JOP — DEGLANNE, entre terre et Seine

CNE Maga­li Rous­seau —  — Modi­fiée le 25 juillet 2024 à 05 h 58 

Grands formats — Pour répondre aux exigences des Jeux olympiques de Paris 2024 et améliorer la réponse opérationnelle en Seine-Saint-Denis, un nouveau Centre de secours (CS) de la BSPP est implanté à Saint-Denis.

Com­mune limi­trophe de Paris, Saint-Denis est la troi­sième ville la plus peu­plée d’Île- de-France. Sa den­si­té de popu­la­tion et sa posi­tion géo­gra­phique font de Saint-Denis un sec­teur stra­té­gique pour la réponse opé­ra­tion­nelle, tant pour les Jeux olym­piques que pour les besoins à long terme des Dio­ny­siens.
La SOLIDEO (socié­té de livrai­son des ouvrages olym­piques) assure la maî­trise d’ouvrage de tous les pro­jets du vil­lage olym­pique bâti à Saint-Denis, dont celui du centre de secours dédié à la BSPP. Ce CS a été mis en place pour secou­rir le vil­lage olym­pique durant la durée des Jeux olym­piques et para­lym­piques 2024.
Le pro­jet s’articule en deux par­ties : une base ter­restre et une base flu­viale, et ne com­por­te­ra pas de bâti­ment de loge­ments des familles contrai­re­ment aux pro­jets tra­di­tion­nels. Les deux bases sont reliées entre elles par une pas­se­relle sur­plom­bant la route dépar­te­men­tale lon­geant la Seine.
Le CS aura deux phases de vie, la pre­mière pen­dant les Jeux olym­piques, la seconde après les JO, nom­mée « héri­tage ». L’organisation du bâti­ment sera dif­fé­rente pour cha­cune de ces phases. Pen­dant la phase « JO », des enti­tés de la Pré­fec­ture de police par­ta­ge­ront nos locaux : la DSPAP1, la DOPC2, le LCPP3. Des modules pro­vi­soires seront ins­tal­lés pour ces enti­tés, mais la BSPP met­tra éga­le­ment cer­tains locaux déjà iden­ti­fiés à dis­po­si­tion de la police. À l’issue des jeux, une période d’interruption opé­ra­tion­nelle sera faite. Elle per­met­tra de réa­li­ser les tra­vaux de réadap­ta­tion néces­saires à la réa­li­sa­tion du pro­jet défi­ni­tif, dédié uni­que­ment à la BSPP. La base flu­viale sera tota­le­ment démon­tée pour être recons­truite. La base ter­restre se com­pose d’un bâti­ment s’élevant sur huit niveaux, d’une cour, d’une tour d’instruction et d’un par­king. Le rez-de-chaus­sée est consa­cré aux locaux opé­ra­tion­nels : les remises des engins, les ves­tiaires de retour d’intervention, les locaux de sto­ckage de maté­riel, et par ailleurs un gym­nase. Le pre­mier niveau com­prend le poste de veille opé­ra­tion­nel et les locaux admi­nis­tra­tifs (bureaux, salle de réunion, archives…). Les niveaux deux et trois sont dédiés aux locaux de vie (réfec­toire, cui­sines, mess, foyer, salle TV…). Les quatre der­niers étages sont réser­vés aux chambres d’hébergement col­lec­tif et aux sani­taires. Les locaux mutua­li­sés avec les ser­vices de police se situent prin­ci­pa­le­ment dans les trois pre­miers niveaux.
La base flu­viale tem­po­raire est une barge acces­sible depuis une esta­cade ou la pas­se­relle pié­tonne, qui com­prend l’ensemble des locaux liés aux inter­ven­tions aqua­tiques (ves­tiaires pour les plon­geurs, maté­riels de plon­gée, com­pres­seur…), mais éga­le­ment les bureaux de la bri­gade flu­viale. Lors de la phase « héri­tage », une barge défi­ni­tive sera construite uni­que­ment pour les besoins de la BSPP.
Avec ce pro­jet, la BSPP et la Pré­fec­ture de police s’accordent pour assu­rer la sécu­ri­té durant les Jeux olym­piques de Paris 2024, mais éga­le­ment pour répondre aux besoins futurs de la Seine-Saint-Denis. Avec ses bases ter­restre et flu­viale, cette infra­struc­ture inno­vante offri­ra une réponse opé­ra­tion­nelle opti­male, avant de se trans­for­mer en un site per­ma­nent et adap­té aux mis­sions de la BSPP.

1 : Direc­tion de la sécu­ri­té de proxi­mi­té de l’agglomération pari­sienne.
2 : Direc­tion de l’ordre public et de la cir­cu­la­tion.
3 : Labo­ra­toire cen­tral de la pré­fec­ture de police.


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