NOUVEAUX CHEFS DE CORPS 2025 (1/​3) — Colonel Gauthier Delaforge au GIS 1

 — Modi­fiée le 10 décembre 2025 à 23 h 52 

#BrigadeInside — Chaque année, nous vous présentons les nouveaux commandants de groupements. Comme le veut la coutume, ils rédigent eux-mêmes leur article de présentation. Dans l’ordre numérique des groupements, voici les mots du colonel Delaforge.

Le colonel Gauthier Delaforge commande le 1er groupement d’incendie et de secours depuis le 30 juin 2025. Il a commandé la 22e compagnie de 2012 à 2014 et occupé les fonctions de chef du bureau opérations instruction du 1er groupement de 2021 à 2023. Il était jusqu’alors adjoint au sous-directeur stratégie de la Délégation à l’information et à la communication de la Défense.
colonel delaforge, commandant du 1er groupement d'incendie et de secours de la BSPP

Com­man­der. L’exercice de l’autorité consti­tue depuis de nom­breuses années le fil guide de mon enga­ge­ment, ce qui, asso­cié à ma pas­sion pour le monde des secours, m’a assez logi­que­ment conduit à la Bri­gade après ma sco­la­ri­té à l’École spé­ciale mili­taire de Saint-Cyr.

Ain­si, sûr de l’apport de deux décen­nies de pré­pa­ra­tion à tenir les fonc­tions de chef de corps, tant au sein de la Bri­gade qu’à l’extérieur de celle-ci, je me suis vu confier le com­man­de­ment du 1er grou­pe­ment très serei­ne­ment. Les opé­ra­tions exté­rieures et les affec­ta­tions en admi­nis­tra­tion construisent en effet tout autant l’officier que les années de chef de garde, le com­man­de­ment d’une uni­té d’incendie ou des affec­ta­tions au sein d’un BOI.

Aujourd’hui, je suis cer­tain de la fia­bi­li­té et de l’efficacité de l’outil opé­ra­tion­nel qu’est le 1er grou­pe­ment. J’y ai retrou­vé des femmes et des hommes de grande qua­li­té unis par une réelle fra­ter­ni­té d’armes.

J’ai pro­gres­si­ve­ment acquis au cours de mon par­cours la convic­tion que le com­man­de­ment est un exer­cice d’équilibriste à la fois très simple et com­pli­qué. Simple, car il repose sur des ver­tus car­di­nales et des prin­cipes, mais com­pli­qué, car, humain par nature, il peut être bous­cu­lé par des vents contraires, impré­vi­sibles et sou­dains.
« Sau­ver des vies ». Je consi­dère que notre métier est simple, parce qu’il est aisé­ment com­pré­hen­sible, et le che­min pour rem­plir la mis­sion est clai­re­ment bali­sé ; notre métier consiste en effet à sau­ver des vies. Sa mise en œuvre s’avère en revanche beau­coup plus dif­fi­cile du fait de sa tech­ni­ci­té, de la dif­fi­cul­té à faire tra­vailler des équipes ensemble ou encore de l’abrasivité qui use les corps et les âmes. Enfin, j’ai la convic­tion que, pour le mettre en œuvre, le sta­tut mili­taire offre une effi­ca­ci­té opti­male dans l’action.

Pour rem­plir cette fina­li­té opé­ra­tion­nelle, l’objectif que j’ai fixé d’emblée aux com­man­dants d’unité du 1er grou­pe­ment est double. Il consiste tout d’abord à assu­rer avec effi­ca­ci­té la réponse opé­ra­tion­nelle sur le sec­teur de com­pé­tence de leurs uni­tés, en per­ma­nente sécu­ri­té pour nos sapeurs-pom­piers. Ensuite, je leur ai deman­dé de garan­tir une res­source humaine bien for­mée et jus­te­ment employée, en fai­sant effort sur la mon­tée en com­pé­tence des cadres en vue de tenir des postes à responsabilité.

Pour « sau­ver des vies », un com­man­de­ment équi­li­bré et déter­mi­né consti­tue la meilleure garan­tie de l’efficacité col­lec­tive. Seul celui-ci rend pos­sible un enga­ge­ment opé­ra­tion­nel effi­cace et en sécu­ri­té. Il doit s’exercer sur l’ensemble du spectre de res­pon­sa­bi­li­té du cadre, incluant le sou­tien, la logis­tique, ou encore les res­sources humaines…

un com­man­de­ment équi­li­bré et déter­mi­né consti­tue la meilleure garan­tie
de l’efficacité collective.

texte colonel Gauthier Delaforge — photographie caporal-chef François-Julien Leonetti


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