VOLUCEAU — “Maintenir sans faillir”

Juliette Dubois-Loya et Ele­na Pique —  — Modi­fiée le 27 juillet 2025 à 06 h 19 

Grands formats — Nous vous offrons une immersion en grand format au sein de la 32ᵉ compagnie à Voluceau dans les Yvelines (78). Une unité indispensable chargée d’assurer la disponibilité technique opérationnelle des engins et des matériels, garantissant ainsi le bon déroulement des interventions de secours. En route pour la visite.

Le site de Volu­ceau compte 268 sapeurs pour une moyenne d’âge de 34 ans et plus de 12 ans de ser­vice. Il regroupe près de 20 corps de métiers, dont des car­ros­siers, peintres, élec­tro­tech­ni­ciens, menui­siers, bour­re­liers, métro­logues, etc. « Sta­giaires et alter­nants viennent régu­liè­re­ment ren­for­cer ces équipes, favo­ri­sant la trans­mis­sion des savoir-faire et le recru­te­ment de futurs spé­cia­listes », pré­cise le major Patrick Picard, chef de la sec­tion car­ros­se­rie. Un gym­nase, un city-stade et la forêt de Mar­ly-le-Roi à proxi­mi­té per­mettent aux sapeurs de main­te­nir une condi­tion phy­sique opti­male. De plus, la com­pa­gnie dis­pose de quatre dépan­neuses, d’un moyen d’évacuation VL, d’un véhi­cule de sou­tien air com­pri­mé, d’un véhi­cule porte-berces (VPB) accom­pa­gné de ses six berces et de deux véhi­cules d’intervention grande intempérie.

Le rôle de la 32e com­pa­gnie est de garan­tir la dis­po­ni­bi­li­té tech­nique opé­ra­tion­nelle du parc engins de la BSPP. Concrè­te­ment, il s’agit d’assurer la récep­tion, le sto­ckage, la dis­tri­bu­tion, la main­te­nance et la répa­ra­tion des engins et des maté­riels, tout en veillant à la ges­tion de l’armurerie. Elle peut éga­le­ment inter­ve­nir en ren­fort des grou­pe­ments incen­die pour des opé­ra­tions majeures ou ponctuelles.

Une orga­ni­sa­tion bien hui­lée. Pour rele­ver ces défis, cette com­pa­gnie spé­cia­li­sée s’appuie sur six sec­tions com­plé­men­taires. La sec­tion com­man­de­ment prend en charge le sou­tien admi­nis­tra­tif et logis­tique de l’unité, tout en assu­rant la vie cou­rante du camp (ges­tion du per­son­nel, remise, ordi­naire, foyer). La sec­tion conduite de la main­te­nance et des appro­vi­sion­ne­ments assure la coor­di­na­tion de l’activité tech­nique, la pla­ni­fi­ca­tion des inter­ven­tions ain­si que la cen­tra­li­sa­tion des besoins en pièces déta­chées. Elle s’appuie sur quatre autres sec­tions : répa­ra­tion mobi­li­té, car­ros­se­rie-pein­ture, mul­ti­tech­nique et appro­vi­sion­ne­ment. Elles se concentrent sur la main­te­nance pré­ven­tive et cura­tive des engins, ain­si que sur la ges­tion des stocks et la remise en condi­tion des maté­riels endommagés.

En com­plé­ment de la por­tion cen­trale de Volu­ceau, trois centres tech­niques de main­te­nance (CTM) sont implan­tés à Bon­dy, Cré­teil et Nan­terre. Colo­ca­li­sés avec des centres de secours occu­pant une posi­tion cen­trale dans les sec­teurs des grou­pe­ments, ils assurent le main­tien en condi­tion opé­ra­tion­nelle des moyens de leur grou­pe­ment de rat­ta­che­ment, en réa­li­sant l’entretien pré­ven­tif des engins et maté­riels ain­si que l’ensemble des dépan­nages cou­rants. En cas d’interventions lourdes ou com­plexes, le centre de Volu­ceau prend le relais en assu­rant un second niveau de répa­ra­tion. À court terme, l’un des enjeux majeurs concerne le trans­fert du CTM-Sud de Cré­teil vers Limeil.

Zoom sur la sec­tion conduite de la main­te­nance et des appro­vi­sion­ne­ments. « Notre mis­sion est de main­te­nir le poten­tiel opé­ra­tion­nel des com­pa­gnies », sou­ligne le major Roland Domi­ni­cé, chef de la sec­tion conduite et sou­tien. Cette sec­tion joue le rôle de chef d’orchestre. Elle récep­tionne les demandes de tra­vaux (DT), déter­mine les prio­ri­tés, pla­ni­fie la charge de tra­vail des dif­fé­rents ate­liers et veille à la dis­po­ni­bi­li­té des engins de réserve. En moyenne, 125 engins sta­tionnent simul­ta­né­ment à Volu­ceau, ce qui exige une coor­di­na­tion sans faille pour main­te­nir une flui­di­té constante. Le major Roland Domi­ni­cé explique que « la sec­tion est com­po­sée d’une équipe de conduite et de sou­tien. On dis­pose ain­si de plu­sieurs groupes spé­cia­li­sés en diag­nos­tic contrôle, ordon­nan­ce­ment des maté­riels com­plets et des engins, conduite exper­tise appro­vi­sion­ne­ment (ges­tion des maté­riels pour ali­men­ter les ate­liers), sans oublier la métro­lo­gie res­pon­sable de la véri­fi­ca­tion de l’outillage ».

Des chiffres impres­sion­nants. En 2024, pas moins de 1 763 engins ont été remis en état, soit une moyenne de 40 véhi­cules chaque semaine. L’objectif, comme le résume leur devise « Main­te­nir sans faillir », est de garan­tir une cou­ver­ture opé­ra­tion­nelle opti­male, quel que soit le contexte. Lors des récents Jeux olym­piques et para­lym­piques, la 32e com­pa­gnie a pris en charge 200 engins sup­plé­men­taires, civils et mili­taires, tout en garan­tis­sant le sou­tien cou­rant au pro­fit de la BSPP. Cette capa­ci­té à absor­ber un sur­plus d’activité illustre par­fai­te­ment la réac­ti­vi­té, l’adaptabilité et le carac­tère opé­ra­tion­nel de l’unité.

« L’histoire de cette com­pa­gnie com­mence en 1938 à la caserne de Cham­per­ret, avant son trans­fert en 1969 sur une ancienne base de l’OTAN à Bailly, » nous conte le capi­taine Laba­chi, com­man­dant d’unité et chef de site. Ce démé­na­ge­ment sur le site de Volu­ceau a alors pour but d’optimiser la ges­tion du maté­riel. Pen­dant plus de 40 ans, la com­pa­gnie des ser­vices tech­niques admi­nistre ce site jusqu’à la créa­tion de la 32e com­pa­gnie en 2013. Les infra­struc­tures mili­taires d’origine y sub­sistent encore.

Aujourd’hui, Volu­ceau est bien plus qu’un lieu de sto­ckage et de répa­ra­tion. C’est un pilier essen­tiel de la BSPP, où esprit d’équipe, exper­tise et enga­ge­ment garan­tissent chaque jour la dis­po­ni­bi­li­té des engins et la conti­nui­té des opé­ra­tions de secours de la Brigade. 

Texte : JDL

MORGAN LE GALL, TOUJOURS PLUS HAUT

Dans l’ombre des sauvetages, le sapeur de première classe Morgan Le Gall veille sur les échelles des pompiers de Paris. Découvrons ensemble le parcours d’un mécanicien passionné, dont le travail discret est essentiel à chaque mission.

Lorsque l’on évoque la bri­gade de sapeurs-pom­piers de Paris, les pre­mières images qui viennent à l’esprit sont celles d’interventions spec­ta­cu­laires, de camions rouges tra­ver­sant la Capi­tale à toute allure. Mais der­rière ces scènes d’action se cache un uni­vers tout aus­si exi­geant : celui de la main­te­nance. Dans l’atelier échelle de Volu­ceau, le sapeur de pre­mière classe Mor­gan Le Gall incarne un savoir-faire dis­cret et indispensable.

« Pour­quoi ne ren­tre­rais-tu pas à la Bri­gade ? » C’est son frère aîné, éga­le­ment pom­pier de Paris, qui le pousse à fran­chir le pas. Séduit par l’idée de mettre ses com­pé­tences tech­niques au ser­vice de la BSPP, Mor­gan la rejoint alors en mars 2006 et est direc­te­ment affec­té à l’atelier des moyens élé­va­teurs. Ori­gi­naire du Mans, Mor­gan Le Gall se des­tine déjà très tôt à la méca­nique. Il est pas­sion­né de moto-cross et aime bricoler.

Un rôle clé à l’atelier. Aujourd’hui, il offi­cie à l’atelier spé­cia­li­sé dans l’entretien des moyens élé­va­teurs aériens (MEA). Au-delà des échelles, il est loin d’être can­ton­né à un seul type de tra­vaux. Il touche à tout. Des sys­tèmes de levage aux moteurs, des cap­teurs aux com­mandes infor­ma­tiques. Une poly­va­lence rare, qui dis­tingue l’atelier de Volu­ceau d’autres struc­tures. « Ici, on doit être prêt à inter­ve­nir sur n’importe quel dys­fonc­tion­ne­ment, du plus simple au plus com­plexe », pré­cise-t-il.

Des défis constants. Chaque répa­ra­tion se déroule sous la contrainte du temps. Les véhi­cules doivent être opé­ra­tion­nels le plus rapi­de­ment pos­sible pour retrou­ver leur sta­tut « dis­po­nible ». Il faut réagir, iden­ti­fier l’origine du pro­blème et y remé­dier sans tar­der. Les sapeurs doivent éga­le­ment com­po­ser avec une méca­nique plus sophis­ti­quée, alliant tech­nique, élec­tro­nique et hydrau­lique. « C’est un défi d’être tou­jours à la page avec des lec­tures de plans et des ana­lyses de sché­mas élec­triques com­plexes », sou­ligne-t-il en tech­ni­cien. Ce double défi néces­site des capa­ci­tés tech­niques solides, mais aus­si une grande rigueur et une réac­ti­vi­té sans faille.

Au milieu des bras élé­va­teurs, Mor­gan et son équipe font bien plus que dépan­ner. Ils par­ti­cipent acti­ve­ment à la sécu­ri­té de tous en veillant à ce que les camions rouges soient tou­jours prêts à déca­ler. C’est un méca­ni­cien pour qui chaque panne est un défi tech­nique. « Ce que j’aime le plus, c’est de trou­ver et de répa­rer les pannes sur les échelles », confie le sapeur de pre­mière classe. Au quo­ti­dien, ce der­nier est gui­dé par sa pas­sion et dort à Volu­ceau depuis 19 ans, alter­nant entre sa région d’origine, sa famille et son job à la BSPP. Un enga­ge­ment qu’il vient de renou­ve­ler pour le mener jusqu’à 23 ans de service !

Texte : JDL et EP


AU CŒUR DU MAGASIN


Dans les coulisses de la Brigade, la section approvisionnement joue un rôle clé pour mener à bien chaque intervention sans accroc. Avec des milliers de références en stock et un rythme effréné, cet atelier vital gère avec une rigueur militaire tout le matériel nécessaire à la sécurité de la Capitale, du tuyau d’incendie aux équipements les plus spécialisés.

L’atelier d’approvisionnement du maté­riel opé­ra­tion­nel, unique en son genre à la BSPP, est un élé­ment cru­cial pour le bon dérou­le­ment des inter­ven­tions et des manœuvres. Des équi­pe­ments de secours aux tuyaux d’incendie, en pas­sant par les com­bi­nai­sons de plon­gée : tout doit être dis­po­nible à tout moment. Afin de s’assurer que rien ne manque, un inven­taire com­plet est réa­li­sé chaque année et un inven­taire au fil de l’eau est réa­li­sé après chaque dis­tri­bu­tion de maté­riels. Le ser­gent Tho­mas Cha­taur, chef du groupe maga­sin, pré­cise : « l’atelier va plus loin avec un inven­taire heb­do­ma­daire par allée pour mini­mi­ser les erreurs ou les surprises ».

Cette ges­tion minu­tieuse est indis­pen­sable dans un envi­ron­ne­ment où le moindre oubli peut avoir des consé­quences. Les maga­si­niers et leur chef doivent s’assurer que chaque pièce de maté­riel est enre­gis­trée, véri­fiée et sto­ckée cor­rec­te­ment. Leurs mis­sions ne se limitent pas à la dis­tri­bu­tion, mais consistent aus­si à anti­ci­per les besoins pour garan­tir l’efficacité des interventions.

Une orga­ni­sa­tion sans faille. Le pro­ces­sus d’approvisionnement est une chaîne bien orches­trée. Avec un chef maga­sin, son adjoint et sept maga­si­niers, l’atelier fonc­tionne comme une machine bien hui­lée. « Avec ses 4 500 réfé­rences et ses 55 000 articles en stock, dont la valeur avoi­sine les 3,8 mil­lions d’euros, l’atelier gère une rota­tion impor­tante de maté­riels, pour­suit le ser­gent Cha­taur. Chaque année, envi­ron 90 000 articles sont échan­gés, soit le double du stock ini­tial. »
Cette rota­tion impres­sion­nante est ren­due pos­sible grâce à une orga­ni­sa­tion mil­li­mé­trée. Chaque matin, des casernes viennent échan­ger leur maté­riel défec­tueux. L’après-midi est consa­cré à l’envoi des articles en répa­ra­tion et à la ges­tion des stocks, du ran­ge­ment à l’étiquetage.

Grands défis, lourdes res­pon­sa­bi­li­tés. Pour garan­tir la conti­nui­té des inter­ven­tions en dehors des heures ouvrables, un garde-maga­sin est res­pon­sable de déli­vrer le maté­riel en urgence et d’acheminer les articles défec­tueux vers l’atelier de réparation.

Le tra­vail en équipe est un élé­ment pri­mor­dial dans cet ate­lier, et les maga­si­niers sont tous for­més dans la filière Logis­tic sup­ply chain /​Ges­tion des maté­riels et des appro­vi­sion­ne­ments. Tous sont des mili­taires prêts à répondre aux exi­gences spé­ci­fiques de la logis­tique opérationnelle.

Mis­sion assu­rée. L’adaptabilité, l’organisation et la rigueur sont des qua­li­tés essen­tielles dans cet ate­lier. La pré­ci­sion des inven­taires et l’attention por­tée au moindre détail per­mettent de main­te­nir un flux constant de maté­riel, « même en cas de situa­tions excep­tion­nelles, comme les Jeux olym­piques et para­lym­piques de Paris 2024, où la demande de maté­riel a explo­sé, ou encore lors du défi­lé du 14 juillet, où du maté­riel neuf est spé­cia­le­ment four­ni » conclut le ser­gent Chataur.

Ces hommes et ces femmes, spé­cia­listes en ges­tions des maté­riels, incarnent l’organisation mili­taire qui fait la renom­mée de la BSPP. Grâce à eux, la Bri­gade peut conti­nuer à pro­té­ger Paris en étant tou­jours prête à inter­ve­nir, quel que soit le défi qui se présente.

Texte : EP

CAPITAINE NACIM LABACHI :
« Volu­ceau, c’est rigueur, inno­va­tion et esprit d’équipe »

Le capitaine Nacim Labachi occupe les fonctions de commandant d’unité de la 32e compagnie et de chef de site à Voluceau. Sa mission, centrée sur la coordination de la maintenance et la gestion des moyens, traduit l’engagement et l’innovation au cœur de la Brigade. Nous avons voulu en savoir plus.

Quel est votre par­cours à la BSPP ?
Après avoir inté­gré l’armée de Terre en 2005, j’ai sui­vi une for­ma­tion de sous-offi­cier à l’école natio­nal des sous-offi­ciers d’actrive. J’ai ensuite ser­vi au sein du pre­mier, et du troi­sième régi­ment du maté­riel. En 2016, alors que j’occupais les fonc­tions d’adjudant d’unité au 3e RMAT, j’ai fait le choix de me pré­sen­ter au concours OAEA [aujourd’hui ODS]. J’ai ensuite inté­gré la divi­sion d’application de l’École du maté­riel à Bourges pen­dant un an, puis la BSPP grâce à mon clas­se­ment. En août 2018, j’ai rejoint la 32e com­pa­gnie de la Bri­gade, comme chef de sec­tion (appro­vi­sion­ne­ment puis répa­ra­tion mobi­li­té) puis comme offi­cier adjoint. Aujourd’hui, en tant que com­man­dant d’unité, j’assure pour trois ans le com­man­de­ment du site de Volu­ceau, pôle stra­té­gique de la main­te­nance opé­ra­tion­nelle de la BSPP.

Quelles sont vos prin­ci­pales mis­sions ?
La main­te­nance s’articule autour de deux niveaux : la concep­tion, pla­cée sous la res­pon­sa­bi­li­té du BMCO, et l’exécution, assu­rée par la 32e com­pa­gnie que je com­mande. La par­tie exé­cu­tion repose sur plu­sieurs sec­tions com­plé­men­taires. Tout d’abord, la sec­tion com­man­de­ment, char­gée du sou­tien du site et du sou­tien du per­son­nel. Puis, la sec­tion conduite de la main­te­nance et des appro­vi­sion­ne­ments, véri­table centre ner­veux de l’organisation, qui pla­ni­fie les inter­ven­tions tech­niques et cen­tra­lise les besoins en pièces déta­chées. La sec­tion appro­vi­sion­ne­ment, en charge de la ges­tion des pièces déta­chées, des maté­riels com­plets et de l’armurerie. Ensuite, la sec­tion mul­ti­tech­nique, res­pon­sable de la répa­ra­tion des maté­riels et équi­pe­ments divers. Et enfin la sec­tion répa­ra­tion mobi­li­té, com­po­sée de 96 sapeurs répar­tis sur sept ate­liers, assure l’entretien et la répa­ra­tion des véhi­cules et des engins opérationnels.

Com­ment sont répar­tis les ate­liers de la sec­tion répa­ra­tion mobi­li­té ?
La main­te­nance méca­nique des engins est assu­rée par la sec­tion répa­ra­tion mobi­li­té, struc­tu­rée selon deux niveaux tech­niques d’intervention (NTI). Le NTI 1 regroupe la main­te­nance pré­ven­tive, les dépan­nages et la main­te­nance cura­tive néces­si­tant moins de huit heures de main‑d’œuvre. Ce niveau est assu­ré par les trois centres tech­niques de main­te­nance : CTM Nord (Bon­dy), CTM Sud (Cré­teil), CTM Ouest (Nan­terre), ain­si que par le groupe tech­nique de main­te­nance (GTM) de Volu­ceau. Le NTI 2 prend en charge les opé­ra­tions de main­te­nance cura­tive excé­dant 8 heures de main‑d’œuvre. Les inter­ven­tions de ce niveau néces­sitent un outillage spé­cia­li­sé et une infra­struc­ture adap­tée. Tous les ate­liers concer­nés sont implan­tés à Volu­ceau : l’atelier méca­nique auto­mo­bile (main­te­nance des VSAV, VL, embar­ca­tions nau­tiques, motos, etc.), l’atelier échelles (entre­tien de l’ensemble des moyens élé­va­teurs aériens et des équi­pe­ments de levage et de manu­ten­tion), l’atelier méca­nique incen­die (poids lourds et pompes incendie).

La sec­tion car­ros­se­rie est consti­tuée de plu­sieurs ate­liers spé­cia­li­sés. L’atelier marbre est en charge des tra­vaux de car­ros­se­rie lourde, l’atelier poly­es­ter gère les inter­ven­tions sur élé­ments en fibre, l’atelier pein­ture équi­pé de deux cabines, l’atelier chau­dron­ne­rie pour les tra­vaux de struc­ture et de répa­ra­tion métallurgique.

Enfin, la sec­tion mul­ti­tech­nique est char­gée de la main­te­nance des équi­pe­ments embar­qués et du maté­riel incen­die, incluant notam­ment les appa­reils res­pi­ra­toires iso­lants et leurs bou­teilles de gaz comprimé.

Com­ment gérez-vous les res­sources humaines de votre uni­té ?
Pour la ges­tion des res­sources humaines, je m’appuie prin­ci­pa­le­ment sur mon sous-offi­cier admi­nis­tra­tif et les per­son­nels de son bureau, qui assurent la bonne tenue admi­nis­tra­tive de la com­pa­gnie. Le bon fonc­tion­ne­ment de l’unité repose éga­le­ment sur un com­man­de­ment à la fois exi­geant et bien­veillant, favo­ri­sant l’épanouissement de cha­cun. La mon­tée en com­pé­tences des sapeurs consti­tue une prio­ri­té, sou­te­nue par des for­ma­tions internes, des stages en orga­nismes spé­cia­li­sés ou auprès des indus­triels par­te­naires, four­nis­seurs de nos maté­riels et de nos engins. Afin de garan­tir notre niveau de com­pé­tence à moyen terme, un recru­te­ment actif est indis­pen­sable. À ce titre, nous par­ti­ci­pons régu­liè­re­ment à des évé­ne­ments de rayon­ne­ment, tels que le stand de recru­te­ment des 24 heures du Mans, pour pro­mou­voir nos métiers et sus­ci­ter des vocations.

Une anec­dote mar­quante qui illustre l’ingéniosité de vos équipes ?
Il est mar­quant d’évoquer le pro­jet « 404 », lan­cé il y a deux ans, visant à res­tau­rer un véhi­cule de col­lec­tion, sor­ti de grange, en impli­quant l’ensemble de nos ate­liers. Ce défi, très sol­li­ci­tant, a per­mis de démon­trer toute la com­pé­tence et l’ingéniosité de nos équipes. Cha­cune d’elles a appor­té sa pierre à l’édifice, don­nant nais­sance à un véri­table chef‑d’œuvre de col­lec­tion. Ils ont même par­ti­ci­pé aux pres­ti­gieux Tour Auto de 2024 et 2025. Un autre moment fort qu’il convient de sou­li­gner est celui des fes­ti­vi­tés de la Sainte-Barbe sur notre site. C’est un véri­table défi­lé de véhi­cules, où l’on découvre tan­tôt de superbes créa­tions ori­gi­nales, tan­tôt des « caisses à savon » astu­cieu­se­ment conçues. Cette fête, chère aux pom­piers, reflète la poly­va­lence et la créa­ti­vi­té de nos équipes, pleines de res­sources dans des moments conviviaux !

Texte : JDL. Pho­to : CCH Fran­çois-Julien Léonetti

Photos : SCH Nicholas Bady


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