GRAND FORMAT : LVV, le pôle pompier du XXIe siècle

LVV Pole pompiers du XXIe siecle

Grands formats — Moderne, spacieux, fonctionnel et ergonomique, le site de Limeil-Brévannes, Valenton, Villeneuve-Saint-Georges (LVV) a pour vocation de devenir le pôle pompier incontournable de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris. Depuis son acquisition et les premiers travaux, conduits par la préfecture de Police, l’installation stratégique de plusieurs bureaux et compagnies a confirmé son rôle de base logistique essentielle. Tourné vers l’avenir, LVV prépare son prochain chantier : devenir l’unique centre de formation des pompiers de Paris tout en accueillant d’autres entités du soutien. Pour répondre aux enjeux de la prochaine décennie, la superstructure sera un atout de poids pour les soldats du feu. Découvrez son fonctionnement actuel, ses projets de demain et ses perspectives pour l’avenir.

La rédac­tion Allo18 —  — Modi­fiée le 21 juillet 2024 à 09 h 49 

Hier et aujourd’hui : la genèse du site

Pen­dant plu­sieurs décen­nies, les sous-sols de la caserne de Mas­sé­na rem­plirent le rôle de prin­ci­pal espace de sto­ckage pour la BSPP. Face aux pro­blé­ma­tiques de sécu­ri­té, il fut ensuite néces­saire de démé­na­ger et de trou­ver un nou­vel entre­pôt. En 2002, la Bri­gade et le ser­vice des affaires immo­bi­lières (SAI) de la Pré­fec­ture de Police (PP) lancent les recherches. Rapi­de­ment, les pers­pec­tives évo­luent, le com­man­de­ment sou­hai­ter exploi­ter au mieux cette oppor­tu­ni­té. « Nous pré­voyions de créer une nou­velle base logis­tique pour réunir les enti­tés de sou­tien, par­fois dis­per­sées et aux locaux sou­vent inadap­tés » explique le lieu­te­nant-colo­nel Rémi Cha­vanne, chef de corps du grou­pe­ment de sou­tien et de secours (GSS). « Mais déjà à l’époque, nous son­gions à un nou­veau centre de for­ma­tion pour quit­ter les deux forts coû­teux et vieillis­sants : Vil­le­neuve-Saint-Georges pour la for­ma­tion ini­tiale et Saint-Denis pour la for­ma­tion des cadres. »

C’est en 2006 que la PP et la BSPP acquièrent, enfin, une zone de qua­torze hec­tares : LVV. Appar­te­nant à l’origine au Com­mis­sa­riat à l’énergie ato­mique (CEA), cet acro­nyme désigne un site situé à la jonc­tion des com­munes de Limeil-Bré­vannes, Valen­ton et Vil­le­neuve-Saint-Georges. Les tra­vaux com­mencent sur un ter­rain en friche et pro­gres­si­ve­ment, les bâti­ments, vastes et sur­tout adap­tés, sortent de terre. « LVV est un pro­jet à 120 mil­lions d’euros, dont sept mil­lions pour la via­bi­li­sa­tion et sept mil­lions pour la res­tau­ra­tion » pré­cise Tho­mas Mieu­don­net, char­gé du pro­jet LVV pour le bureau sou­tien de l’infrastructure (BSI). En 2014, les pre­mières enti­tés s’installent sur le nou­veau site. Aujourd’hui, l’objectif de créa­tion d’une base logis­tique est atteint et LVV accueille 300 pom­piers de Paris judi­cieu­se­ment répar­tis en six entités.

Un centre névralgique

Le bureau sou­tien de l’infrastructure (BSI), concep­teur et réa­li­sa­teur des grandes opé­ra­tions d’infrastructure, contrôle de nom­breux sec­teurs tels que : le patri­moine, l’hébergement, la main­te­nance, ain­si que la ges­tion des fluides et de l’energie. Le BSI a joué un rôle essen­tiel dans l’implantation actuelle et future du site de LVV. Exé­cu­tante directe du BSI, la com­pa­gnie de sou­tien de l’infrastructure (CSI) repré­sente le cou­teau-suisse du GSS grâce à la varié­té de ses spé­cia­li­sa­tions : chauf­fa­giste, menui­sier, ser­ru­rier ou encore cou­vreur. Elle assure éga­le­ment des astreintes de dépan­nage et par­ti­cipe aux évè­ne­ments excep­tion­nels, en armant les véhi­cules d’intervention grandes intem­pé­ries (VIGI).

Éga­le­ment implan­té sur place, le bureau sou­tien de l’homme (BSH). Il éla­bore et déter­mine la poli­tique d’habillement et d’ameublement de toute la Bri­gade. Ses pré­ro­ga­tives incluent aus­si le cou­chage, le cam­pe­ment, les moyens géné­raux et le trai­te­ment des déchets. Concep­teur des dif­fé­rentes tenues (voir notre article sur la tenue de feu, page 54), il suit les évo­lu­tions tech­niques auprès des pro­fes­sion­nels de la filière tex­tile et s’enquiert des nou­velles direc­tives euro­péennes. Il tra­vaille en cohé­rence avec les règles rela­tives au port de l’uniforme dans l’armée de Terre. Côté exé­cu­tion, la com­pa­gnie de sou­tiens com­muns (CSC) entre­pose les stocks d’habillement et les maga­sins de la Bri­gade. Elle assure la logis­tique et gère la dota­tion de chaque per­son­nel. Avec sa sec­tion trans­port, elle est char­gée d’assurer la livrai­son de tous les habits sur le sec­teur.
Pour la par­tie san­té, un bureau phar­ma­cie et ingé­nie­rie bio­mé­di­cale ravi­taille tous les centres de secours en pro­duits de soins, médi­ca­ments, dis­po­si­tifs et gaz médi­caux. Il assure leur ges­tion et leur sui­vi. Res­pon­sable du contrôle des maté­riels en dota­tion dans les engins et les centres médi­caux, il opère en per­ma­nence une rétro vigi­lance, une phar­ma­co­vi­gi­lance ain­si qu’une maté­rio­vi­gi­lance. En outre, il gère le bud­get de fonc­tion­ne­ment et d’investissement de la divi­sion santé.

Enfin, la cel­lule d’instruction élé­men­taire de conduite agréée (CIECA) est seule garante de la for­ma­tion des conduc­teurs de la Bri­gade. Sous l’autorité de la com­pa­gnie de for­ma­tion no2 du grou­pe­ment de for­ma­tion d’instruction et de secours, elle délivre prin­ci­pa­le­ment les per­mis poids lourds et super poids lourds afin d’instruire les futurs conduc­teurs d’engins. Les per­mis trans­port en com­mun et véhi­cule léger sont éga­le­ment déli­vrés. Les deman­deurs peuvent aus­si obte­nir une confir­ma­tion moto.

LVV Pole pompiers du XXIe siecle

LVV demain : deux centres de formation en un

Une nou­velle ère pour le GFIS

À par­tir de 2021, l’organisation de la for­ma­tion des pom­piers de Paris sera quelque peu bou­le­ver­sée ! Et pour cause. Les dif­fé­rentes enti­tés du grou­pe­ment for­ma­tion ins­truc­tion et de secours (GFIS), situées aux forts de Vil­le­neuve-Saint-Georges et Saint-Denis, quit­te­ront pro­gres­si­ve­ment leurs emprises actuelles pour rejoindre le site de LVV. C’est notam­ment l’occasion, comme le sou­ligne le com­man­dant Gil­das Le Coeur, adjoint au chef de corps du GFIS et actuel­le­ment en charge du « dos­sier LVV » pour son grou­pe­ment, « de regrou­per l’ensemble de la com­po­sante ins­truc­tion sur un site unique, et de doter la BSPP d’un outil de for­ma­tion adap­té au XXIe siècle. »

Un démé­na­ge­ment en plu­sieurs phases
« Ce sera d’abord le Centre de for­ma­tion des cadres (CFC) qui se dépla­ce­ra à LVV, afin de libé­rer la place à la com­pa­gnie des appuis spé­cia­li­sés (CAS), dont le com­man­de­ment vien­dra pro­ba­ble­ment s’installer au fort de la Briche », pré­cise le com­man­dant. Car le démé­na­ge­ment du CFC, et plus géné­ra­le­ment du GFIS, se fera étape par étape. « Sous réserve de l’avancement des tra­vaux à LVV, le pelo­ton d’élève capo­raux-chef (PECCH) pour­rait être le pre­mier à démé­na­ger » pour­suit le com­man­dant, « en rai­son de ses besoins moins impor­tants, en termes d’infrastructures de for­ma­tion, que le pelo­ton d’élèves capo­raux (PEC) ». Le démé­na­ge­ment du PEC est effec­ti­ve­ment sou­mis à la livrai­son sur LVV du pla­teau tech­nique incen­die, condi­tion sine qua non du bon dérou­le­ment de la for­ma­tion des chefs d’équipes. « Les tra­vaux sont en cours et ne souffrent pour l’instant d’aucun retard », indique le BSI. Concrè­te­ment, la majeure par­tie du CFC devrait avoir démé­na­gée sur le site de LVV à l’été 2021, tan­dis que la for­ma­tion ini­tiale et toute sa logis­tique arri­ve­ront du Fort Vil­le­neuve-Saint-George à l’été 2022, une fois le bâti­ment d’instruction et la mai­son de la manœuvre avec ses simu­la­teurs gaz livrés.

LVV devient l’école du pom­pier de Paris
Avec trois com­pa­gnies de for­ma­tion sur site, LVV va deve­nir un véri­table cam­pus : locaux de vie spa­cieux et ergo­no­miques, modules de for­ma­tion modernes et salles de sport feront le bon­heur des futures recrues et sta­giaires, comme des enca­drants. L’état-major du GFIS monte éga­le­ment en puis­sance avec la créa­tion d’une direc­tion géné­rale de la for­ma­tion (DGF), com­po­sée d’un direc­teur de la for­ma­tion, d’une sec­tion coor­di­na­tion, d’un groupe qua­li­té ISO et d’une sec­tion ingé­nie­rie étude pros­pec­tive, regrou­pant l’ensemble des réfé­rents dans leur domaines de compétences.

Le pla­teau tech­nique incen­die, appe­lé MEPAR pour module d’entraînement au port de l’appareil res­pi­ra­toire « per­met­tra de rem­pla­cer les caves à fumées, et de manœu­vrer dans des condi­tions de sécu­ri­tés opti­males » indique le com­man­dant Le Coeur. « En cas d’incident ou de pro­blème, l’éclairage et l’extraction des fumées inter­viennent, en plus des camé­ras de sur­veillance. » Cette extrac­tion des fumées est d’ailleurs une des pré­oc­cu­pa­tions du BSI, comme l’explique Tho­mas Mieu­don­net : « des solu­tions com­mencent à appa­raître pour le trai­te­ment des fumées, qui est un sujet d’actualité. »

Sur un pla­teau abri­té par un han­gar de 2 500 m², les recrues décou­vri­ront une aire de dés­in­car­cé­ra­tion repro­dui­sant une auto­route, un simu­la­teur gaz der­nier cri, une tour d’instruction, des fosses ain­si qu’une motrice de métro avec son quai et ses organes de sécu­ri­té. Une piste nor­ma­li­sée pour la CIECA com­plé­te­ra le site, sans oublier le parc engin, qui sera « opti­mi­sé » pour « se rap­pro­cher des uni­tés opé­ra­tion­nelles », conclut le com­man­dant Le Coeur.

Vers l’autonomie en eau !
Un réseau de bouches et poteaux d’incendie (BIPI) en cir­cuit fer­mé est actuel­le­ment en cours de construc­tion sous le site de LVV. Sous pres­sion, il garan­ti­ra l’autonomie en eau à l’ensemble des recrues et sta­giaires en for­ma­tion, dans le cadre des nom­breuses manœuvres néces­saires à l’apprentissage du métier de sapeur-pom­pier de Paris. Com­po­sé d’immenses réser­voirs cylin­driques et d’un grand bas­sin pour une capa­ci­té totale de l’ordre de 4 000 m³ d’eau, il per­met­tra « de maî­tri­ser la consom­ma­tion d’eau des­ti­née à l’instruction et d’en limi­ter le gâchis » indique mon­sieur Tho­mas Mieu­don­net du BSI, puisque le sys­tème « est basé prin­ci­pa­le­ment sur la récu­pé­ra­tion de l’eau, et notam­ment des eaux de pluies. »

LVV Pole pompiers du XXIe siecle
manoeuvre au caisson

LVV après-demain : Le futur est en marche (2022)

LVV, futur centre de for­ma­tion des pom­piers de Paris, consti­tue déjà une solide base logis­tique avec les six enti­tés du sou­tien déjà sur place. Il est néan­moins néces­saire de pour­suivre sa mon­tée en puis­sance afin de « désen­gor­ger » d’autres sites, comme notam­ment celui de Saint-Ouen. Loca­li­sé dans le pre­mier grou­pe­ment, le CS STOU requiert d’être déve­lop­pé en rai­son de la den­si­fi­ca­tion opé­ra­tion­nelle sur son sec­teur : caserne plus grande, créa­tions de bâti­ments d’habitation et apport d’engins sup­plé­men­taires. Pour pro­cé­der à cette trans­for­ma­tion, il faut dimi­nuer l’effectif et la sur­face occu­pée par le GSS sur les lieux.

La chaîne SIC en mou­ve­ment
Actuel­le­ment la chaîne fonc­tion­nelle des sys­tèmes d’information et com­mu­ni­ca­tion (SIC) est basée à Saint-Ouen. Celle-ci com­prend le bureau orga­ni­sa­tion des sys­tèmes d’information (BOSI), la com­pa­gnie de télé­com­mu­ni­ca­tion et infor­ma­tique (CTI) et la sec­tion sécu­ri­té des sys­tèmes d’information (SSI). « Pour déve­lop­per le centre de secours de Saint-Ouen, il fau­drait trans­fé­rer deux tiers de la chaîne SIC à LVV », explique le lieu­te­nant-colo­nel Cha­vanne. « Un déta­che­ment de la CTI res­te­rait à Saint-Ouen, et celui basé à Cham­per­ret serait main­te­nu en rai­son de la prio­ri­té don­née au sou­tien du centre opé­ra­tion­nel (CO), mais ces moda­li­tés pra­tiques sont encore à l’étude », pour­suit le chef de corps. Le démé­na­ge­ment per­met­tra de com­plé­ter l’arsenal des outils de ges­tion à dis­tance et de ren­for­cer la sécu­ri­té des infra­struc­tures de la BSPP. Les actions de sou­tien de proxi­mi­té néces­saires à la réac­ti­vi­té opé­ra­tion­nelle seront opti­mi­sées pour consti­tuer une réponse adap­tée au plan d’action de la trans­for­ma­tion numé­rique de la Brigade.

La chaîne SIC super­vise l’ensemble du parc des sys­tèmes d’information Bri­gade. Le BOSI en est le prin­ci­pal pilote : à la fois ges­tion­naire, admi­nis­tra­teur et opé­ra­teur logis­tique, il coor­donne cette orga­ni­sa­tion. Vient ensuite la CTI, char­gée d’assurer le bon fonc­tion­ne­ment du maté­riel infor­ma­tique et des télé­com­mu­ni­ca­tions sur la tota­li­té du sec­teur Bri­gade. Entre télé­phones, radios et réseaux, la sec­tion infra­struc­ture et sys­tème garan­tit une main­te­nance conti­nue. La sec­tion sou­tien infor­ma­tique gère la pla­te­forme infor­ma­tique au quo­ti­dien. Pour pré­ser­ver la chaîne SIC, la SSI est en charge de sa protection.

LVV Pole pompiers du XXIe siecle

Trois questions à …

Lieu­te­nant-colo­nel Rémi CHAVANNE

chef de corps du grou­pe­ment de sou­tiens et de secours (GSS)

Dans quelle mesure le site LVV repré­sente-t-il un enjeu majeur pour la BSPP ?
LVV est un pro­jet d’envergure qui actionne de nom­breux rouages de l’Institution. L’objectif majeur étant le rap­pro­che­ment entre la for­ma­tion ini­tiale et la for­ma­tion de nos cadres. À terme, la qua­si-inté­gra­li­té du GFIS sera pré­sente à LVV afin de consti­tuer plus qu’un centre de for­ma­tion, mais une école à part entière. Ensuite, son pôle logis­tique concentre déjà plu­sieurs enti­tés du GSS mais d’autres, dont la chaîne SIC et un déta­che­ment de main­te­nance, vien­dront à terme s’y ins­tal­ler. Cette cen­tra­li­sa­tion per­met­tra à cer­taines com­pa­gnies de dis­po­ser de l’espace occu­pé actuel­le­ment par des enti­tés de sou­tien, dans un but d’optimisation de la réponse opé­ra­tion­nelle. Je pense notam­ment au site de Saint-Ouen ou au CFC.

Cer­tains points appellent-ils à une vigi­lance par­ti­cu­lière de la BSPP ?
Nous pro­té­geons LVV contre les intru­sions et les vols depuis son acqui­si­tion en 2006. Une sec­tion, forte de vingt sapeurs, sur­veille et contrôle les accès. Des tra­vaux consé­quents ont été réa­li­sés pour pro­té­ger le site : herses anti-intru­sion contre les véhi­cules, bar­be­lés pour lut­ter contre les vols à pied et maté­riels de sur­veillance tels que des camé­ras ou des sys­tèmes d’illumination com­posent le dis­po­si­tif de sécu­ri­sa­tion du site.
Nous sommes éga­le­ment atten­tifs au pro­jet Télé­val Cable A : l’implantation d’un télé­phé­rique en Île-de-France pas­se­ra notam­ment au-des­sus de LVV.

Un mot pour conclure ?
Il faut sou­li­gner le contexte inédit auquel la Bri­gade devra s’adapter pro­chai­ne­ment : le pro­jet ambi­tieux du Grand Paris et les Jeux Olym­piques de 2024 repré­sentent des défis majeurs. La sécu­ri­té de la capi­tale ne devra souf­frir d’aucune faille. Pour conser­ver notre niveau de réponse opé­ra­tion­nelle, le site de LVV sera un atout majeur.
Cette base logis­tique, école du sapeur-pom­pier mili­taire sera unique en France, et pro­ba­ble­ment en Europe : à ma connais­sance, il n’y aura pas d’équivalent.

LVV en Chiffres

  • 14 hec­tares
    120 mil­lions d’euros de bud­get
    Plus de 10 ans de tra­vaux
    1,4 km d’anciennes gale­ries sou­ter­raines du CEA
    90 cou­verts au mess +
    280 cou­verts au réfec­toire
    350 lits pour les recrues
    6 lits par chambre
    150 lits pour les cadres
    2 à 4 lits par chambre
    50 lits pour céli­ba­taires géo­gra­phiques
    Plus de 9 000 m² de sur­face d’instruction sur le bâti­ment X4X
    8 sec­tions de recrues
    50 sapeurs par sec­tion
    1 200 recrues par an
    24 sec­tions par an
    2 salles de sport : une salle de car­dio, une salle mus­cu­la­tion & gym­nas­tique
    4 000 m³ d’eau dis­po­nibles en cir­cuit fermé !

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Credits

Photos : BSPP et DR

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