DOSSIER — La récupération du sapeur-pompier (4/​4) : Le véhicule

Manon Peneaud —  — Modi­fiée le 17 octobre 2023 à 09 h 57 

Grands formats — Créé en 2011, le Véhicule de remise en condition du personnel (VRCP) offre aux pompiers en intervention tout le confort nécessaire pour faire face à de longues interventions et récupérer.

L’organisme des pom­piers enga­gés dans des inter­ven­tions ardues peut être alté­ré. Le VRCP per­met de se repo­ser dans des condi­tions opti­males après un effort impor­tant. Sta­tion­né en retrait de l’intervention dans la Zone de remise en condi­tion du per­son­nel (ZRCP) aux côtés d’une Camion­nette de réserve d’air com­pri­mé (CRAC), d’un Véhi­cule de secours à vic­times (VSAV), d’une Ambu­lance de réani­ma­tion (AR) et d’un Poste médi­cal avan­cé (PMA), le VRCP per­met aux pom­piers de récu­pé­rer phy­si­que­ment et psy­cho­lo­gi­que­ment. Lors de l’intervention de la rue Tré­vise, qui a duré plu­sieurs jours, l’engin est res­té sur place durant toute la durée des opé­ra­tions pour que chaque pom­pier qui le sou­hai­tait puisse se reconditionner.

Véhi­cule tout confort. L’intérieur a été conçu pour pou­voir accueillir simul­ta­né­ment dix pom­piers ; huit assis et deux sur des chaises longues. La cli­ma­ti­sa­tion réver­sible (chaude ou froide) per­met de s’adapter aux condi­tions météo­ro­lo­giques extrêmes. En cas de cani­cule, un bru­mi­sa­teur ali­men­té en eau peut être ins­tal­lé devant le véhi­cule pour rafraî­chir les pom­piers. « Outre la récu­pé­ra­tion, le VRCP per­met aux pom­piers se réen­ga­geant, grâce à un stock de vête­ments à dis­po­si­tion, de chan­ger leurs chaus­settes, gants de déblais et sous-vête­ments d’intervention, s’ils sont dété­rio­rés ou mouillés » explique l’adjudant Fré­dé­ric Per­thué, chef de la sec­tion trans­port. Une cabine d’habillage per­met de se chan­ger en toute inti­mi­té.
Le VRCP dépend de la sec­tion trans­port de la Com­pa­gnie des sou­tiens com­muns (CSC). Il décale sur les ren­forts ou plus rare­ment sur demande. Modèle unique à la Bri­gade, le véhi­cule effec­tue une cen­taine d’interventions par an. À son bord, un conduc­teur et un chef d’agrès.

Le VRCP offre un cadre inti­miste. À l’intérieur du véhi­cule, les pom­piers peuvent récu­pé­rer loin du stress opé­ra­tion­nel et à l’abri des regards. 

Espace opti­mi­sé. Le VRCP, par ses dimen­sions colos­sales (8,03 mètres de long et 2,55 mètres de large) doit se frayer un che­min dans les rues par­fois étroites de la capi­tale. Des pom­piers sont for­més pour conduire ce type de véhi­cule. Le capo­ral Arnaud Huber prend des gardes au VRCP depuis 2020. Sou­vent, lorsqu’il arrive sur les lieux de l’intervention, la ZRCP est déjà en place. Le capo­ral doit alors véri­fier qu’il y ait suf­fi­sam­ment d’espace, au moins 35 mètres car­rés, pour pou­voir déployer le VRCP. En effet, autre atout du véhi­cule : il peut pas­ser de 2,55 à 3,75 mètres de large, pour encore plus d’espace ! Une fois le véhi­cule et son équi­pe­ment ins­tal­lés, le capo­ral, à la dis­po­si­tion du chef de sec­teur remise en condi­tion du per­son­nel, assure un rôle de conseiller tech­nique de la zone. « Lors de ma der­nière inter­ven­tion en tant que conduc­teur du VRCP, débute le capo­ral Huber, j’ai pro­po­sé à l’équipage du VSAV de se mettre à l’intérieur du VRCP. Ils ont ain­si pu réa­li­ser, au calme, le bilan de san­té des sapeurs-pompiers. »


DOSSIER — La récu­pé­ra­tion du sapeur-pom­pier (1/​4)
DOSSIER — La récu­pé­ra­tion du sapeur-pom­pier (2/​4)
DOSSIER — La récu­pé­ra­tion du sapeur-pom­pier (3/​4)

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