS DE CORPS 2025 (3/​3) — Colonel Vincent Labédie au GFIS

 — Modi­fiée le 12 décembre 2025 à 9 h 57 

Grands formats – Chaque année, nous vous présentons les nouveaux commandants de groupements. Comme le veut la coutume, ils rédigent eux-mêmes leur article de présentation. Ce dernier volet prend la direction de Valenton, où le colonel Vincent Labédie est arrivé à la tête du GFIS.

C’est avec enthousiasme et exigence que le colonel Vincent Labédie aborde les deux années à venir à la tête du groupement de formation, d’instruction et de secours, fidèle à l’attente du général commandant la BSPP : « former des sapeurs-pompiers de Paris compétents, audacieux, innovants, déterminés, obsédés par l’idée de sauver des gens ».

C’est une mis­sion exal­tante et pro­fon­dé­ment gra­ti­fiante, tant le GFIS concentre tout ce qui fait la sin­gu­la­ri­té de la Bri­gade. Avec des for­ma­teurs issus de tous les grou­pe­ments, plus de 8 000 sta­giaires fran­chissent chaque année les portes de l’École des sapeurs-pom­piers de Paris — soit envi­ron l’équivalent du volume com­plet de la BSPP. Cha­cun y revient, au fil de sa car­rière, pour ravi­ver le sens de son enga­ge­ment. Le GFIS est ain­si un pas­sage obli­gé, une res­pi­ra­tion, une mémoire vivante de la Bri­gade. Pour­tant, l’école semble par­fois éloi­gnée des opé­ra­tions quo­ti­diennes. Cette dis­tance n’est qu’apparente, et je veux contri­buer à la réduire autant que pos­sible. Car le GFIS, dans toutes ses dimen­sions, oblige à conju­guer trois exi­gences fondamentales.

Une école mili­taire de milieu. L’ESPP est un pôle d’excellence au ser­vice de la for­ma­tion et du com­man­de­ment. Elle doit capi­ta­li­ser sur notre expé­rience col­lec­tive et la trans­for­mer en exper­tise, au pro­fit de nos sol­dats du feu comme de nos cama­rades des armées. C’est à tra­vers cette iden­ti­té que doivent s’exprimer le rayon­ne­ment, la recherche d’efficacité et la sou­te­na­bi­li­té de nos moyens.

Une forge. L’école est un lieu d’épreuve et de trans­for­ma­tion, où l’on vient régu­liè­re­ment affû­ter son tran­chant et dur­cir la lame de ses connais­sances. On y cultive la rigueur, la curio­si­té et l’innovation.
À cer­tains égards, l’école m’évoque Top Gun : non pour la gloire ni le style hol­ly­woo­dien, mais pour ce qu’elle est vrai­ment — un lieu d’exigence abso­lue, de sécu­ri­té totale et de recherche de per­fec­tion opé­ra­tion­nelle. Une école où chaque manœuvre est un appren­tis­sage, où chaque retour d’expérience nour­rit la pro­gres­sion et la sécu­ri­té, où la cama­ra­de­rie se forge dans l’effort par­ta­gé.
C’est cette image que je veux incar­ner : celle d’une école qui cherche sans relâche à pro­duire le meilleur du meilleur, non par vani­té, mais parce que des vies en dépendent.

Une charge d’âme. Parce qu’elle voit pas­ser le cœur et les têtes de la Bri­gade, l’école porte une part de son iden­ti­té pro­fonde. Elle entre­tient la cohé­sion et la cohé­rence, elle trans­met une éthique. C’est ici que se forge l’esprit de corps, cette fra­ter­ni­té de feu et d’exigence qui fait de nous une uni­té à part. Ce sera pour moi une vigi­lance de chaque ins­tant : chaque ins­truc­teur ici a charge d’âme. Dans un envi­ron­ne­ment mou­vant, mar­qué par des risques émer­gents, des res­sources plus contraintes et des défis humains renou­ve­lés, le GFIS doit demeu­rer un repère : un lieu d’exigence, de confiance et de sécu­ri­té, où se pré­pare l’avenir de la Brigade.

À la veille de ses soixante ans, le sixième grou­pe­ment n’a rien d’un vété­ran fati­gué ; il est au contraire dans la pleine vigueur de l’âge, fort de son his­toire et ten­du vers l’avenir. Soixante ans à for­ger des femmes et des hommes du feu, à trans­mettre un savoir-faire et un idéal. Soixante ans à entre­te­nir une flamme — celle de la voca­tion, du ser­vice et de l’esprit de la Bri­gade. C’est cette flamme-là que je veux entre­te­nir, chaque jour, dans nos ensei­gne­ments, nos gestes et nos exemples.

For­ger l’esprit, trans­mettre la flamme : « For­mer pour Sauver »


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